LONDRES(Reuters) - Le Premier ministre britannique Boris Johnson ne regrette pas sa lettre au président français Emmanuel Macron au
ï»ż[Black M] Tâaimes te faire belle, oui, tâaimes briller la nightTâaimes les Ă©loges, tâaimes quand les hommes te remarquentTâaimes que lâon pense haut et fort que tâes la plus oohh...Je ne dirai rienTâaimes te faire belle, oui, tâaimes briller la nightTâaimes les Ă©loges, tâaimes quand les hommes te remarquentTâaimes que lâon pense haut et fort que tâes la plus oohh...Je ne dirai rien[Abou Tall The Shin Sekai]Toi tu sais pertinemment que tâes fraicheDevant les mecs fauchĂ©s tu tâprends pour lâEverestNĂ©gro câest pas une meuf pour oit, Est-ce claire?Tu veux la gĂ©rer sans gamos, espĂšreSeulement 15 000 abonnĂ©s sur Instagram, Ă moitiĂ© dĂ©nudĂ©e tâes prĂȘte Ă tout pour plaireTâaimes pas mon son mais tu veux ton pass backstageTâaimes pas les canards mais tâenchaines les duckfaceEt tu mâdis Pourquoi jâtrouve pas dâmecs bien? Pourquoi les mecs sâcomportent tout comme des chiens?TA GUEULE! Parce que tâes stupideMatĂ©rialiste, cupide, stupide, stupide, stupide, stupideEt tu te crois super intelligente et matureHĂ©las, la seule raison pour laquelle on tâĂ©coutes sont tes obusSinon tâas pas un 06 jâcrois que jâai lâcoup de foudreEeeuh non! bon ok vas te faire foutre[Black M] Tâaimes te faire belle, oui, tâaimes briller la nightTâaimes les Ă©loges, tâaimes quand les hommes te remarquentTâaimes que lâon pense haut et fort que tâes la plus oohh...Je ne dirai rienTâaimes te faire belle, oui, tâaimes briller la nightTâaimes les Ă©loges, tâaimes quand les hommes te remarquentTâaimes que lâon pense haut et fort que tâes la plus oohh...Je ne dirai rien[Dadju The Shin Sekai]Tâaimes quâon te dises que ta prĂ©sence est indispensablePuis te poser avec un smicard est une chose impensableEgo surdimensionnĂ© or princesse de chĂąteau de sableEt fuck sâil a bon cĆur câqui compte câest quâle compte soit dĂ©pensableTu vis dans tes idĂ©aux donc tâas dĂ©laissĂ©e lâbacTu ne mĂ©rites que la Clio mais tu veux la MaybachTu regardes les gens de haut, les yeux plus gros quâla black cardCarlton et les beaux tels-hĂŽ vu quâtu sautes les Ă©tapesToujours une nouvelle envie chaque seconde, rien est assez bien pour oitFaudrait quâon tâoffre les merveilles de ce monde, bien emballer dans une boitePourtant tâes pas si sexy, tu nâexcites que les gavas en fin dâvieSi je tâinvites au coin câest quâta copine me supplieFaut que tâarrĂȘtes de jubiler, arrĂȘte de mâquestionnerLa ça bosse pour indĂ©fini, PDG, vire les![Black M] Tâaimes te faire belle, oui, tâaimes briller la nightTâaimes les Ă©loges, tâaimes quand les hommes te remarquentTâaimes que lâon pense haut et fort que tâes la plus oohh...Je ne dirai rienTâaimes te faire belle, oui, tâaimes briller la nightTâaimes les Ă©loges, tâaimes quand les hommes te remarquentTâaimes que lâon pense haut et fort que tâes la plus oohh...Je ne dirai rien[Doomams] Est-ce que tes talons supporteront tes grosses cuisses?Ton mini short est au bord de la ruptureXXXX jâme vois poser dessus avec un gros spliffFais moi voir les bails jâte ferais voir la luxureTu mâreproches de trop courir aprĂšs lâbutinMais tu marcherais sur du sang pour avoir des LouboutinsTâaimes te faire belle pour quâon tâinterpelleTâaimes les bad boy rechercher par InterpolDonc Ă©pargne moi toutes tes souffrancesEpargne moi tout câmaquillage Ă outranceBitch! tâas les yeux plus gros quâton ventrePour un simple resto dois-je vider mon compte en banque?[Black M] Tâaimes te faire belle, oui, tâaimes briller la nightTâaimes les Ă©loges, tâaimes quand les hommes te remarquentTâaimes que lâon pense haut et fort que tâes la plus oohh...Je ne dirai rienTâaimes te faire belle, oui, tâaimes briller la nightTâaimes les Ă©loges, tâaimes quand les hommes te remarquentTâaimes que lâon pense haut et fort que tâes la plus oohh...Je ne dirai rien[Black M]Oui ton entrĂ©e a mis comme un froid dans le coinAlors que jâĂ©tais poser avec tout mes gars, au calme!Jâai voulu tâignorer mais comment faire quand mĂȘme les plus grands bandits ils y sont tombĂ©s sous ton charmePour moi yâa pas dâsoucisJâai les yeux plus gros que ta cambrure cousineCe nâest pas juste parce que tu es fraiche que tu vas me refroidirJâen ai connu des plus sauvageTout les niggas te guettent quand yâa XXXX jâsuis pas celui qui daba les miettes Ha ha!Big Black M! Pas du genre Ă se faire piquer par ta taille de guĂȘpeTrop cash peut-ĂȘtre, parce que je sais quâle mal me guetteJe sais que câest bĂȘte, mais tâes la juste parce que jâai cĂ©-perEt si moi je suis un macho, dis moi toi tâes quoiDe toute façon tu nâme laisses pas lâchoix tout le monde te nnait-coA quoi ça sert dâĂȘtre un avion dâchasse si ça vole pas hautSi tu veux oui vas-y vient on tchatche, mais jâsuis quâun salaud[Black M] Tâaimes te faire belle, oui, tâaimes briller la nightTâaimes les Ă©loges, tâaimes quand les hommes te remarquentTâaimes que lâon pense haut et fort que tâes la plus oohh...Je ne dirai rienTâaimes te faire belle, oui, tâaimes briller la nightTâaimes les Ă©loges, tâaimes quand les hommes te remarquentTâaimes que lâon pense haut et fort que tâes la plus oohh...Je ne dirai rien
CatPower : âPetite fille, je ne mâidentifiais pas du tout aux femmesâ. [SpĂ©cial Sexe] Au tĂ©lĂ©phone, depuis Miami oĂč elle rĂ©side dĂ©sormais, la musicienne Ă©voque ses premiers baisers
1 Qui chante ''Une souris verte qui fumait de l'herbe'' ? Booba Koba LaD Naza 2 Qui chante ''J'vais m'tatouer "Love" sur les phalanges pour t'frapper avec amour'' ? Seth Gueko Kikesa Heuss l'EnfoirĂ© 3 Qui chante ''Je recherche plus la femme de ma vie. Je veux celle qui me suivra jusqu'Ă la mort'' ? Oli Ninho Bigflo est un service gratuit financĂ© par la publicitĂ©. Pour nous aider et ne plus voir ce message 4 Qui chante ''J'suis pas millionnaire donc comment faire ? Mon salaire dĂ©passe pas les 20K mensuel'' ? Soprano Joyca Alonzo 5 Qui chante ''Whisky-coca sans coca'' ? Lorenzo ft. Vald Lorenzo ft. Shy'm Lorenzo ft. Orelsan 6 Qui chante ''Message Ă tous mes lointains cousins. Venez, on arrĂȘte de faire copains copains'' ? PLK Orelsan Kaaris 7 Qui chante ''Tu sais, ce soir, j'ai lu dans mon corps relĂąchĂ©, Le manuel torturĂ© de cette danse exaltĂ©e'' ? Eddy de Pretto Black M Gims 8 Qui chante ''Quand tu m'insultes elle a l'seum, j'l'inspire car j'me dĂ©fends seule'' ? Shy'm Chilla Diam's 9 Qui chante ''Hello, si tu me cherches je suis assis au fond du placard. Papa et maman m'ont dit d'aller'' ? Stromae Soprano Seizur 10 Qui chante ''J'arrive dans la maison comme un valet mais je ne m'incline pas devant le trĂŽne de fer'' ? Django RK Jul 11 Qui chante ''J'suis une moula, t'es une moula. J'suis en esprit, t'es en esprit'' ? Jul Gradur Heuss l'EnfoirĂ© 12 Qui chante ''Les balles se perdent. Rien qu'elles s'perdent '' ? MHD PNL Timal 13 Qui chantes ''Tu t'assoies sur mes cuisses, t'es sur pilotis'' ? Niska Kaaris Gambi 14 Qui chante ''J'mets la sauce arachide sur le riz. T'es dans le public, moi j'suis sur le ring'' ? Dabs Hornet La Frappe Kalask 15 Qui chante ''Elle fait la go qui connaĂźt pas Charo'' ? Koba LaD Jul Niska 16 Qui chante ''L'Ăąge ça veut rien dire, les p'tits veulent du respect.'' ? Gambi Dadju Mister V 17 Qui chante ''Toi qui avais peur de m'voir dans les draps d'une autre. Je t'ai retrouvĂ© au petit matin enlacĂ© dans les bras d'un autre. Au fond je savais trĂšs bien que t'en valais pas la peine. Qu'il y avait toujours un mensonge cachĂ© derriĂšre un je t'aime'' ? Youssoupha Seizur Sadek 18 Qui chante ''Tu t'es sali, je t'ai nettoyĂ©, t'as fait des conneries, je t'ai aboyĂ©'' ? La Fouine Lefal Damso 19 Qui chante ''Si personne te relĂšve. Pourquoi tu restes assis. Tu te voile la face. En fait tu fuis'' ? Sofiane Ridsa PLK 20 Qui chante ''J'vais toucher toutes sortes de bois en espĂ©rant qu'tu sortes de moi. Oui je sais j'abuse, elle a changĂ© de puce. Mais j'ai gardĂ© son num et j'ai mĂȘme laissĂ© "Ma puce''. ? Kikesa Ninho Bigflo et Oli
TheShin Sekai et Doomans : Je ne dirai rien (avec paroles) Posteur : MK Straits 21 octobre 2014, 15 h 02 min 0 Votes. Black M, rappeur, son vrai nom Alpha Diallo est un membre de Sexion dâAssaut. Dans son nouveau clip intitulĂ© âJe ne dirai rienâ, il est accompagnĂ© par The Shin Sekai et Doomans. Le clip raconte lâhistoire dâune fille qui aime se faire remarquer.
Ils ont partagé le mondePlus rien ne m'étonnePlus rien ne m'étonnePlus rien ne m'étonneIls ont partagé le mondePlus rien ne m'étonnePlus rien ne m'étonnePlus rien ne m'étonneSi tu me laisses la TchétchénieMoi je te laisse l'ArménieSi tu me laisses l'AfghanistanMoi je te laisse le PakistanSi tu ne quittes pas HaïtiMoi je t'embarque pour BanguiSi tu m'aides à bombarder l'IrakMoi je t'arrange le KurdistanIls ont partagé le mondePlus rien ne m'étonnePlus rien ne m'étonnePlus rien ne m'étonneSi tu me laisses l'uraniumMoi je te laisse l'aluminiumSi tu me laisses tes gisementsMoi je t'aide à chasser les TalibansSi tu me donnes beaucoup de bléMoi je fais la guerre à tes cÎtésSi tu me laisses extraire ton orMoi je t'aide à mettre le général dehorsIls ont partagé le mondePlus rien ne m'étonnePlus rien ne m'étonnePlus rien ne m'étonneIls ont partagé Africa sans nous consulterIls s'étonnent que nous soyons désunisUne partie de l'empire Mandingue se trouva chez les WolofsUne partie de l'empire Mossi se trouva dans le GhanaUne partie de l'empire Soussou se trouva dans l'empire MandingueUne partie de l'empire Mandingue se trouva chez les MossiIls ont partagé Africa sans nous consulterSans nous demander, aïe aïe aïe, sans nous aviserIls ont partagé le mondePlus rien ne m'étonnePlus rien ne m'étonnePlus rien ne m'étonne
Ilme dit "Détends toi" et joignant le geste à parole il entreprend de me masser les seins et les épaules. Je me laisse faire, la douleur a disparu et je ne sens plus que sa queue qui ne demande qu'à s'activer dans mon antre. Il se penche vers moi pour me donner un baiser langoureux et profond et commence ses va-et-vient. Doucement, il entre et sort au passage son gland vient
Wiliwilliam PostĂ© le 23/4/2022 2045 Mis Ă jour 24/4/2022 1722 La loi c'est moiInscrit le 7/4/2012 Envois 34171 Karma 12059 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 50 Tempo123 PostĂ© le 23/4/2022 2004 Mis Ă jour 23/4/2022 2004 Je m'installeInscrit le 7/9/2020 Envois 196 Karma 844 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 23 TrĂšs belle prestation, mĂȘme en français elle me fout toujours autant la chaire de poule!Par contre je comprends pas le sens des paroles. Au moins en anglais on y rĂ©flĂ©chit moins! Auteur Conversation Gudevski PostĂ© le 23/4/2022 2003 Mis Ă jour 23/4/2022 2003 J'aime glander iciInscrit le 25/4/2016 Envois 6267 Karma 6105 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Je prĂ©fĂšre l'original. Tempo123 PostĂ© le 23/4/2022 2004 Mis Ă jour 23/4/2022 2004 Je m'installeInscrit le 7/9/2020 Envois 196 Karma 844 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 23 TrĂšs belle prestation, mĂȘme en français elle me fout toujours autant la chaire de poule!Par contre je comprends pas le sens des paroles. Au moins en anglais on y rĂ©flĂ©chit moins! odyxo PostĂ© le 23/4/2022 2006 Mis Ă jour 23/4/2022 2006 Je suis accroInscrit le 5/6/2008 Envois 1565 Karma 1613 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 la magie d'Autotune Taxidermiste PostĂ© le 23/4/2022 2008 Mis Ă jour 23/4/2022 2010 LevisInscrit le 4/12/2011 Envois 501 Karma 1048 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Sur-maquillage Ask'isdy. papasan PostĂ© le 23/4/2022 2037 Mis Ă jour 23/4/2022 2037 Je m'installeInscrit le 29/6/2015 Envois 379 Karma 652 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Se taper ça + devoir aller voter demain, y a des soirĂ©es pas joyeuses... Wiliwilliam PostĂ© le 23/4/2022 2045 Mis Ă jour 24/4/2022 1722 La loi c'est moiInscrit le 7/4/2012 Envois 34171 Karma 12059 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 50 Milot PostĂ© le 23/4/2022 2047 Mis Ă jour 23/4/2022 2102 J'aime glander iciInscrit le 31/10/2014 Envois 6837 Karma 4490 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 9 odyxo C'est de la simple malveillance oĂč tu as des preuves de ce que tu avances?WiliwilliamPAROLE DE SOCRATE Socrate un jour faisant bĂątir, Chacun censurait son trouvait les dedans, pour ne lui point mentir, Indignes d'un tel personnage ;L'autre blĂąmait la face , et tous Ă©taient d'avisQue les appartements en Ă©taient trop maison pour lui ! L'on y tournait Ă peine. PlĂ»t au Ciel que de vrais amis,Telle qu'elle est, dit-il, elle pĂ»t ĂȘtre pleine ! Le bon Socrate avait raisonDe trouver pour ceux-lĂ trop grande sa se dit ami ; mais fol qui s'y repose. Rien n'est plus commun que ce nom ; Rien n'est plus rare que la chose. speudo PostĂ© le 23/4/2022 2111 Mis Ă jour 23/4/2022 2111 Je viens d'arriverInscrit le 9/10/2020 Envois 62 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 5 Belle cover, des paroles dont je n'avais jamais spĂ©cialement compris tout le sens. LeCromwell PostĂ© le 23/4/2022 2131 Mis Ă jour 23/4/2022 2131 J'aime glander iciInscrit le 23/5/2009 Envois 5068 Karma 5613 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 WiliwilliamTâas oubliĂ© grincheux odyxo PostĂ© le 23/4/2022 2132 Mis Ă jour 23/4/2022 2132 Je suis accroInscrit le 5/6/2008 Envois 1565 Karma 1613 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 3 Milot on est sur un forum Internet... C'est de la pure malveillance Vassili44 PostĂ© le 23/4/2022 2133 Mis Ă jour 23/4/2022 2134 Je suis accroInscrit le 6/8/2020 Envois 1329 Karma 1719 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 2 Wiliwilliam,Bienvenue dans la j'allais oubliĂ© elle me soĂ»le cette chanson. Trop entendue. Overdose. Token PostĂ© le 23/4/2022 2143 Mis Ă jour 23/4/2022 2143 Je viens d'arriverInscrit le 15/3/2014 Envois 31 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 11 C'est pas Freddy, mais Je trouve ça assez extraordinaire. Elle rĂ©ussit Ă ĂȘtre juste, dans le timbre, dans l'interprĂ©tation plus que dans l'imitation, et la traduction des paroles plutĂŽt fidĂšle n'est mĂȘme pas ridicule. Vraiment, l'Ă©motion y est, ça fout les poils. mocsap PostĂ© le 23/4/2022 2146 Mis Ă jour 23/4/2022 2146 Je suis accroInscrit le 11/4/2017 Envois 993 Karma 691 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 2 Superbe! Baba-Yaga PostĂ© le 23/4/2022 2146 Mis Ă jour 23/4/2022 2146 Hamster dameInscrit le 10/7/2016 Envois 13160 Karma 9338 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 10 Pour ceux qui ont trop entendu cette chanson, moi c'est la premiĂšre fois que je l'entends en plutĂŽt bien interprĂ©tĂ©e. maddguez PostĂ© le 23/4/2022 2204 Mis Ă jour 23/4/2022 2204 Je m'installeInscrit le 9/2/2018 Envois 138 Karma 341 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 5 TrĂšs belle voix, belle interprĂ©tation. Et je croyais ne pas bien comprendre les paroles, mais en voyant la traduction en fait j'avais bien compris que je ne comprenais pas lol maddguez PostĂ© le 23/4/2022 2209 Mis Ă jour 23/4/2022 2209 Je m'installeInscrit le 9/2/2018 Envois 138 Karma 341 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Par contre mode connard honnĂȘte, j'ai toujours du mal Ă comprendre les filles belles mais grosses, qui se maquille Ă haute dose pour s'amincir le il se dit parfois, la meilleure des chirurgies esthĂ©tique c'est de faire du pensĂ© à ça en la voyant. wilburn PostĂ© le 23/4/2022 2210 Mis Ă jour 23/4/2022 2213 Je suis accroInscrit le 19/10/2012 Envois 570 Karma 563 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 2 Pour le sens des paroles, il avoue Ă sa mĂšre qu'il est homo ! L'homme qu'il tue au dĂ©but c'est son cĂŽtĂ© "hĂ©tĂ©ro" pour vivre son homosexualitĂ© librement .Enfin ça reste une thĂ©orie apparemment . Kratos2077 PostĂ© le 23/4/2022 2237 Mis Ă jour 23/4/2022 2237 Je suis accroInscrit le 13/1/2021 Envois 952 Karma 414 En ligne ! Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Une des candidates de the voice kid 1Ăšre edition. TrĂšs belle interprĂ©tation, je ne sais pas si les traductions sont dâelle, ceci dit je ne suis pas fan de tout ce quâelle fait, mais jâavais Ă©tĂ© trĂšs agrĂ©ablement surpris par cette version. WeWereOnABreak PostĂ© le 23/4/2022 2244 Mis Ă jour 23/4/2022 2244 Je masterise !Inscrit le 29/5/2015 Envois 3229 Karma 10459 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 2 En français ça devient du SCHaWABia. Mitri PostĂ© le 23/4/2022 2249 Mis Ă jour 23/4/2022 2250 Je poste tropInscrit le 14/12/2006 Envois 10014 Karma 1102 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Dans la vie il y a des choses auxquelles il ne faut pas toucher la drogue, les traductions de chansons cultes et le pudding anglais marche avec le reste de la gastronomie vivaberthaga PostĂ© le 23/4/2022 2317 Mis Ă jour 23/4/2022 2317 Je masterise !Inscrit le 21/4/2015 Envois 2386 Karma 2522 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 21 Citation maddguezPar contre mode connard honnĂȘte, j'ai toujours du mal Ă comprendre les filles belles mais grosses, qui se maquille Ă haute dose pour s'amincir le il se dit parfois, la meilleure des chirurgies esthĂ©tique c'est de faire du pensĂ© à ça en la pensĂ© à ça en te lisant unknown001 PostĂ© le 23/4/2022 2339 Mis Ă jour 23/4/2022 2339 Je m'installeInscrit le 29/12/2019 Envois 198 Karma 111 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 3 Citation wilburnPour le sens des paroles, il avoue Ă sa mĂšre qu'il est homo ! L'homme qu'il tue au dĂ©but c'est son cĂŽtĂ© "hĂ©tĂ©ro" pour vivre son homosexualitĂ© librement .Enfin ça reste une thĂ©orie apparemment .Absolument, et du coup, mĂȘme si elle chante trĂšs bien, elle a traduit n'importe comment les paroles et ça rend la chanson complĂštement nulle...Les mots anglais sont si justes, c'est vraiment du gĂąchis Goran PostĂ© le 23/4/2022 2354 Mis Ă jour 23/4/2022 2354 Je m'installeInscrit le 6/2/2008 Envois 456 Karma 158 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Bon eh bien je fais partie de la famille de la merd*, chantĂ© par une a des monuments auxquels il est prĂ©fĂ©rable de ne pas toucher. maddguez PostĂ© le 24/4/2022 005 Mis Ă jour 24/4/2022 005 Je m'installeInscrit le 9/2/2018 Envois 138 Karma 341 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Citation vivaberthagaCitation maddguezPar contre mode connard honnĂȘte, j'ai toujours du mal Ă comprendre les filles belles mais grosses, qui se maquille Ă haute dose pour s'amincir le il se dit parfois, la meilleure des chirurgies esthĂ©tique c'est de faire du pensĂ© à ça en la pensĂ© à ça en te lisantVu que le gros porc est le mĂȘme que sur ton avatar, j'imagine que tu fantasmes sur le fait de me toucher le cul ? roondar PostĂ© le 24/4/2022 009 Mis Ă jour 24/4/2022 011 Je suis accroInscrit le 2/7/2013 Envois 1335 Karma 3876 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Milot Je pensais bien qu'un truc Ă©tait louche, c'est un poĂšme de La Fontaine, faudrait prĂ©ciser xDe toute façon, Socrate ou autre, la philosophie est tellement compliquĂ© a traduire exactement, que quand le rĂ©sultat rime ainsi, y'a forcĂ©ment des idĂ©es ou nuances qui sont la philo, ça ne rime pas. Sauf si on altĂšre l'essence mĂȘme des idĂ©es pour le sens artistique. Mais c'est plus de la philo Ă la fin, mais de la "simple" poĂ©sie, sans autre intention. Kratos2077 PostĂ© le 24/4/2022 020 Mis Ă jour 24/4/2022 020 Je suis accroInscrit le 13/1/2021 Envois 952 Karma 414 En ligne ! Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 2 Citation unknown001Citation wilburnPour le sens des paroles, il avoue Ă sa mĂšre qu'il est homo ! L'homme qu'il tue au dĂ©but c'est son cĂŽtĂ© "hĂ©tĂ©ro" pour vivre son homosexualitĂ© librement .Enfin ça reste une thĂ©orie apparemment .Absolument, et du coup, mĂȘme si elle chante trĂšs bien, elle a traduit n'importe comment les paroles et ça rend la chanson complĂštement nulle...Les mots anglais sont si justes, c'est vraiment du gĂąchisMouais câest le mode de pensĂ©e lgbt++ actuel , rĂ©sumer un ĂȘtre humain par le fait quâil soit gay ou pas, ou fasse partie de toutes les lettres de lâacronyme. Mais pas par ce quâil fait. Donc globalement selon cette mĂȘme forme de pensĂ©e, un ĂȘtre humain le devient entre 15 et 45 ans et nâest rien ni avant ni aprĂšs juste parce quâil ne sait rien de ce sens cachĂ© des paroles, câest peut ĂȘtre cela mais peut ĂȘtre autre chose. Il n y a rien d absolu qui justifie ce mot absolument traduction par oui tu as raison. Cela tient pour moi juste dâun est une version sublime de ce morceau que jâai dĂ©couvert sur ce site, qui donne une version bien diffĂ©rente Bohemian RhapsodyEt le passage du Wikipedia qui ne met pas en avant cette partie du il faut ĂȘtre absolument gay ou hĂ©tĂ©ro pour exister qui donne ceci dans l interprĂ©tation InterprĂ©tation des parolesDepuis l'Ă©poque de la sortie de Bohemian Rhapsody, nombreux sont ceux qui se perdent en conjectures quant Ă la signification rĂ©elle des paroles. Certains pensent qu'elles dĂ©crivent les moments prĂ©cĂ©dant une exĂ©cution, citant L'Ătranger d'Albert Camus comme une possible source d'inspiration. On Ă©voque Ă©galement le mythe de Faust et son cĂ©lĂšbre pacte avec le diable16. Enfin, il en est pour dire que les paroles ont simplement Ă©tĂ© Ă©crites pour coller au mieux avec la musique. C'est cette derniĂšre thĂ©orie qu'Everett soutient, car Mercury lui aurait dit des paroles de sa Rhapsody qu'elles ne sont que du pur non-sens qui rime17 ».Selon Tim Rice, ancien collaborateur du groupe, et Jim Hutton, dernier compagnon de Freddie Mercury, les paroles de cette chanson auraient un sens cachĂ© Freddie Mercury annoncerait son coming autre thĂ©orie fantaisiste qui se retrouve actuellement rĂ©guliĂšrement sur Internet19 veut que Mercury, se sachant sĂ©ropositif et ayant transmis la maladie Ă un partenaire, Ă©crit Bohemian Rhapsody pour confesser et expier sa faute ». Il convient de rappeler que le morceau a Ă©tĂ© Ă©crit en 1975 Ă cette Ă©poque, le syndrome qui portera le nom de SIDA pour la premiĂšre fois en 1981 n'est pas connu de la communautĂ© mĂ©dicale, et a fortiori du grand public ; de plus, le chanteur n'apprendra sa sĂ©ropositivitĂ© qu'en 1987[rĂ©f. nĂ©cessaire]. Mercury, pour sa part, s'est toujours montrĂ© Ă©vasif quand il s'est vu directement interrogĂ© sur le sens et l'origine des paroles. Contrairement aux autres membres du groupe, qui se laissent facilement aller Ă parler de leurs sources d'inspiration quand il s'agit d'Ă©criture, il n'aimait pas trop se livrer Ă l'analyse de ses crĂ©ations, prĂ©fĂ©rant que chacun puisse construire son interprĂ©tation personnelle. Ce qui est acquis, car souvent confirmĂ© par May, Taylor ou Deacon, c'est que Mercury se sentait intimement liĂ© Ă cette composition. Il en dira simplement C'est une de ces chansons qui vĂ©hiculent un sentiment de fantastique. Je crois que les gens devraient simplement l'Ă©couter, y penser, puis se faire leur propre idĂ©e sur ce que ça leur raconte »d. Bohemian Rhapsody n'est pas simplement venue de nulle part. J'ai fait quelque chose d'un peu recherchĂ©, bien que ça ait un cĂŽtĂ© irrĂ©vĂ©rencieux et opĂ©ra de pacotille. Pourquoi pas ? » »Ăa reste un sacrĂ© chef-dâĆuvre qui nâa pas besoin Ă mon sens de lui trouver une quelconque intention autre que d ĂȘtre puissant. Pour explication, rapport Ă lâintro de mon post, cets que je vois des collĂšgues de boulot qui ne peuvent ĂȘtre que sâils ne parlent pas uc et Ă longueur de temps tout justifier uniquement par cela me saoule un max. Un mec est pas bien, il a ses rĂšgles, une nana te fait la tronche, elle a pas b... la nuit derniĂšre, câest dun lourdingueBohĂ©mian rhapsody n a pas grand chose Ă voir avec ma petite entreprise de bashung tenkaishi PostĂ© le 24/4/2022 224 Mis Ă jour 24/4/2022 224 Je viens d'arriverInscrit le 23/4/2020 Envois 10 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 3 Wiliwilliam Ca fait un petit moment malheureusement que l'espace commentaire est toxique ici. microceb PostĂ© le 24/4/2022 433 Mis Ă jour 24/4/2022 433 Je suis accroInscrit le 18/8/2010 Envois 503 Karma 529 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 4 Citation unknown001Citation wilburnPour le sens des paroles, il avoue Ă sa mĂšre qu'il est homo ! L'homme qu'il tue au dĂ©but c'est son cĂŽtĂ© "hĂ©tĂ©ro" pour vivre son homosexualitĂ© librement .Enfin ça reste une thĂ©orie apparemment .Absolument, et du coup, mĂȘme si elle chante trĂšs bien, elle a traduit n'importe comment les paroles et ça rend la chanson complĂštement nulle...Les mots anglais sont si justes, c'est vraiment du gĂąchisJe n'ai jamais rien compris aux paroles de cette chanson et la pour le coups, elle a pris du sens. Je pense qu'ils ont traduits en faisant en sorte de garder l'idĂ©e, sans traduire mot Ă mot pour que ça reste harmonieux Ă l'oreille. DĂ©solĂ© de ne pas ĂȘtre anglophone, je me flagelle tout les soirs avec des poireaux en me maudissant de ne pas comprendre l'anglais mais j'ai apprĂ©ciĂ© cette version. Bloodyfox PostĂ© le 24/4/2022 533 Mis Ă jour 24/4/2022 533 Je suis accroInscrit le 7/3/2014 Envois 502 Karma 316 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Franchement j'avais peur et finalement c'etait pas si mal. salamsati PostĂ© le 24/4/2022 757 Mis Ă jour 24/4/2022 758 Je viens d'arriverInscrit le 16/1/2019 Envois 60 Karma 139 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 1 Cette version est plutĂŽt pas mal et bien certes, on cherche le sens des paroles, mais c'est le cas aussi de la chanson gĂ©nĂ©ralement, quand on traduit une chanson anglaise en français, c'est trĂ©s souvent m'attendais au pire, mais lĂ , non ... julnobody PostĂ© le 24/4/2022 759 Mis Ă jour 24/4/2022 759 Je m'installeInscrit le 24/5/2017 Envois 426 Karma 727 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Il y a forcĂ©ment quelques arrangements et simplifications avec la traduction pour coller les paroles sur la musique en français, mais je m'attendais Ă pire, c'est pas mal. spama PostĂ© le 24/4/2022 837 Mis Ă jour 24/4/2022 837 Je viens d'arriverInscrit le 14/4/2015 Envois 14 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 2 maddguez Mode connard honnĂȘte commentaire dont la pertinence et le niveau doit ĂȘtre Ă la hauteur de ta petite tĂȘte qui ne te permet pas de rĂ©flexions trĂšs poussĂ©es. wilburn PostĂ© le 24/4/2022 837 Mis Ă jour 24/4/2022 837 Je suis accroInscrit le 19/10/2012 Envois 570 Karma 563 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 2 Kratos2077 Tu peux trouver ceci sur le net "Tim Rice explique que Freddie Mercury avoue avoir "tuĂ© l'ancien Freddie, son ancienne image [...]. Son ancienne personne, hĂ©tĂ©rosexuelle, est morte. Il a dĂ©truit l'homme qu'il essayait d'ĂȘtre et maintenant, c'est bien lui qui essaie de vivre avec le nouveau Freddie".Un point de vue partagĂ© Roger Taylor, le batteur de Queen et Lesley-Ann Jones, la biographe de Freddie Mercury. En 1986, cette derniĂšre avait soumis Ă Freddie Mercury lâhypothĂšse que cette chanson Ă©tait une confession de son homosexualitĂ©. Le chanteur aurait Ă©clatĂ© de rire avant de lĂącher "Ce nâest pas le moment"." Tu vois tu te trompes sur la date cela n'est pas d'aujourd'hui avec le mouvement lgbt j'ai zappĂ© le reste excusez, mais dĂ©jĂ depuis 1986 la question se posait. Mais le dĂ©bat sur l'interprĂ©tation reste ouvert Kratos2077 PostĂ© le 24/4/2022 919 Mis Ă jour 24/4/2022 919 Je suis accroInscrit le 13/1/2021 Envois 952 Karma 414 En ligne ! Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 wilburn oui il est mentionnĂ© dans le paragraphe Wikipedia que jâai citĂ©. Mais comme il est dit ce nâest quâune interprĂ©tation parmi dâautres qui sont aussi citĂ© et brian may ne les appuie pas plus que les que je veux dire par la, c est que câest une possibilitĂ©, et n y voir quâune lecture unique de ce point de vue est trĂšs rĂ©ducteur. Mais trĂšs actuel. Aujourdâhui tu as un acteur ou un chanteur Ă qui un journaliste pose une question et dans l interview, il veut obligatoirement savoir si lâartiste est en couple ! Et si câest un pansexuel ou nâimporte quoi dâautre... ça m avait affligĂ© pour les premiĂšres interview d Olivier mine, qui avait sorti je suis hĂ©tĂ©romo, genre vous ĂȘtes gentils d essayer de me mettre dans un clan juste pour cracher sur les autres. A mes yeux ça reste un angle d approche de la chanson mais rien n est moins un autre domaine, jâadore guillermo del toro qui a parlĂ© de pacific rim aux journalistes et pour avoir une bonne note avec les intellos du monde entier type TĂ©lĂ©rama, il avait sorti jâai voulu retranscrire lâesprit de richard Wagner et de sa lohengrin et la grande vague de kanagawa...Alors quâil a fait un pu.... de chouette films sur les mecha totalement no-Brain....Et vendre en 86, de l homosexualitĂ©, aprĂšs dĂ» culture club, bronskibeat, Franky goes to hollywood, câĂ©tait les prĂ©mices de la hype qui genre. Ăa marchait et ça faisait vendre un max. Câest comme aujourdâhui on ne peut plus voir un film sans un black ou une bonne femme et un gay et dans 40 ans on trouvera que ce sont les origines de tel ou tel artiste alors que ce ne sont que des diktat du marketing ambiant pour vendre plus ou produire une version parmi dâautres selon moi. Et jâaime la clĂŽture de la signification de wiki sur la chanson chacun y verra ce quâil a envie dây voir. Et cela n empĂȘche pas le rĂ©alisme de ta vision des choses, mais elle nâ est pas absolue selon moi. Nerio PostĂ© le 24/4/2022 927 Mis Ă jour 24/4/2022 927 Je suis accroInscrit le 3/5/2005 Envois 757 Karma 480 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 ya les notes, ya le rythme, mais son intonation est insupportable! le timbre de voix est le mĂȘme que plein de chanteuse, il est temps qu'elles prennent LEURS voix! et pas qu'elles essayent d'avoir le mĂȘme timbre qu'une clairement pas d'autotune mais faut pas oublier qu'elle chante avec un casque, donc peut ĂȘtre la mĂ©lodie dans les oreilles... tout de suite beaucoup plus facile pour chanter bien juste Khalul PostĂ© le 24/4/2022 942 Mis Ă jour 24/4/2022 942 Je m'installeInscrit le 13/9/2010 Envois 184 Karma 117 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 1 Tempo123 C'est normal que tu ne comprennes rien. Elle a fait une grosse erreur de traduction assez classique. Elle a fait une traduction littĂ©rale , c'est Ă dire, mot Ă mot. En littĂ©rature, lors que tu rĂ©alises une traduction, tu dois respecter certaines rĂšgles, la premiĂšre Ă©tant de respecter principalement le sens initial de l'auteur puis dans le cas des poĂšmes/chansons les rĂšgles rĂ©gissant ceux-ci, c'est Ă dire, les rimes et le nombres de pied. Là ça ressemble malheureusement Ă du Google Trad. maddguez PostĂ© le 24/4/2022 1001 Mis Ă jour 24/4/2022 1001 Je m'installeInscrit le 9/2/2018 Envois 138 Karma 341 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Citation spamamaddguez Mode connard honnĂȘte commentaire dont la pertinence et le niveau doit ĂȘtre Ă la hauteur de ta petite tĂȘte qui ne te permet pas de rĂ©flexions trĂšs trĂšs pertinent et rĂ©flĂ©chis au contraire. Pourquoi flinguer ta santĂ© et ta peau pour le cacher quand tu peux prendre soin des deux avec un peu d' travaillĂ© des annĂ©es dans la remise en forme de gros je sais comment ça marche lol WTFISTHATSHIT PostĂ© le 24/4/2022 1013 Mis Ă jour 24/4/2022 1013 Je m'installeInscrit le 2/5/2014 Envois 446 Karma 321 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Je ne jugerai pas la performance vocale de la chanteuse mais je constate qu'en gĂ©nĂ©ral, traduire en français des chansons en langue anglaise servent surtout Ă se moquer de la pauvretĂ© des paroles et leur cĂŽtĂ© ce n'est vraiment pas le cas. Queen Ă©tait vraiment un grand groupe. Kratos2077 PostĂ© le 24/4/2022 1046 Mis Ă jour 24/4/2022 1046 Je suis accroInscrit le 13/1/2021 Envois 952 Karma 414 En ligne ! Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 maddguez je ne discuterais pas du fond de ta pensĂ©e, elle te regarde. Ceci dit il reste l approche sportive pour faire du sport, remise en forme, rĂ©gĂźmes, il faut de la volontĂ©. Or, la volontĂ© ne peut perdurer dans le temps. Avoir la volontĂ© de, câest contraindre son corps ou son esprit Ă faire quelque chose qui nâest pas naturel pour lui. Et comme toute contrainte, Ă un moment, cela cesse pour reprendre lâordre des choses. Il est donc plus facile en terme de rapiditĂ©, coĂ»t, contrainte, de masquer ici dans tous les sens du terme les choses que tu pourrais ne pas aimer elle apprĂ©cie peut ĂȘtre ses formes et sa vie par du maquillage Ă©lĂ©gant son apprĂ©ciation que de ressembler physiquement Ă ce quâelle nâest pas de façon naturelle. Et elle gagne du temps par rapport Ă l effet inverse de la volontĂ© Jujube51 PostĂ© le 24/4/2022 1058 Mis Ă jour 24/4/2022 1058 Je m'installeInscrit le 30/10/2019 Envois 293 Karma 1209 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Citation maddguezC'est trĂšs pertinent et rĂ©flĂ©chis au contraire. Pourquoi flinguer ta santĂ© et ta peau pour le cacher quand tu peux prendre soin des deux avec un peu d' travaillĂ© des annĂ©es dans la remise en forme de gros je sais comment ça marche lolEst ce que, au mĂȘme titre que certains commentaires ou blagues dĂ©placĂ©s lâont Ă©tĂ©s, ce commentaire sera supprimĂ© par Koreus?Peut ĂȘtre que celui que jâĂ©cris le sera aussi, vu que je vais rentrer dans ce jeu de dĂ©nigrement des gens, sans toutefois en faire une gĂ©nĂ©ralitĂ© bien heureusementâŠTout dans les bras, rien dans la tĂȘteâŠPour la vidĂ©o, jâai trouvĂ© ça sympa et pratique pour connaĂźtre plus prĂ©cisĂ©ment lâhistoire de cette chanson. SoBas PostĂ© le 24/4/2022 1059 Mis Ă jour 24/4/2022 1059 Je viens d'arriverInscrit le 13/4/2022 Envois 56 Karma 71 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 2 J'adore ! Vraiment. Et trĂšs original et ce, malgrĂ© que cet air ait Ă©tĂ© massivement entendu et rĂ©-entendu notamment avec le biopic de 2018. C'Ă©tait pourtant casse-gueule de tenter un truc pareil, mais elle l'a rĂ©ussi avec Je ne peux que plussoyer. Pourquoi, pourquoi, mais POURQUOI ai-je cet Ă©trange sentiment que les gens deviennent de plus aigris derriĂšre leurs Ă©crans ? Est-ce une façon de tenter de se dĂ©marquer des autres ? Cherchent-ils Ă compenser une frustration ? Ă se dĂ©fouler ? Bad mood ? Mauvaise semaine ? Tout ça Ă la fois ? Vraiment, j'aimerais comprendre. Mention spĂ©ciale avec remise de Golden Bitterness Awards pour Taxidermiste, maddguez et j'en passe pas le courage de me taper tout le fil pour rĂ©pertorier les phallocrates ici prĂ©sents qui n'ont rien trouvĂ© de mieux que d'attaquer sur le maquillage et le physique de cette demoiselle. La grande classe les gars ! Ne changez rien, vous tenez le bon bout... NoloZ PostĂ© le 24/4/2022 1106 Mis Ă jour 24/4/2022 1106 Je viens d'arriverInscrit le 28/1/2021 Envois 89 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 1 Citation GudevskiJe prĂ©fĂšre l' heureux que tu prĂ©fĂšres l'originale, mais j'crois pas que cette reprise ait vocation Ă la remplacer de toute façon. SoBas PostĂ© le 24/4/2022 1135 Mis Ă jour 24/4/2022 1135 Je viens d'arriverInscrit le 13/4/2022 Envois 56 Karma 71 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Citation Tempo123TrĂšs belle prestation, mĂȘme en français elle me fout toujours autant la chaire de poule!Par contre je comprends pas le sens des paroles. Au moins en anglais on y rĂ©flĂ©chit moins!En fait, en anglais ou en français, personne n'a jamais vraiment compris les paroles de cette sorte d'opĂ©ra rock. Un conte qui hĂ©site entre rĂ©alitĂ© et imaginaire ? Une fable fantaisiste ? Un coming-out mĂ©taphorique ? Etc. Aujourd'hui encore les spĂ©culations vont bon train. Des articles de presse les ont d'ailleurs relancĂ©es, quelques temps avant la sortie du biopic au cinĂ©ma. Je ne sais pas si tu y trouveras les rĂ©ponses que tu cherches contrairement Ă ce qu'annonce le titre de 20 Minutes, mais ça peut orienter la pensĂ©e => Tous les secrets de Bohemian Rhapsody», le titre phare de Queen Baba-Yaga PostĂ© le 24/4/2022 1141 Mis Ă jour 24/4/2022 1141 Hamster dameInscrit le 10/7/2016 Envois 13160 Karma 9338 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 2 Eh beh !J'Ă©tais loin d'imaginer que cette vidĂ©o soulĂšverait les foules Ă ce la prochaine vidĂ©o d'accident ou de gamin qui se casse la gueule Wasab_II PostĂ© le 24/4/2022 1153 Mis Ă jour 24/4/2022 1153 Je suis accroInscrit le 30/12/2016 Envois 555 Karma 1140 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 2 Citation maddguezCitation spamamaddguez Mode connard honnĂȘte commentaire dont la pertinence et le niveau doit ĂȘtre Ă la hauteur de ta petite tĂȘte qui ne te permet pas de rĂ©flexions trĂšs trĂšs pertinent et rĂ©flĂ©chis au contraire. Pourquoi flinguer ta santĂ© et ta peau pour le cacher quand tu peux prendre soin des deux avec un peu d' travaillĂ© des annĂ©es dans la remise en forme de gros je sais comment ça marche lolFranchement, ferme lĂ , pour dire des bĂȘtises pareilles faut vraiment ĂȘtre si t'a vraiment travaillĂ© dans la "remise en forme de gros" que je trouve rĂ©ducteur comme façon de faire, hĂ© bien je souhaitais pas ĂȘtre le "gros" en face de peu de tact ça mange pas de pain, si c'Ă©tait si simple la vie, le taux d'obĂ©sitĂ© serait pas en trains de monter, faut peut-ĂȘtre rĂ©flĂ©chir un peu plus et pas juste dĂ©nigrer. T'aurais pu t'arrĂȘter au premier message qui disait qu'elle avait une belle voix, c'Ă©tait parfait. Farfale PostĂ© le 24/4/2022 1158 Mis Ă jour 24/4/2022 1158 Je viens d'arriverInscrit le 18/7/2021 Envois 34 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Quoiqu'on en dise cette musique est un putain de chef d'Ćuvre !! MĂȘme en français elle m'a donnĂ© des frissons, c'est pour dire smoog PostĂ© le 24/4/2022 1208 Mis Ă jour 24/4/2022 1208 Chaleur !Inscrit le 9/1/2012 Envois 69 Karma 51 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 1 Wasab_II Faut arrĂȘter de vouloir prendre des pincettes pour tout Ă la place des autres. Les gros, les obĂšses, ils savent qu'ils sont gros. Soit ils vivent avec, soit ils luttent contre. Celui qui va a la salle se remettre en forme a pas besoin qu'on le cajole, il sait dĂ©jĂ pourquoi il y vient. Taxidermiste PostĂ© le 24/4/2022 1250 Mis Ă jour 24/4/2022 1250 LevisInscrit le 4/12/2011 Envois 501 Karma 1048 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 1 SoBas C'est bien le bashing de groupe hein ? Tu profites ?T'as le malheur de dire ce que tu penses et voila, tu te fais rattraper par la bien-pensance, par toutes les petites brebis galleuses que t'entend jamais avant, mais juste parce qu'ils sont en groupe et se sentent dans leur droit, en profitent pour l'ouvrir trouve qu'elle est surmaquillĂ©e. C'est un que JE ne suis pas d'accord avec toi donc je peux t'enfoncer aussi, ça te va ? Toi et ton avis de merde sur cette vidĂ©o hmm ? Et donc TOI du coup tu trouves une reprise francisĂ©e "TRES" originale ? Tenter une reprise de Freddy Mercury, c'Ă©tait "casse-gueule" et TU "adores ça" ?Permet moi du coup de faire un ENORME raccourci comme toi sur toi, et tes gouts que je peux juger de merde, vu que je ne suis pas de ton avis. Probablement fan de THE VOICE sur tes grandes heures. Un afficionado des karaokĂ©s, ardant dĂ©fenseur de la musique française et des reprises de reprises de reprises que tu trouveras toujours bon de juger "trĂšs originales". jay780101 PostĂ© le 24/4/2022 1403 Mis Ă jour 24/4/2022 1407 Je m'installeInscrit le 17/12/2020 Envois 260 Karma 122 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Belle chanson, belles idĂ©es mais c'est toujours un peu la mĂȘme chose, beaucoup d'artifices dans le mixage, les voix sont retravaillĂ©s, les tons sont amplifiĂ©s alors que Freddy Mercury Ă©tait trĂ©s perfectionniste et faisait dĂ©jĂ plus de la moitiĂ© du travail avec sa voix. Il y avait du mixage mais pas autant que maintenant. Je me demande ce que ca donnerait en live mais ca n'enlĂšve pas tout le travail de la chanteuse, sa voix que je ne saurais avoir, sa technique. C'est du bon boulot ! SoBas PostĂ© le 24/4/2022 1411 Mis Ă jour 24/4/2022 1411 Je viens d'arriverInscrit le 13/4/2022 Envois 56 Karma 71 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 TaxidermisteLa "bien-pensance"⊠Terme trĂšs Ă la mode chez certains, pour Ă©viter d'avoir Ă remettre en question un point de vue nausĂ©abond. Il est facile⊠il est confortable, ce terme. Pourquoi ne suis-je pas surpris ?Par ailleurs, les effets de groupe dont tu parles sont aussi ceux qui font Ă©voluer le monde, qui le font avancer et pas que dans le mauvais sens avec des valeurs comme la tolĂ©rance, la gĂ©nĂ©rositĂ©, l'accueil de la diffĂ©rence, la capacitĂ© de remise en question, la bienveillance, etc. Des termes que des gens aiment Ă catĂ©goriser souvent de maniĂšre agressive comme tu l'as fait dans la case "bien-pensance". Confortable, te dis-je. Bah oui, j'aime bien The Voice. Ils sont gentils, Ă The puis, c'est cool les karaokĂ©s. C'est rigolo, les karaokĂ©s. Ăa dĂ©tend aprĂšs une mauvaise semaine, les karaokĂ©s. On y chante plein de chansons françaises en s'amusant. Ăa permet de dĂ©compresser un bon coup, les karaokĂ©s. Ăa devrait ĂȘtre remboursĂ© par la sĂ©cu tiens ! Baba-Yaga PostĂ© le 24/4/2022 1450 Mis Ă jour 24/4/2022 1450 Hamster dameInscrit le 10/7/2016 Envois 13160 Karma 9338 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 4 Citation Wasab_IICitation maddguezC'est trĂšs pertinent et rĂ©flĂ©chis au contraire. Pourquoi flinguer ta santĂ© et ta peau pour le cacher quand tu peux prendre soin des deux avec un peu d' travaillĂ© des annĂ©es dans la remise en forme de gros je sais comment ça marche lolFranchement, ferme lĂ , pour dire des bĂȘtises pareilles faut vraiment ĂȘtre si t'a vraiment travaillĂ© dans la "remise en forme de gros" que je trouve rĂ©ducteur comme façon de faire, hĂ© bien je souhaitais pas ĂȘtre le "gros" en face de toi...Ă aucun moment tu te dis que cette façon de se maquiller c'est juste son style ? et pas pour "se cacher". Tu peux ĂȘtre grosse, maigre, petite, grande, et avoir aussi un style dans lequel tu te sens bien, non ?Par ailleurs, c'est une fausse idĂ©e de croire que le maquillage t'abĂźme la peau. Si tu hydrates ta peau et que tu te dĂ©maquilles correctement, avec les bons produits, ta peau ne souffre puis, elle est pas obĂšse non plus, faut pas exagĂ©rer Sting et Cheb Mami â Desert Rose Sarah Schwab VS Fayz The Voice France 2020 Battles Chewie PostĂ© le 24/4/2022 1509 Mis Ă jour 24/4/2022 1509 Je suis accroInscrit le 24/4/2010 Envois 1575 Karma 122 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Ok, sacrĂ©ment impressionnant. Karalol PostĂ© le 24/4/2022 1526 Mis Ă jour 24/4/2022 1526 Je masterise !Inscrit le 29/2/2016 Envois 2759 Karma 4693 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Les accents toniques, aĂŻe aĂŻe aĂŻe wilburn PostĂ© le 24/4/2022 1542 Mis Ă jour 24/4/2022 1544 Je suis accroInscrit le 19/10/2012 Envois 570 Karma 563 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 1 Kratos2077 Oui je suis tout Ă fait d'accord, c'est pourquoi j'avais terminĂ© mon premier commentaire par "ça reste une thĂ©orie apparemment" et le deuxiĂšme par "le dĂ©bat sur l'interprĂ©tation reste ouvert ".C'est trĂšs actuel certes, mais la question se posait il y a 36 ans dĂ©jĂ quand mĂȘme avec le contexte que tu as prĂ©cisĂ©, ne l'oublions pas aussi, avec en plus l'explosion du sida qui va avec.Je ne dis pas que c'est MA vision, juste que cela reste possible comme vision, elle se tient vu le perso et le bordel dans les paroles. Et vu que Freddie n'a jamais affirmĂ© ou infirmĂ©, on ne saura sans doute jamais ... Kailyana PostĂ© le 24/4/2022 1633 Mis Ă jour 24/4/2022 1633 Je suis accroInscrit le 22/12/2010 Envois 791 Karma 953 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 En tout cas sa voix et elle sont trĂšs jolie. Un plaisir pour les oreilles et les yeux. maddguez PostĂ© le 24/4/2022 1635 Mis Ă jour 24/4/2022 1635 Je m'installeInscrit le 9/2/2018 Envois 138 Karma 341 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Citation Kratos2077maddguez je ne discuterais pas du fond de ta pensĂ©e, elle te regarde. Ceci dit il reste l approche sportive pour faire du sport, remise en forme, rĂ©gĂźmes, il faut de la volontĂ©. Or, la volontĂ© ne peut perdurer dans le temps. Avoir la volontĂ© de, câest contraindre son corps ou son esprit Ă faire quelque chose qui nâest pas naturel pour lui. Et comme toute contrainte, Ă un moment, cela cesse pour reprendre lâordre des choses. Il est donc plus facile en terme de rapiditĂ©, coĂ»t, contrainte, de masquer ici dans tous les sens du terme les choses que tu pourrais ne pas aimer elle apprĂ©cie peut ĂȘtre ses formes et sa vie par du maquillage Ă©lĂ©gant son apprĂ©ciation que de ressembler physiquement Ă ce quâelle nâest pas de façon naturelle. Et elle gagne du temps par rapport Ă l effet inverse de la volontĂ©Faux. Pour manger il faut fournir un effort physique dans la nature, c'est trĂšs moderne de manger sans bouger de chez la volontĂ©, c'est partiellement faux aussi mais j'ai pas envie de faire un cours sur la gagne du temps ? Faux. Il y a de plus en plus de dĂ©cĂšs Ă cause de la sĂ©dentaritĂ© qui créée des maladies cardiovasculaires, obĂ©sitĂ©, diabĂšte etc donc tricher avec le maquillage la fera pas vivre aussi longtemps que si elle prend soin de sa t'as quand mĂȘme un discours qui dĂ©fend par l'excuse du, elle fait au plus vites, le fait de bouffer de la merde et de ne rien faire derriĂšre. Je ne cautionne pas. Citation Est ce que, au mĂȘme titre que certains commentaires ou blagues dĂ©placĂ©s lâont Ă©tĂ©s, ce commentaire sera supprimĂ© par Koreus?Peut ĂȘtre que celui que jâĂ©cris le sera aussi, vu que je vais rentrer dans ce jeu de dĂ©nigrement des gens, sans toutefois en faire une gĂ©nĂ©ralitĂ© bien heureusementâŠTout dans les bras, rien dans la tĂȘteâŠC'est pas en jouant la carte de la tolĂ©rance qu'on va aider les gens qui flinguent leur vas peut ĂȘtre m'accuser de grossophobie ? Restons sĂ©rieux. Kratos2077 PostĂ© le 24/4/2022 1706 Mis Ă jour 24/4/2022 1706 Je suis accroInscrit le 13/1/2021 Envois 952 Karma 414 En ligne ! Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 3 maddguez elle fait au plus vite dans le sens quâil lui faudrait des annĂ©es de sport et de rĂ©adaptation alimentaire pour rĂ©cupĂ©rer une taille prĂ© soda. Le maquillage a pour but de dĂ©tourner le regard. Attirer lâĆil vers lâĂ©lĂ©gance quelle n a peut-ĂȘtre pas ailleurs je ne la connais pas plus que ça.En revanche je maintiens ce que je dis en terme de volontĂ©. Câest agir contre nature. Jâai la volontĂ© de faire du sport, je m inscris Ă la salle j y vais trois mois et je n y retourne pas , jâirai plus tard... combien en sont lĂ . A moins dâavoir une motivation nette je veux plaire Ă la fille, je veux faire de la boxe en poids mouche... si il n y a un but Ă atteindre, la volontĂ© ne dure pas une vie. Kratos2077 PostĂ© le 24/4/2022 1709 Mis Ă jour 24/4/2022 1709 Je suis accroInscrit le 13/1/2021 Envois 952 Karma 414 En ligne ! Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 1 wilburn oui jâavais vu ta conclusion et lâai apprĂ©ciĂ© en ce sens. CâĂ©tait davantage pour le koreusien qui t avait rĂ©pondu par absolument que le message de neutralitĂ© sâadressait. Jâai lu hier quâau moment oĂč Freddy a Ă©tĂ© contaminĂ©, le mot sida nâexistait pas encore, il parlait juste dâun syndrome. Jujube51 PostĂ© le 24/4/2022 1723 Mis Ă jour 24/4/2022 1723 Je m'installeInscrit le 30/10/2019 Envois 293 Karma 1209 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 4 maddguezBien sĂ»r que c'est de la grossophobie. maddguez PostĂ© le 24/4/2022 1750 Mis Ă jour 24/4/2022 1750 Je m'installeInscrit le 9/2/2018 Envois 138 Karma 341 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Citation Kratos2077maddguez elle fait au plus vite dans le sens quâil lui faudrait des annĂ©es de sport et de rĂ©adaptation alimentaire pour rĂ©cupĂ©rer une taille prĂ© soda. Le maquillage a pour but de dĂ©tourner le regard. Attirer lâĆil vers lâĂ©lĂ©gance quelle n a peut-ĂȘtre pas ailleurs je ne la connais pas plus que ça.En revanche je maintiens ce que je dis en terme de volontĂ©. Câest agir contre nature. Jâai la volontĂ© de faire du sport, je m inscris Ă la salle j y vais trois mois et je n y retourne pas , jâirai plus tard... combien en sont lĂ . A moins dâavoir une motivation nette je veux plaire Ă la fille, je veux faire de la boxe en poids mouche... si il n y a un but Ă atteindre, la volontĂ© ne dure pas une faux, il faut pas des annĂ©es. Et bien sĂ»r que si tu t'inscris en salle de sport et que t'es pas sportif t'y restes pas, c'est comme ça que beaucoup font leur beurre. Les mecs qui taffent en salle sont moins nombreux mais usent le matĂ©riel lolPour la motivation il y a deux aspects si tu fais du sport pour ta santĂ© uniquement, c'est un objectif qui ne tient pas dans le temps en effet mais si la personne adhĂšre pour un raison plus basĂ© sur le plaisir, cela tient dans le temps il faut juste trouver la pratique qui te plaĂźt et la salle de sport c'est pas un truc plaisant, je ne sais pas pourquoi tu parles de salle de sport c'est le dernier truc Ă faire. Simplement marcher c'est trĂšs bien et des activitĂ©s physiques il en existe des celui qui dit qu'elle n'est pas obĂšse, j'ai pas dit obĂšse car il faudrait connaĂźtre ses caractĂ©ristiques pour le savoir ça ne se juge pas Ă la grossophobie c'est vraiment le truc dĂ©bile, ĂȘtre gros c'est un ĂȘtre malade et pour 88% des cas c'est facilement Ă©vitable. Quand tu soignes un gros tu lui dis pas que c'est bien ou pas grave d'ĂȘtre gros. Le body positive et ce genre de conneries oĂč tu fais croire Ă quelqu'un que c'est bien de mettre sa vie en je disais juste que j'ai du mal Ă comprendre les gens qui se dĂ©guise pour masquer leur surpoids plutĂŽt que de faire l'effort d'ĂȘtre en bonne santĂ©. Comme les mecs qui se font poser des implants abdominales alors qu'il sont gras. C'est ridicule. ender666 PostĂ© le 24/4/2022 1840 Mis Ă jour 24/4/2022 1840 Je suis accroInscrit le 11/11/2015 Envois 785 Karma 717 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 3 maddguez Citation Par contre mode connard honnĂȘte, j'ai toujours du mal Ă comprendre les filles belles mais grosses, qui se maquille Ă haute dose pour s'amincir le il se dit parfois, la meilleure des chirurgies esthĂ©tique c'est de faire du C'est trĂšs pertinent et rĂ©flĂ©chis au contraire. Pourquoi flinguer ta santĂ© et ta peau pour le cacher quand tu peux prendre soin des deux avec un peu d' travaillĂ© des annĂ©es dans la remise en forme de gros je sais comment ça marche lolQuel mĂ©pris gratuit !DĂ©jĂ c'est quoi "belles mais grosses" ? Cette chanteuse est-elle obĂšse, grosse ou ronde ou enrobĂ©e ou simplement telle qu'elle est point barre ? C'est quoi cette remarque sur son corps ? Quel rapport avec son interprĂ©tation ?Ensuite, qui te dit qu'elle se maquille "pour amincir le visage" ? Peut-ĂȘtre tout simplement pour s'embellir sans se prĂ©occuper de "minceur". Et quand bien mĂȘme ce serait le cas, et alors ? C'est interdit de se maquiller comme on a envie ?Et "la meilleure des chirurgies esthĂ©tique c'est de faire du sport", ah bon ? Tu prĂ©tends avoir "travaillĂ© des annĂ©es dans la remise en forme de gros" au passage, les professionnels n'utilisent jamais le terme de "gros" et tu ne sais mĂȘme pas que le sport n'a pas d'influence Ă lui seul sur l'obĂ©sitĂ© ? Tu ne sais pas que 70 % des obĂšses ont, au moins, un parent dans la mĂȘme situation et que les anomalies gĂ©nĂ©tiques entraĂźnent une diminution de la dĂ©pense au repos et Ă l'effort physique, une diminution de la dĂ©pense Ă©nergĂ©tique aprĂšs les repas et une rĂ©partition particuliĂšre du tissu adipeux ou masse ne maĂźtrises pas l'influence des facteurs alimentaires ? Des facteurs psychologiques ? Des troubles de la prise alimentaire ? Du manque de sommeil induisant une rĂ©duction de la leptine et une augmentation de la ghrĂ©line, hormone sĂ©crĂ©tĂ©e au niveau gastrique qui stimule lâappĂ©tit ?Tu crois que seul le sport est la solution ? Pour une professionnelle censĂ©e avoir travailler avec des "gros", c'est un peu lĂ©ger non ?Oui le sport aide, et encore, pas tous les sports, certains sports. ActivitĂ© physique serait plus appropriĂ© comme terme Ă "flinguer sa santĂ© et sa peau", wow ! On verse dans l'extrĂȘme Ă prĂ©sent. Oui, tu as raison, mais seulement en cas d'utilisation excessive. Tous comme conduire Ă 180 km/h en ville est dangereux pour la santĂ©, ou boire 2 litres de sky par jour. Et pire encore faire les deux en mĂȘme temps ! Groscisco PostĂ© le 24/4/2022 1851 Mis Ă jour 24/4/2022 1853 Je suis accroInscrit le 3/3/2009 Envois 686 Karma 438 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 2 Qu'une telle vidĂ©o artistique, que l'on peut aimer ou pas, engendre un dĂ©bat sur la "forme physique" de l'interprĂšte me choque. C'est juste hors sujet. Certains auraient mieux fait de passer leur chemin...Edit merci mon VDD, je partage tes arguments. maddguez PostĂ© le 24/4/2022 1946 Mis Ă jour 24/4/2022 1946 Je m'installeInscrit le 9/2/2018 Envois 138 Karma 341 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 ender666Tu interprĂštes des choses entre les lignes. Mec je suis pas lĂ pour faire des cours de nutrition ou autres j'ai fait une remarque les gens gentils s'enflamment. DĂ©jĂ que je dis qu'elle doit se remuer le cul les gens un plomb si je dis qu'elle doit surveiller son assiette et voir un psy il va se passer quoi mdr. Je sais que j'ai sĂ»rement sauvĂ© plus de gros Ă moi tout seul, que tout ceux qui ouvrent leur gueule ici. Mais aprĂšs t'es content tu ressors tes cours ou tes recherches google mĂȘme si tu sais pas quoi en faire lolĂ la base je parlais juste de l'incohĂ©rence entre ĂȘtre et paraĂźtre. Bref regarde la meuf au naturel et tu message pour ma part, lĂąchez vous lol Drakylla PostĂ© le 24/4/2022 2007 Mis Ă jour 24/4/2022 2007 Je suis accroInscrit le 5/3/2013 Envois 1408 Karma 959 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Je n'aime pas beaucoup BohĂ©mian Rhapsody. Cette chanson ne m'a jamais fait d'effet, pourtant je suis bluffĂ©e par cette voix magnifique. Cette personne a Ă©normĂ©ment travaillĂ© sur cette chanson et pas que pour la traduction, le rendu est excellent ! Guibzh PostĂ© le 24/4/2022 2014 Mis Ă jour 24/4/2022 2019 Je m'installeInscrit le 9/11/2013 Envois 455 Karma 251 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 1 spama Jujube51 Wasab_II Baba-Yaga ender666Mais cessez bande d' qu'il y a de belles Ăąmes comme maddguez pour indiquer Ă toute personne en surpoids prise en flagrant dĂ©lit de faire autre chose que d'essayer de maigrir, qu'il lui est trop tĂŽt pour prĂ©tendre avoir une vie, des passions, des n'est pas vous qui saurez rectifier ainsi l'irrĂ©solution coupable du caractĂšre mĂ©diocre ayant menĂ© Ă un tel maddguez objectera qu'il n'a jamais contestĂ© le droit de cette personne Ă chanter ou quoi que ce soit d'autre, mais qu'il ne minimise pas son effort tandis que vous vous laissiez distraire par sa voix, le poids de cette jeune femme l'a, lui, tout de suite interpellĂ©, c'est son mĂ©tier. Ne le saviez- vous pas ? Un gros qui n'est pas en train de faire de l'exercice au moment oĂč on l'avise est un gros qui n'est pas Ă sa place. Peu importe les raisons psychologiques ou mĂ©taboliques qui lui valent ce surpoids, peu importe qu'il revienne peut-ĂȘtre de sa sĂ©ance de sport ou ait tout simplement autre chose Ă faire, Ă crĂ©er, Ă cultiver. La gĂ©nĂ©rositĂ© qui vous manque et dont les hommes de la stature de maddguez sont immodĂ©rĂ©ment pourvus, leur soucis permanent d'autrui, leur sentiment de responsabilitĂ© vis-Ă -vis de l'humanitĂ©, les pousseront irrĂ©mĂ©diablement Ă s'inquiĂ©ter "que fait ce gros Ă se maquiller, lire, fabriquer, Ă©crire, chanter, plutĂŽt que prendre soin de lui ?". Ceux dont l'empathie est la plus indomptable le feront courageusement remarquer sans se retenir "comme on peut se laisser allez comme ça ?" d'autres, Ă la misĂ©ricorde un poil moins impĂ©tueuse, attendront par dĂ©licatesse de trouver le prĂ©texte d'une coquetterie du gros » pour justifier de leur mĂ©disance susciter une prise de conscience "pourquoi ne pas maigrir plutĂŽt que se maquiller si l'on veut ĂȘtre mince ?" Mais c'est dans tous les cas lâĆuvre dâĂąme bien Ă©levĂ©es qui savent, elles, quâil nâest de plus grande vertu dans une vie que dâessayer de lâĂ©tendre, pas dâoccupation plus noble, pas dâheure mieux passĂ©e. Que ce nâest enfin pas tant lâenjeu dâune Ă©thique personnelle quâun impĂ©ratif moral auquel chacun doit se plier et toute autre ambition se subordonner. Jujube51 PostĂ© le 24/4/2022 2033 Mis Ă jour 24/4/2022 2033 Je m'installeInscrit le 30/10/2019 Envois 293 Karma 1209 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 GuibzhAlors lĂ j'ai pas tout suivi...Mais bravo pour l'Ă©criture ironique. wilburn PostĂ© le 24/4/2022 2054 Mis Ă jour 24/4/2022 2054 Je suis accroInscrit le 19/10/2012 Envois 570 Karma 563 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 1 Kratos2077 Ne connaissant rien Ă l'historique du VIH/SIDA et de la vie de Freddie, j'ai cherchĂ© . En 1987, son mĂ©decin annonce Ă Freddie Mercury qu'il est atteint du SIDA. La premiĂšre publication sur des cas de sida remonte Ă 1981, et lâidentification du VIH de type 1 VIH-1, le plus rĂ©pandu dans le monde Ă donne dâabord Ă la maladie en 1981 le nom de Gay-Related Immune Deficiency GRID car elle ne semble toucher que les hommes homosexuels. Un an aprĂšs 1982 la maladie est renommĂ©e Syndrome dâimmunodĂ©ficience acquis, SIDA bordel ce mot est nĂ© la mĂȘme annĂ©e que moi.Il semblerait qu'en 86 on parlait dĂ©jĂ donc de syndrome immunodĂ©ficient acquis info prise en partie ici . En revanche je ne trouve pas l'annĂ©e de la contamination de Freddie, juste celle oĂč il est diagnostiquĂ©. Si cela a eu lieu avant 1982, tu as sans doute raison, sinon sur l'info que tu as lu il faudrait voir la/les sources. Kanpindon PostĂ© le 24/4/2022 2121 Mis Ă jour 24/4/2022 2133 Je suis accroInscrit le 2/1/2017 Envois 1474 Karma 1148 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 2 Moi je trouve ça trĂšs courageux de sa part de s'attaquer Ă ce monument en fois passĂ© la bizarrerie de l'entendre en français, franchement j'ai trouvĂ© ça bien. Elle a une trĂšs belle voix, peut-ĂȘtre un peu trop sage fallait oser, bravo Ă elle, et cette interprĂ©tation, mĂȘme si elle n'a Ă©videmment rien Ă voir avec l'original, n'a vraiment pas Ă rougir.unknown001 Je vois pas vraiment ce que tu reproches Ă sa traduction. Evidemment ça rend moins bien que l'original comme toute traduction, et surtout pour un chant oĂč le rythme est important mais moi je n'ai pas repĂ©rĂ© de gros problĂšme ? Je trouve au contraire qu'elle s'est trĂšs bien dĂ©brouillĂ©e.maddguez Une des signatures des grossophobes est de faire porter la culpabilitĂ© sur les personnes obĂšses en mode c'est de leur faut ils ont qu'Ă se bouger. Tu ES grossophobe, mĂȘme si ça te plaĂźt peut-ĂȘtre pas. Quitte Ă vouloir ĂȘtre "connard honnĂȘte", tu devrais peut-ĂȘtre pousser le raisonnement jusqu'au bout et le reconnaĂźtre. Wasab_II PostĂ© le 24/4/2022 2129 Mis Ă jour 24/4/2022 2129 Je suis accroInscrit le 30/12/2016 Envois 555 Karma 1140 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Citation Guibzhspama Jujube51 Wasab_II Baba-Yaga ender666Mais cessez bande d' qu'il y a de belles Ăąmes comme maddguez pour indiquer Ă toute personne en surpoids prise en flagrant dĂ©lit de faire autre chose que d'essayer de maigrir, qu'il lui est trop tĂŽt pour prĂ©tendre avoir une vie, des passions, des n'est pas vous qui saurez rectifier ainsi l'irrĂ©solution coupable du caractĂšre mĂ©diocre ayant menĂ© Ă un tel maddguez objectera qu'il n'a jamais contestĂ© le droit de cette personne Ă chanter ou quoi que ce soit d'autre, mais qu'il ne minimise pas son effort tandis que vous vous laissiez distraire par sa voix, le poids de cette jeune femme l'a, lui, tout de suite interpellĂ©, c'est son mĂ©tier. Ne le saviez- vous pas ? Un gros qui n'est pas en train de faire de l'exercice au moment oĂč on l'avise est un gros qui n'est pas Ă sa place. Peu importe les raisons psychologiques ou mĂ©taboliques qui lui valent ce surpoids, peu importe qu'il revienne peut-ĂȘtre de sa sĂ©ance de sport ou ait tout simplement autre chose Ă faire, Ă crĂ©er, Ă cultiver. La gĂ©nĂ©rositĂ© qui vous manque et dont les hommes de la stature de maddguez sont immodĂ©rĂ©ment pourvus, leur soucis permanent d'autrui, leur sentiment de responsabilitĂ© vis-Ă -vis de l'humanitĂ©, les pousseront irrĂ©mĂ©diablement Ă s'inquiĂ©ter "que fait ce gros Ă se maquiller, lire, fabriquer, Ă©crire, chanter, plutĂŽt que prendre soin de lui ?". Ceux dont l'empathie est la plus indomptable le feront courageusement remarquer sans se retenir "comme on peut se laisser allez comme ça ?" d'autres, Ă la misĂ©ricorde un poil moins impĂ©tueuse, attendront par dĂ©licatesse de trouver le prĂ©texte d'une coquetterie du gros » pour justifier de leur mĂ©disance susciter une prise de conscience "pourquoi ne pas maigrir plutĂŽt que se maquiller si l'on veut ĂȘtre mince ?" Mais c'est dans tous les cas lâĆuvre dâĂąme bien Ă©levĂ©es qui savent, elles, quâil nâest de plus grande vertu dans une vie que dâessayer de lâĂ©tendre, pas dâoccupation plus noble, pas dâheure mieux passĂ©e. Que ce nâest enfin pas tant lâenjeu dâune Ă©thique personnelle quâun impĂ©ratif moral auquel chacun doit se plier et toute autre ambition se toujours Ă donner son avis sur tout alors que t'es mĂȘme pas te dit que c'est pas un souci de santĂ© ? un problĂšme en particulier ? Une histoire passĂ©e ?On va ĂȘtre surement d'accord, personne ne souhaite ĂȘtre en surpoids et si tu proposais Ă un surpoids de redevenir maigre d'un coup, il serait favorable. Mais on va ĂȘtre clair, suffit pas d'une simple bonne volontĂ© pour changer, c'est un rĂ©el effort et pour certains ça peut ĂȘtre impossible sans l'aide de quelqu' qui m'emmerde dans cette histoire, c'est que y'en a qui vont donner leurs avis sur des trucs oĂč ils en savent rien du contexte, des raisons etc.. et que c'est mieux de se renseigner avant de vouloir commencer Ă donner des conseils qui peuvent plus blesser que le contraire. Kratos2077 PostĂ© le 24/4/2022 2145 Mis Ă jour 24/4/2022 2145 Je suis accroInscrit le 13/1/2021 Envois 952 Karma 414 En ligne ! Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 1 wilburn je te re-cite wiki sur bohĂ©mien rhapsodie qui est la seule source situationnelle que j'ai cherchĂ© j'avoue il faudrait que je passe plus de temps mais bon - Une autre thĂ©orie fantaisiste qui se retrouve actuellement rĂ©guliĂšrement sur Internet[19] veut que Mercury, se sachant sĂ©ropositif et ayant transmis la maladie Ă un partenaire, Ă©crit Bohemian Rhapsody pour confesser et expier sa faute ». Il convient de rappeler que le morceau a Ă©tĂ© Ă©crit en 1975 Ă cette Ă©poque, le syndrome qui portera le nom de SIDA pour la premiĂšre fois en 1981 n'est pas connu de la communautĂ© mĂ©dicale, et a fortiori du grand public ; de plus, le chanteur n'apprendra sa sĂ©ropositivitĂ© qu'en 1987[rĂ©f. nĂ©cessaire]. Mercury, pour sa part, s'est toujours montrĂ© Ă©vasif quand il s'est vu directement interrogĂ© sur le sens et l'origine des paroles. Baba-Yaga PostĂ© le 24/4/2022 2157 Mis Ă jour 24/4/2022 2157 Hamster dameInscrit le 10/7/2016 Envois 13160 Karma 9338 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 2 Vous trouvez pas que Maddguez ça ressemble Ă Merguez ?Haaaan c'est pas bon ça la merguez, ça fait grossir non, quand c'est de la mauvaise viande toute grasse. Faut faire gaffe MerMaddguez. gnarf2 PostĂ© le 24/4/2022 2335 Mis Ă jour 24/4/2022 2335 Je suis accroInscrit le 11/4/2019 Envois 548 Karma 1165 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 2 Je me demande si ça a rĂąlĂ© quand "comme d'habitude" a Ă©tĂ© traduit en "I did it my way". Linoleum PostĂ© le 25/4/2022 022 Mis Ă jour 25/4/2022 022 Je m'installeInscrit le 13/5/2015 Envois 267 Karma 139 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 J'aime pas Queen Linoleum PostĂ© le 25/4/2022 027 Mis Ă jour 25/4/2022 027 Je m'installeInscrit le 13/5/2015 Envois 267 Karma 139 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Pour moi, bien plus que des vidĂ©os gores ou politisĂ©es, cette vidĂ©o n'a rien Ă faire sur this is bullshit ! malenko PostĂ© le 25/4/2022 218 Mis Ă jour 25/4/2022 218 Je viens d'arriverInscrit le 27/6/2017 Envois 99 Karma 127 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 1 Citation TokenC'est pas Freddy, mais Je trouve ça assez extraordinaire. Elle rĂ©ussit Ă ĂȘtre juste, dans le timbre, dans l'interprĂ©tation plus que dans l'imitation, et la traduction des paroles plutĂŽt fidĂšle n'est mĂȘme pas ridicule. Vraiment, l'Ă©motion y est, ça fout les me suis dit "ça va ĂȘtre une traduction littĂ©rale, ça va abĂźmer lâĆuvre originale. J'Ă©coute 30s et puis je coupe."J'ai Ă©tĂ© jusqu'au bout, et j'ai Ă©tĂ© assez Ă©tonnĂ© par l'ensemble du taf de cette chanteuse. Traduction bien travaillĂ©e en restant hyper fidĂšle. Voix maĂźtrisĂ©e. Respect total de l' tant que puriste, ça fait du mal de le dire, mais c'Ă©tait effectivement mĂ©chamment bien fait. SoBas PostĂ© le 25/4/2022 907 Mis Ă jour 25/4/2022 907 Je viens d'arriverInscrit le 13/4/2022 Envois 56 Karma 71 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Citation LinoleumJ'aime pas QueenC'Ă©tait vraiment trĂšs intĂ©ressant. Guibzh PostĂ© le 25/4/2022 1211 Mis Ă jour 25/4/2022 1218 Je m'installeInscrit le 9/11/2013 Envois 455 Karma 251 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Wasab_IIOn est d'accord en fait, c'Ă©tait juste de l'ironie Je sais pas ce qui a pu te donner l'idĂ©e du contraire parce que j'ai quand mĂȘme le sentiment d'en avoir un peu fait des tonnes en plus ^^. Au dĂ©but j'avais Ă©crit mon commentaire dans un style qui interpellait directement maddguez mais finalement je l'ai retournĂ© en ironie parce que je trouvais ça trop dur. Ca m'a permis de parler de "belle Ăąme" plutĂŽt que de "blair...".Grosso modo ce que j'essayais de dire c'est que je ne crois pas du tout au prĂ©tendu soucis d'autrui de ceux qui s'empressent de faire une remarque dĂšs qu'ils voient une personne en surpoids faire autre chose que de l'exercice. Comme si toute la vie de ces personnes, tout leur temps, toutes leurs autres ambitions devaient se subordonner Ă ce nĂ©cessaire objectif premier de mincir. C'est bien de prendre soin de soi, bien d'inciter autrui Ă le faire, mais on peut aussi avoir d'autre buts dans l'existence que d'allonger de 5 ou 10 ans son espĂ©rance de vie. D'une certaine maniĂšre je suis grĂ© aux personnes qui passent un peu moins de temps Ă s'occuper de leur corps que des autres, un peu moins de temps Ă la salle, qu'a Ă©crire, crĂ©er, fabriquer, composer, chanter, cuisiner, rassurer, soutenir etc. Je dis pas que c'est le lot ordinaire de toutes les personnes en surpoids que de s'oublier par gĂ©nĂ©rositĂ©, je dis pas que les personnes qui surveillent leur poids ne sont jamais gĂ©nĂ©reuses, mais je vois pas tellement pourquoi je devrais admirer ceux qui prennent soin d'eux et mĂ©priser ce qui s'oublient pour telle ou telle raison psychologique, mĂ©tabolique ou que sais-je. Il me semble qu'il est plus intĂ©ressant de juger les gens sur d'autres choses que leur tour de taille. Si quelqu'un me ravie par son chant alors j'imagine toutes les heures qu'elle a passĂ© Ă polir son instrument, et non pas toutes celles qu'elle n'a passĂ© Ă faire de l'exercice rend pas le monde meilleur en allant Ă la salle. Monsieur_Craute PostĂ© le 25/4/2022 1739 Mis Ă jour 25/4/2022 1739 Je viens d'arriverInscrit le 22/4/2021 Envois 92 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Au moins on se rend compte que les paroles de base sont un peu n'importe nawak, mĂȘme si j'aime beaucoup le premier prestation est bonne mĂȘme si on prend en compte le lĂ©ger traitement de la voix en post-prod et c'est bien foutu l'effet de l'ensemble j'ai trouvĂ© ça mignon. AaronTheory PostĂ© le 25/4/2022 1915 Mis Ă jour 25/4/2022 1915 Je m'installeInscrit le 10/4/2010 Envois 115 Karma 93 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Kratos2077 Citation Câest comme aujourdâhui on ne peut plus voir un film sans un black ou une bonne femme et un gay Oh bon sang ton 1er commentaire m'avait mis sur la piste mais t'as complĂštement confirmĂ© ce que je pensais de toi... gravelos. Kratos2077 PostĂ© le 26/4/2022 015 Mis Ă jour 26/4/2022 015 Je suis accroInscrit le 13/1/2021 Envois 952 Karma 414 En ligne ! Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 AaronTheory essaye d aller au bout de la phrase, et essaye de la comprendre. La personne a qui s adressait le message a trĂšs bien compris l idee. Je comprends tout Ă fait que tu puisses avoir du mal, mais essaye, sait on jamais. Ceci dit intervenir dans une discussion qui ne te plaĂźt pas juste pour insulter une personne de façon directe ou indirecte ne me paraĂźt pas d un grand intĂ©rĂȘt pour faire avancer le dĂ©bat. M'enfin... poiuytreza525 PostĂ© le 26/4/2022 2103 Mis Ă jour 26/4/2022 2103 Je masterise !Inscrit le 18/1/2013 Envois 3549 Karma 1105 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Et voilĂ je suis amoureux. LothanStar PostĂ© le 27/4/2022 1511 Mis Ă jour 27/4/2022 1511 Je suis accroInscrit le 26/2/2009 Envois 1291 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 Citation maddguezPar contre mode connard honnĂȘte, j'ai toujours du mal Ă comprendre les filles belles mais grosses, qui se maquille Ă haute dose pour s'amincir le il se dit parfois, la meilleure des chirurgies esthĂ©tique c'est de faire du pensĂ© à ça en la nous expliques oĂč tu vois une grosse monsieur sport ? MoonMoon PostĂ© le 20/6/2022 2317 Mis Ă jour 20/6/2022 2317 Je masterise !Inscrit le 22/8/2005 Envois 4593 Karma 560 Re Sarah Schwab fait une reprise en français de la chans... 0 trop kool cette reprise !je lâavais vu passer sur instagram et jâĂ©tais déçu de ne pas avoir la version complĂšte !ça tombe plutot bien cet article que je vois en retard !merci baba-yaga
Blackm - Son : Je ne dirai rien . Accueil; Bio; Paroles; Sons; Clips; partager; Envoyer ; Envoyer; Parole de la chanson [Intro - Black M] x2 :T'aimes te faire belle, oui, t'aimes briller la nightT'aimes les éloges, t'aimes quand les hommes
Rechercher une chason, un artiste, autre chose... Explications sur la recherche de paroles de chansonsSur Musikiwi vous avez la possibilitĂ© de rechercher de plusieurs façons diffĂ©rentes expliquĂ©es ci-dessous dont une trĂšs puissante qui va vous aider Ă retrouver un titre ou un chanteur dont vous connaissez les paroles mais dont vous ne vous souvenez plus du titre ! Vous pouvez recherchez Par Titres et/ou Artistes Essayez de taper exactement ce que vous recherchez ne pas taper les paroles, quelques mots suffisent Ă trouver des rĂ©sultats Textes Pour rechercher jusqu'Ă l'intĂ©rieur mĂȘme des paroles de chansons. Pour ĂȘtre sure de trouver votre bonheur, n'hĂ©sitez pas Ă taper de longues phrases, toutes les paroles dont vous vous souvenez !. Plus vous introduirez un grand nombre de mots, plus vous aurez de chance de trouver le titre ou l'interprĂšte des paroles de chansons que vous recherchez ! Si vous tapez 3 mots, ne soyez pas Ă©tonnĂ© de ne rien trouver N'hĂ©sitez surtout pas Ă nous contacter si vous avez le moindre souci ! formulaire bientĂŽt en ligneBonne recherche sur
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Kiss Kill & Ride 24 avr. 2019. par GaĂ«lle Sage. ( 367 ) 4,99 ⏠15,90 âŹ. La plus dangereuse des passions, la plus violente des attirances. Amy a grandi parmi les bikers : fille du chef, petite derniĂšre dâune fratrie, elle Ă©tait Ă la fois princesse et enfermĂ©e dans une prison dorĂ©e.
QuâĂ©crit Jacques Henric au dĂ©but de Guerre et paix, son article sur Portraits de femmes paru dans le n° 397 dâart press fĂ©vrier 2013 ? On le sait, Philippe Sollers est un grand lecteur de Clausewitz et de Sun Tzu. Il a su trĂšs tĂŽt quâune connaissance de lâart de la guerre Ă©tait une efficace propĂ©deutique pour qui nourrissait lâambition dâĂ©crire. De toute guerre, y compris celle du goĂ»t, qui nâest pas la moins violente. Et que dire de la guerre des sexes. Si nous doutions de la rĂ©alitĂ© de celle-ci, les affrontements actuels des pro- et anti-mariage gay nous la remettraient crĂ»ment en mĂ©moire. La paix par lâunisexe ? Tu parles ! Guerre "fatale et immĂ©moriale", rappelle Sollers, et ce ne sont ni Freud ni Lacan, ni lâantique tragĂ©die grecque, ni les Ă©crits bibliques, ni la grande littĂ©rature universelle qui le contrediront. Ce constat fait, aprĂšs maintes enquĂȘtes menĂ©es sur le terrain et dont rendent compte ses romans, de Femmes Ă LâĂclaircie mais le tout premier, Une curieuse solitude, ouvrait dĂ©jĂ la voie, Sollers, lui, propose une mĂ©thode pour amĂ©nager au sein de cette guerre des "pauses, des intervalles, des Ă©claircies". "Mieux on fait la guerre, mieux on goĂ»te la paix. La paix en pleine guerre, voilĂ le sujet." » Femmes. Trente [huit] ans dĂ©jĂ et dâune actualitĂ© qui nâa rien perdu de sa force de percussion [1]... Flash back. Dossier du 17 mai 2008 entiĂšrement remaniĂ© le 11 janvier 2011, complĂ©tĂ© le 16 janvier 2013 et le 6 fĂ©vrier mise en ligne le 7 fĂ©vrier 2018. Picasso, Les demoiselles dâAvignon, Paris, 1907 243,9 x 233,7 cm Couverture de Femmes » dans lâĂ©dition folio. I. SOLLERS Ă PROPOS DE FEMMES IMAGES ET SONS Apostrophes, Ă©mission du 4 fĂ©vrier 1983 Un livre des voix, Ă©mission du 15 fĂ©vrier 1983 ENTRETIENS Art press janvier 1983 â Pourquoi un roman rĂ©aliste » ? la mutation de lâĂ©lĂ©ment fĂ©minin dialogue entre la tradition du roman critique et la bible grossesse symbolique libertin et catholique une mĂšre, ce nâest pas grand-chose la confusion sexuelle Ă©rigĂ©e en loi Le Magazine littĂ©raire mars 1983 Entretien avec Brochier Pariscope, Entretien avec BĂ©namou II. INVENTAIRE Les femmes dans Femmes Kate et sa fille / Cyd Mac Coy YSIA Bernadette Emma Bovary Louise la claveciniste III. FEMMES ET UNE CERTAINE CRITIQUEDaniel Rondeau, Lâamour Ă crĂ©dit LibĂ©ration, 3 fĂ©vrier 1983 Laurent Dispot, Sollers est-il fasciste ? Le Matin, 4 fĂ©vrier 1983 Le duel Philippe Sollers/Laurent Dispot â La crĂ©ation de la revue LâInfini 20 fĂ©vrier 1983 Dominique Fernandez, Des milliers de petits points LâExpress, 4 fĂ©vrier 1983 Jean-Paul Enthoven, Sollers dans lâeffet-mĂšre Le Nouvel Observateur, 11 fĂ©vrier 1983 RĂPONSE Philippe Sollers, Le mauvais genre Le Nouvel Observateur, 15 avril 1983 Josyane Savigneau, Pour en finir avec les " annĂ©es de plomb " Le Monde, 24 mars 1990 IV. FLASH BACK Georges Cukor, The women 1939 * Philippe Sollers publie Paradis en janvier 1981. Deux ans plus tard, en janvier 1983, câest la sortie dâun nouveau roman, Femmes 570 p.. 1983 est une date importante Ă bien des Ă©gards passage des Ă©ditions du Seuil Ă la maison Gallimard ; fin des annĂ©es Tel Quel 94 numĂ©ros, crĂ©ation dâune nouvelle revue, LâInfini 113 numĂ©ros aujourdâhui [en 2008], dâabord accueillie par DenoĂ«l avant de rejoindre, elle aussi, Gallimard. Paradis, Ă sa sortie, a fortement perturbĂ©, dâabord par sa "forme" pas de ponctuation visible », il est difficile de dire sâil a vraiment Ă©tĂ© lu dans sa "polylogique" effervescente. Femmes va assez vite connaĂźtre un grand succĂšs et ĂȘtre, plusieurs semaines, dans le hit parade des meilleures ventes, au point quâaujourdâhui-mĂȘme Sollers passe presque pour nâĂȘtre que lâauteur dâun seul roman connu celui-lĂ . Personnellement, jâai lu le livre, Ă sa parution, trois fois de suite en trois jours, en six jours, et, enfin, en neuf on relit ou réécoute les entretiens que Sollers a pu donner Ă lâĂ©poque ainsi que les critiques pas toutes, mais enfin, certaines, parues dans quelques journaux de "gauche", que vous lirez plus loin [2], on est bien forcĂ© de reconnaĂźtre que Femmes a fait, de la part de ceux qui font profession de lire, lâobjet dâun malentendu aussi grand que Paradis. Est-ce Ă©tonnant ? Non si on comprend que, au-delĂ des diffĂ©rences dâapparence formelle trop de ponctuation ?, câest bien la mĂȘme pensĂ©e, les mĂȘmes "thĂšses" ou thĂšmes qui sâexpriment dans les deux romans. Et comment pourrait-il en ĂȘtre autrement puisque lâĂ©criture de Paradis se poursuit parallĂšlement Paradis II sera publiĂ© en 1986. Vingt-sept ans [trente-huit] aprĂšs la publication de Femmes, et pour en comprendre le sens, Ă bien des Ă©gards prĂ©monitoire, sous des apparences de "solde" des annĂ©es 70, nâest-il pas utile de relire les diffĂ©rentes piĂšces du dossier ? * Images et sonsApostrophes Sollers invitĂ© de Bernard Pivot, sur Antenne 2, le 4 fĂ©vrier 1983. Avec, notamment, Claude Mauriac, Jeanne Folly, Jean-Pierre Tison et Gabriel Matzneff [3]. DĂ©solĂ©, votre navigateur ne supporte pas la balise vidĂ©o HTML5 en format MP4/H264 LâĂ©mission complĂšte sur * Un livre, des voix Sollers sur France Culture le 15 fĂ©vrier 1983 lors de lâĂ©mission prĂ©sentĂ©e par Pierre Sipriot . Entretien avec Georges Perroux. Lecture dâextraits de Femmes par Roger Coggio, Maya Simon, Philippe ClĂ©venot. Avertissement MalgrĂ© la qualitĂ© trĂšs inĂ©gale, voire mauvaise, de certains extraits de lâenregistrement, il nous a semblĂ© intĂ©ressant de vous faire entendre ce document il y en a peu sur ce roman fondamental et toujours actuel. 1Ăšre partie. PrĂ©sentation de Georges Perroux. 2Ăšme partie. Lecture JANE folio, p. 180. 3Ăšme partie. Sollers les femmes et le romanesque. 5Ăšme partie. Sollers Stendhal â les romanciers aujourdâhui ne font pas leur travail ». 6Ăšme partie. Lecture YSIA folio, p. 399. Il faut savoir transformer une femme en faim. ». 7Ăšme partie. Sollers la victoire du roman est dâobliger les gens Ă ressembler Ă des personnages de roman ». DerniĂšre partie. Lecture Nous sommes tous des ombres de JE SUIS ». CrĂ©dit dĂ©coupage rĂ©alisĂ© Ă partir des archives de Philippe Di Maria et Albert Gauvin. * art press n° 66, janvier 1983. A la fin ce mois, aux Ă©ditions Gallimard, Philippe Sollers publie un roman, Femmes, un vrai roman avec des personnages Ă©voluant dans des situations prĂ©cises et un narrateur plongĂ© dans la vraie vie, qui travaille, tĂ©lĂ©phone, prend lâavion et lâautobus, regarde la tĂ©lĂ©, joue au tennis, etc. Si lâon pouvait, avec Sollers, sâattendre Ă tout, câest quand mĂȘme lĂ une Ă©norme surprise ! Quoi, lâauteur de Paradis, le directeur de Tel Quel, le rĂ©vĂ©lateur de Sade et de Joyce, le lecteur provocant de la Bible, lâinventeur enfin dâune nouvelle fiction qui prĂȘchait, croyions-nous, pour une Ă©criture sans ponctuation, lançant maintenant ce pavĂ© dans la mare, un roman divisĂ© en chapitres, entiĂšrement ponctuĂ© et plein de dialogues ? On imagine dĂ©jĂ le scandale que ce livre va produire dans le landerneau littĂ©raire si frileux et si mĂ©fiant dĂšs quâ un des leurs » change de place, Ă©chappe, sâaventure. Sans parler des thĂšses sur la sexualitĂ© que Sollers y expose, sans parler non plus des types fĂ©minins quâil met en scĂšne, livrant sans dĂ©guisement, presque crĂ»ment, une sorte de journal intime de ses relations avec les femmes. Scandale encore, car ce roman est un roman Ă clĂ©s oĂč Sollers Ă©voque des gens trĂšs en vue quâil saisit dans leurs coulisses, des personnalitĂ©s tout Ă fait reconnaissables de lâespĂšce de sociĂ©tĂ© secrĂšte quâest notre bonne sociĂ©tĂ© intellectuelle française dont on dĂ©couvrira, dans Femmes, de quels amours et de quelles haines elle est faite. Ce roman, pour nous, constitue un vĂ©ritable Ă©vĂ©nement. Roman philosophique, vaste mĂ©ditation mĂ©taphysique, Ă©popĂ©e du sens, fiction tragico-comique, Femmes sâimpose aussi comme le grand roman rĂ©aliste » quâappelait notre publions ici, en avant-premiĂšre, quelques extraits de Femmes ; Sollers, dans lâinterview qui suit, sâexplique sur son livre. Profitons de lâoccasion pour signaler que la revue et la collection Tel Quel quittent les Ă©ditions du Seuil et changent de titre ; devenues Lâinfini, elles sont dĂ©sormais Ă©ditĂ©es par DenoĂ«l. Le premier numĂ©ro de Lâinfini â Ă©norme et passionnant â paraĂźtra dĂ©but fĂ©vrier. Catherine Francblin * pourquoi un roman rĂ©aliste » ? Sollers, 1983, art press 66. Pourquoi aprĂšs Paradis, ce roman-lĂ , Femmes ? roman avec de la ponctuation, des chapitres, un rĂ©cit, des personnages » ... Y-a-t-il un lien entre ces deux livres et de quelle nature est-il ? Cela fait partie dâun travail sur la mise-en-scĂšne de Paradis. Câest la fabrication de lâĂ©clairage, de lâespace imaginaire et social Ă lâintĂ©rieur duquel le relief de Paradis doit ĂȘtre perçu. Jâai souvent comparĂ© Paradis Ă une sculpture. Bien entendu, on pourrait imaginer que cette sculpture existe en soi, il nâen reste pas moins quâelle est concrĂštement, ici et maintenant, dans un espace socio-historique. Il mâa semblĂ© â et câest un problĂšme dâarchitecture â que si je ne traitais pas le pourtour, le volume Ă trois dimensions dans lequel Paradis fait semblant dâĂȘtre, il y aurait de ma part une erreur redoutable, une erreur technique. Câest-Ă -dire que je laisserais passer le rĂ©glage du regardeur sur Paradis, et câest la raison pour laquelle, dans ce livre, bien que ce soit assez latĂ©ral, le point de vue qui est dĂ©gagĂ© consiste dans un dĂ©doublement du narrateur qui, donc, dans une autre dimension que celle de Paradis, me considĂšre comme Ă©tant, moi, moi qui parle ici, lâauteur de ComĂ©die je ne suis pas prĂ©sentĂ© en effet comme lâauteur de Paradis mais de ComĂ©die. Il sâagit de quelquâun qui est vu de lâextĂ©rieur, qui serait filmĂ© en train dâĂ©crire ce livre. Il me fallait un narrateur qui soit moi et pas moi, et qui puisse faire Ă©tat Ă mon propos du racontar ; du racontar social, du racontar sexuel... Par ailleurs, jâai constatĂ© que la rĂ©ception de Paradis pourrait ĂȘtre fĂ©tichisĂ©e et que le contenu de ce livre â contenu extrĂȘmement insistant du point de vue du sens, car il ne sâagit pas du tout dâune articulation de lâinarticulĂ© ou de lâinarticulable, mais bien dâun livre en expansion, bourrĂ©e de thĂšses claires, martelĂ©es, sur lâinterprĂ©tation sexuelle â que ce contenu, si je ne le donnais pas sous la forme dâune interprĂ©tation rĂ©aliste, disparaĂźtrait dans la fĂ©tichisation mĂȘme du livre. la mutation de lâĂ©lĂ©ment fĂ©minin Pourquoi cette mise-en-scĂšne lĂ ? autrement dit, pourquoi ce titre Femmes » ? Je voulais que cette mise-en-scĂšne porte sur les configurations nouvelles qui se dĂ©veloppent Ă partir de la mutation de lâĂ©lĂ©ment fĂ©minin. Il nây a pas de tournant dans la littĂ©rature ou dans lâart qui nâimplique le surgissement dâune nouvelle conception de lâĂ©lĂ©ment fĂ©minin. Voyez, au siĂšcle dernier, Baudelaire et Flaubert, Madame Bovary et les Fleurs du Mal. Ce sont des Ă©vĂ©nements considĂ©rables, sanctionnĂ©s dâailleurs par le tribunal. Ces livres portent bien, par une intervention rĂ©volutionnaire, sur lâimage fĂ©minine. En peinture â jâen parle dans Femmes â je vois quelque chose du mĂȘme ordre dans lâOlympia de Manet. Bataille, dans un mot fameux, disait LâOlympia, câest la destruction de lâOlympe ». Il a soulignĂ© Ă quel point ce tableau avait fait tourner toute la problĂ©matique de la VĂ©nus classique. Câest la premiĂšre fois quâon reprĂ©sentait le cĂŽtĂ© restreint et mortel de lâidole fĂ©minine. Lâautre exemple, câest les Demoiselles dâAvignon dont je parle beaucoup dans Femmes aussi, et qui nâest pas par hasard un tableau restĂ© pendant 16 ans dans un suspens bizarre... La mutation fondamentale se passe dans la reprĂ©sentation, ou les Ă©checs Ă la reprĂ©sentation, de lâimage fĂ©minine. Pour le roman il en va de mĂȘme. Câest la raison pour laquelle jâai choisi que le narrateur soit non-français il est AmĂ©ricain. Ăa me permet de montrer quoi ? Eh bien que la France aujourdâhui peut ĂȘtre regardĂ©e depuis le plus intĂ©rieur, câest-Ă -dire la sexualitĂ©, dont les Français sont trĂšs jaloux, trĂšs cocardiĂšrement fiers, par un Ă©tranger qui serait, plus quâaucun Français, au fait mĂȘme de la question. Ce narrateur se dĂ©finit comme faisant lui-mĂȘme une sorte de tri dans la culture française, lĂ oĂč il sâagit non seulement des habitudes sexuelles telles quâil les observe, non seulement de lâĂ©volution des moeurs fĂ©minines, mais de lâensemble de ce qui est en train de se passer dans les coulisses de la sociĂ©tĂ© française. Tout ça a des noms trĂšs concrets, techniques, cliniques le mouvement fĂ©ministe, sa propagande, son idĂ©ologie, son impact, la rĂ©activitĂ© quâil engendre, les opĂ©rations gynĂ©co-logiques , avec tout ce quâelles comportent dans la scientification du rĂ©glage de la production, autrement dit avortements, contraceptions et expĂ©rimentations de lâinsĂ©mination artificielle... Câest-Ă -dire le corps humain comme possibilitĂ© dâartefact, ce qui est tout Ă fait nouveau. La prise sur lâorigine des corps est quelque chose qui vient de faire son entrĂ©e, majestueuse, frontale, dans la vie de lâespĂšce Ă laquelle nous appartenons. Le roman ne me paraĂźt pas encore avoir enregistrĂ© ce phĂ©nomĂšne ; Femmes, il me semble, est le premier Ă le faire, Ă en enregistrer non seulement les effets, les boursouflures, les agitations, les passions sous-jacentes, mais Ă en dĂ©crire les causes. On sâĂ©tonnera, dans quelques annĂ©es, de la façon dont lâespace social imaginaire Ă©tait clivĂ© ; dâun cĂŽtĂ© une pseudo-libĂ©ration sexuelle, de reprĂ©sentation pornographique organiciste, avec la promotion quâelle suppose de lâhomosexualitĂ© masculine ; de lâautre, un dĂ©ferlement volontariste du corps fĂ©minin idĂ©ologisĂ© et pris Ă la chaĂźne reproductrice. On sâĂ©tonnera dâun relatif blanc qui signalera un manque Ă la symbolisation de ce qui se passait comme dramaturgie rĂ©elle, comme angoisse, comme horreur, ou encore, câest la mĂȘme chose, comme comique. Femmes, de ce point de vue, est un livre Ă©videmment comique. La prise au sĂ©rieux, romantique, du corps, des organes, provoque en moi inĂ©vitablement un effet comique. dialogue entre la tradition du roman critique et la bible Le livre sâintitule Femmes, mais il y est aussi beaucoup question des hommes..., lesquels ne sont manifestement pas des hĂ©ros plus positifs... Ph. Sollers. Photo Julia Kristeva. Jâavais le choix entre commencer par la narration ou prĂ©senter la thĂšse frontale. Jâai prĂ©fĂ©rĂ© â câest tauromachique â attaquer frontalement. La thĂšse fondamentale du livre est prĂ©sentĂ©e dĂšs le dĂ©but Le monde appartient aux femmes, câest-Ă -dire Ă la mort, lĂ -dessus tout le monde ment. » La dĂ©monstration narrative suit. Câest la tradition, dâune certaine façon, du roman philosophique du XVIIIĂšme. Je reprends la tradition des LumiĂšres. Donc la thĂšse est lĂ sâil y a des hommes, câest quâils sortent des femmes, câest la poule et lâoeuf si vous voulez, lâĂ©vacuation des corps, lâĂ©vacuation pour faire vie, et dans la mort ; mais la mort est prise, dans ce livre, dans sa dimension horriblement comique. Je dirai autrement pour rĂ©sumer il y a peu de chances pour quâun homme ait une conversation vraie avec une femme sur la mort. On ne peut espĂ©rer sur ce sujet que du malentendu. Autrement dit, ĂȘtre ou ne pas ĂȘtre, cela nâa jamais Ă©tĂ© une question, contrairement Ă ce quâaffirme la rumination dâHamlet. Cela en fait au moins deux , parce que le thĂšme dâĂȘtre ou de ne pas ĂȘtre nâaura pas le mĂȘme sens pour un homme ou pour une femme. Or, ce livre tient le plus grand compte de la diffĂ©rence sexuelle, et parce que ça en tient le plus grand compte, le rĂ©sultat, qui pourrait paraĂźtre paradoxal et qui est parfaitement logistique, eh bien câest que lâhomme ça ne court pas les rues. Et ça ne court pas les rues prĂ©cisĂ©ment parce que les femmes ça ne court pas les rues non plus. Il ne faut donc pas sâĂ©tonner si, dans cette situation de confusion sexuelle, une mythologie trĂšs antique qui est celle de lâandrogyne est en train de nous redĂ©bouler sur le poil. Ce qui nous amĂšne aux considĂ©rations mĂ©taphysiques du bouquin. A travers son enquĂȘte sexuelle le narrateur libertin du XVIIIĂšme siĂšcle, modĂšle XXĂšme, qui est amĂ©ricain, et se promĂšne avec une Bible, est le lieu dâun dialogue nouveau entre la tradition du roman critique, philosophique, et la Bible. On est aux antipodes du roman du XIXĂšme siĂšcle, et du XXĂšme. Ce qui va frapper sans doute le lecteur, ou la lectrice, et provoquera des rĂ©sistances, câest lâaspect banal, mĂ©canique, rĂ©pĂ©titif, allant de soi, des actes sexuels, des actes hĂ©tĂ©rosexuels, lesquels ne dĂ©bouchent ni sur une psychologisation particuliĂšre, ni sur un Ă©tat amoureux. Ăa cumule et ça se rĂ©pĂšte. Ce sont des actes qui sâeffectuent mais qui sont sans importance. LĂ est la transgression fondamentale lâacte sexuel est considĂ©rĂ© comme non rentable, non comptabilisĂ© donc non comptabilisable. On le fait pour rien. Que voulez-vous dire par sexualitĂ© non rentabilisable ? Comment pourrait-elle ĂȘtre rentabilisable ? Eh bien, par des enfants, par exemple. Câest une consĂ©quence presque toujours imaginĂ©e, mĂȘme inconsciemment, par des femmes lorsquâelles se livrent Ă lâacte sexuel. Vous dites que lâhomme incapable dâĂȘtre intĂ©gralement sexuel meurt ». Que voulez-vous dire ? Il y a deux possibilitĂ©s absolument paradoxales soit lâabstention radicale quant au sexe, qui donne la saintetĂ©, abstention en connaissance de cause, soit la pratique de la sexualitĂ© sans aucune idĂ©ologisation, sans aucune valeur attachĂ©e Ă cette effectuation. Je dĂ©cris deux limites quâon ne rencontre en gĂ©nĂ©ral pas. Lâune est mystique, lâautre est en rapport avec toutes les expĂ©riences esthĂ©tiques. Je pense quâon nous raconte beaucoup de bobards sur la sexualitĂ© de lâartiste. Il est fondamentalement, y compris Mozart, dans une non-valeur attachĂ©e Ă lâacte sexuel. Entre les deux, vous avez tout ce qui se fabrique comme conceptions du monde. La jouissance sexuelle, dont vous parlez souvent dans le livre, nâest-elle pas une valeur ? Justement pas. La jouissance intĂ©gralement sexuelle ne sâauto-valorise pas. Il sâagit au contraire de quelque chose dâextrĂȘmement nĂ©gatif. Câest une expĂ©rience physique telle quâelle ne laisse place Ă aucun rĂ©sidu psychique. Tous ces rĂ©sidus, rĂȘves et autres ruminations psychologiques, viennent directement dâun manque-Ă -jouir sexuel. grossesse symbolique Est-ce pour quoi vous utilisez beaucoup de mĂ©taphores sportives ? Le corps, dans le sport, a toute son importance... Le sport, malheureusement, est vĂ©cu comme valeur. Quand je fais des rĂ©fĂ©rences au sport, elles sont toujours ironiques. Je propose par exemple de devenir le Pindare dâun grand centre dâinsĂ©mination artificielle oĂč seront choisis en prioritĂ© les sportifs. Ce seront les Ă©talons, les donneurs spermatiques de la rĂ©publique nĂ©o-platonicienne quâon nous promet. En revanche, la rĂ©fĂ©rence qui nâest pas ironisĂ©e et quâon peut aussi considĂ©rer comme un sport, câest la musique. Vous dites quâil faut pratiquer lâĂ©criture comme une partie de tennis... Ironie. Câest une façon de critiquer les alanguissements dâĂ©crivains, les positions subjectives psychologisantes sur la difficultĂ© dâĂ©crire, sur le fait quâun Ă©crivain manquerait toujours lâessentiel comme le rĂ©pĂšte le philosophisme ambiant, etc, câest-Ă -dire toutes les attitudes romantiques. Pourquoi neuf parties dans ce livre ? Comme son titre lâindique... Câest le neuf de la grossesse mais aussi celui de la Vita Nova. La grossesse des femmes a-t-elle quelque chose Ă voir avec la grossesse symbolique ? Câest Freud lui-mĂȘme qui dit que la cure analytique est comparable Ă une grossesse, en mettant le doigt par lĂ -mĂȘme sur le fait quâil y aurait un phĂ©nomĂšne Ă double entrĂ©e dont vous auriez la palpabilitĂ© dans les processus physiques de la grossesse fĂ©minine, et lâimpalpabilitĂ© dans la production symbolique. Vacances Ă lâĂźle de RĂ©. art press 66. libertin et catholique Nây-a-t-il pas quelque chose de choquant et de subversif dans le fait que votre narrateur est Ă la fois un libertin et un catholique ? Subversion des codes du roman jâemploie le style libertin du XVIIIĂšme siĂšcle ; contradiction le narrateur est catholique et par consĂ©quent, je nâai pas Ă me taper lâidĂ©ologisation anti-catholique du roman du XVIIIĂšme. Je peux ainsi traiter du mĂȘme mouvement une lecture de Sade et une apologie de la papautĂ©. Câest la subversion de deux codes lâun par lâautre. Ils se dĂ©truisent mutuellement et il nâen ressort aucune proposition idĂ©ologique. Il y a beaucoup de parties dialoguĂ©es dans votre roman. Les seules vraies scĂšnes » sont des scĂšnes sexuelles... En effet. Tout le reste est pris dans des dialogues philosophiques ou ironiques, parfois dans des mĂ©ditations effervescentes sur diffĂ©rents symptĂŽmes dâactualitĂ© qui sont aussitĂŽt, autre contradiction, comparĂ©s Ă des choses trĂšs anciennes. Il y a aussi la scĂšne de lâattentat avec des morts, qui vaut pour lâensemble des scĂšnes sexuelles, qui leur fait contrepoids dans la mesure oĂč lâacte sexuel est aussi un acte de mort. Ce sont dâailleurs les seules scĂšnes qui mĂ©ritent dâĂȘtre dĂ©crites, et briĂšvement. Ăa me parait juste puisque la scĂšne primitive est la seule qui a le droit fondamental de sâappeler scĂšne. Le narrateur est quelquâun qui a une personnalitĂ© multiple... Il est journaliste. Cela veut dire quâil est immergĂ© dans une rĂ©flexion permanente sur lâinformation. Dâautre part, ses amies femmes sont toujours, elles aussi, aux frontiĂšres de lâinformation, de la politique, de la publicitĂ©, de la tĂ©lĂ©vision. Cela permet, sur ce problĂšme fondamental de lâĂ©poque quâest la manipulation de lâinformation, de faire Ă©tat de considĂ©rations trĂšs critiques. Je pense quâaujourdâhui, par exemple, lâĂȘtre le plus profond dans la pensĂ©e est probablement un bon ou une bonne spĂ©cialiste de la publicitĂ©. Femmes est aussi un livre Ă clĂ©s... Je suis la tradition dix-huitiĂ©miste. Vous savez que les Ă©crivains, du temps oĂč on sâamusait, nâhĂ©sitaient pas Ă mettre leurs contemporains en scĂšne. Proust a fait ça aussi. Tous les Ă©crivains le font. Au contraire Ă partir du moment oĂč tout deviendrait anonyme, indistinct, archĂ©typal, il y a fort Ă craindre quâon soit dans un spiritualisme qui nâest pas de mon goĂ»t. une mĂšre, ce nâest pas grand-chose Il y a de mĂ©chantes » femmes dans votre livre mais il y a aussi plusieurs femmes bien »... Je crois que câest assez Ă©quitablement rĂ©parti. HĂ©roĂŻnes nĂ©gatives ou positives. Vous dites que la plupart des femmes mĂ©prisent lâhomme en soi »... Non, câest plus subtil. Elles ont, je crois, la plus grande difficultĂ© Ă imaginer ce que pourrait ĂȘtre un homme, parce quâelles ont la plus grande difficultĂ© Ă admettre la libertĂ© des femmes. Câest un rapport avec leur mĂšre alors... Nâen restons pas Ă la psychanalyse. La psychanalyse, comme la philosophie, comme tout ce qui fait partie lourdement de notre matĂ©riel conceptuel actuel, sont ironisĂ©es dans ce livre. A la MoliĂšre », si vous voulez. Mais vous avez raison, ce quâon a dĂ©crit comme tragique, câest lâimpossibilitĂ© de prendre la mĂšre Ă la lĂ©gĂšre. Les hĂ©roĂŻnes nĂ©gatives du livre sont des personnages persuadĂ©s de la toute-puissance maternelle. Les plutĂŽt positives sont celles qui ont eu furtivement accĂšs au fait que leur mĂšre, ce nâĂ©tait pas grand-chose. En somme, vous mettez en question le fameux dĂ©sir dâinceste... Il faudrait se demander qui a intĂ©rĂȘt Ă â câest ça un romancier, quelquâun qui se demande qui a intĂ©rĂȘt Ă â donc, qui a intĂ©rĂȘt Ă dire quâun fils dĂ©sire sa mĂšre. Ce que nous prenons pour le bien sâeffondrerait si un fils pouvait voir rĂ©ellement de quoi il est question dans sa mĂšre. Ce nâest sĂ»rement pas impossible quâun fils y voit clair dans sa mĂšre, mais que ce soit interdit câest peut-ĂȘtre ça lâinterdit de lâinceste. Lâinterdiction faite Ă un homme dâĂ©valuer sa mĂšre. Il ne sâagit pas du tout Ă©videmment de faire lâamour avec elle, ce qui est, jâallais dire, la moindre des choses dans lâĂ©poque oĂč nous entrons. Avoir fait porter lâinterdit sur lâacte sexuel est parfaitement faux. Jâajouterai que ce sont les femmes qui mâintĂ©ressent, pas les mĂšres. Mais y-en-a-t-il des femmes ? Oui... jâen ai rencontrĂ©es... merci. Ăa existe, de temps en temps, avec des interruptions. Une femme nâest pas tout le temps une femme, il lui arrive de lâĂȘtre. Je suis contre la dĂ©finition biologique quâon essaye de plus en plus dâimposer aux femmes. Vous-mĂȘme, lĂ , vous nâĂȘtes pas 24 heures sur 24, une femme. Il est mĂȘme probable que 23 heures sur 24, et je suis optimiste, vous ĂȘtes comme moi un corps sous dĂ©nĂ©gation obligĂ© dâaller et de venir pour sa pure et simple survie. Je dirai que lorsque une femme est vraiment une femme, câest de cela quâest fait un Ă©vĂ©nement . VoilĂ pourquoi, comme je le suggĂ©rais tout Ă lâheure, les tournants de la reprĂ©sentation humaine dans la peinture, ou la littĂ©rature, essaient de faire consister cet Ă©vĂ©nement. Si les femmes Ă©taient des femmes 24 heures sur 24, il nây aurait plus dâĂ©vĂ©nements. Et plus dâĂ©vĂ©nements, cela voudrait dire que nous serions dans la sociĂ©tĂ© totalitaire parfaite. Est-ce que vous reprenez-lĂ quelque chose qui ressemble Ă ce que Lacan disait La Femme nâexiste pas »... Non, je crois que câest une formulation trop marquĂ©e. Je prĂ©fĂšre dire une femme existe de temps en temps, comme femme. Les formulations de Lacan visent un enseignement, moi je vise une description des Ă©vĂ©nements, je nâenseigne rien. Jâajouterai quâun homme, par consĂ©quent, câest aussi un Ă©vĂ©nement trĂšs rare. Les hommes, en effet, dans votre livre ne sont pas plus gratifiĂ©s. Absolument. Ils sont soumis Ă ce qui les dĂ©finit la plastronnade, le semblant, la vanitĂ©, la petite mĂ©galomanie acharnĂ©e, lâangoisse de la reconnaissance mĂ©diatique... Leur conception de lâautre , de lâautre en eux, est oblitĂ©rĂ©e. Par rapport Ă cette mĂ©canisation mĂ©diatique dramatiquement nerveuse des hommes, les femmes assurent dans le livre un rĂŽle beaucoup plus rĂ©aliste ; elles sont plus lucides que les hommes, ce qui peut les conduire soit dans un sens mortel, soit vers une gratuitĂ© jamais vue. Câest pourquoi la fin est un hommage rĂ©pĂ©tĂ© Ă ce qui parcourt tout le roman, câest Ă dire la musique et les musiciennes. Si jâai introduit cette figure finale de claveciniste, câest quâelle suppose un travail de dĂ©chiffrage. Câest un rapport au texte en mouvement. Vous employez, comme dĂ©jĂ dans des textes prĂ©cĂ©dents, beaucoup de sigles... Je pense quâil faut dĂ©crire la lutte acharnĂ©e et dĂ©sormais en expansion â câest un fait du XXĂš siĂšcle â entre dâune part les sigles, les regroupements dans le cadre dâune sociĂ©tĂ© anonyme , et dâautre part les noms. Jâavertis tout lecteur, toute lectrice, de tenir farouchement Ă son nom. Or, qui sont les gens attachĂ©s au Nom ? Les Juifs, bien entendu, puisque leur Dieu sâappelle comme ça le Nom. Je pressens une lutte Ă mort entre la siglaison et le nom et je dis quâil faut choisir dĂšs aujourdâhui son appartenance Ă lâune ou Ă lâautre. la confusion sexuelle Ă©rigĂ©e en loi Picasso, Femme assise avec chapeau, 1938. Vous parlez de le » femme et de la » homme. Nâen-a-t-il pas toujours Ă©tĂ© ainsi ? en quoi est-ce nouveau ? Câest de tous temps, sans doute, mais câest la premiĂšre fois que vous en avez lâidĂ©ologie explicite du cĂŽtĂ© du pouvoir. Ce qui est nouveau câest que cette conception du monde aujourdâhui se fait loi. Il fallait dâabord, pour cela, que certaines conditions soient rĂ©unies. Dâabord que la propagande de la sexualitĂ© comme Ă©panouissante » et dĂ©finissant lâĂȘtre humain dans ses profondeurs soit gĂ©nĂ©ralement acceptĂ©e. Cela suppose que toutes les conceptions mĂ©taphysiques sont dĂ©truites, que toute conception de la sexualitĂ© comme Mal, comme pĂ©chĂ© soit niĂ©e. A partir de lĂ , vous arrivez Ă un rĂ©glage de la confusion sexuelle Ă©rigĂ©e en loi, et non plus considĂ©rĂ©e comme anormale. Aujourdâhui toutes les valeurs du passĂ© sont devenues clandestines. Jâen fais le catalogue ĂȘtre catholique, par exemple ; ou encore ĂȘtre hĂ©tĂ©rosexuel. Câest un renversement extraordinairement comique. Pourtant tout le monde vit en famille, en couple gĂ©nĂ©ralement hĂ©tĂ©rosexuel... Supprimez le mot sexuel de votre constat et vous avez une photo de la sociĂ©tĂ©. En fait, lâaccent est Ă la fois portĂ© sur la sexualitĂ© considĂ©rĂ©e comme une valeur soit dramatique, soit organique et du mĂȘme geste il y a suppression de la sexualitĂ© par sa prise en mains par des familles asexuĂ©es. Ce qui est interdit câest la sexualitĂ© sans aucune valeur et la sublimation mĂ©taphysique Ă lâintĂ©rieur des familles. Le roman se termine sur un dĂ©part. Le narrateur retourne aux Etats-Unis... Oui, il sâaperçoit, comme il voyage beaucoup â aux USA, en Italie, en Espagne, en IsraĂ«l â que lâhorizon en France est de plus en plus plus fermĂ©. Peut-on prendre ça pour une mĂ©taphore dans la mesure oĂč le livre dĂ©bute sur lâidĂ©e que la vie est une sorte de mort ? Non, câest une sortie pour aller ailleurs, dans un jeu qui paraĂźt plus excitant. La sociĂ©tĂ© française apparaĂźt comme la Yougoslavie. Le rĂ©gime de lâĂ©rotisme y est devenu si faible que le narrateur ne peut plus le supporter. Il faut voir dans le roman la mise en scĂšne des nationalitĂ©s il y a une Chinoise, une anarchiste espagnole, deux françaises, la femme du narrateur, et deux personnages trĂšs positifs une Anglaise qui vit aux Etats-Unis, qui meurt dans un attentat, et la claveciniste qui est française mais qui voyage beaucoup. Il se trouve que la femme qui meurt dans lâattentat Ă©tait enceinte. Est-ce que ça ne lâentache pas, aprĂšs-coup, dâun aspect nĂ©gatif ? Pas du tout. Le narrateur blessĂ© dans lâattentat et en proie Ă plusieurs dĂ©lires, Ă©voque quelques temps aprĂšs sa mort, dans un demi-sommeil Ă Venise, le ventre de cette femme dans lequel il rentre son bras pour y toucher cette virtualitĂ© dâenfant. Non, Cyd reste un personnage positif ; elle est simplement mise en face de la question de la reproduction comme lâest toute femme Ă un moment ou Ă un autre de sa vie, et comme tout homme est, Ă un moment ou Ă un autre, placĂ© devant la demande dâune femme dâavoir un enfant. Il nây a pas lieu dâen faire un drame. Le narrateur est lui-mĂȘme pĂšre dâun fils. Ce qui en revanche est dĂ©crit comme nĂ©gatif câest lâextrĂȘme folie des comportements actuels valorisation de la sexualitĂ©, manque de distance vis Ă vis de la production des corps, ou Ă lâinverse vis Ă vis de lâavortement. Toutes les valeurs chrĂ©tiennes devenues folles, comme aurait dit Nietzsche, proviennent dâune non-relativisation de la sexualitĂ©. Ce qui est nouveau câest donc la contradiction entre le trĂšs vieux dĂ©sir de reproduction des femmes et lâattitude quâelles affichent. Bien entendu. Nâimporte quel psychanalyste vous dira que ce que les femmes et les hommes viennent balbutier sur le divan est lâexact contraire de toutes leurs façades idĂ©ologiques. Le genre roman vous paraĂźt-il plus adaptĂ© quâun autre type dâĂ©crit pour dĂ©voiler cette imposture ? Je crois. JâĂ©cris par urgence. Jâai Ă©prouvĂ© un ras-le-bol intense devant toutes les impostures, y compris lâimposture de ceux qui croient avoir dĂ©passĂ© le roman. Il me semble que quelquâun comme Picasso avait de la mĂȘme façon ressenti lâimposture que devenait lâart non figuratif et câest pourquoi il a continuĂ© les deux gestes. Je parle beaucoup de Picasso dans ce livre, dâune part parce quâil est un Ă©minent spĂ©cialiste des femmes, dâautre part parce que câest une espĂšce dâaventurier qui est passĂ© par pas mal de dĂ©filĂ©s secrĂštement violents, oĂč jâai lâimpression de repasser. Vous faites aussi souvent des rĂ©fĂ©rences Ă Melville. JâĂ©voque plutĂŽt les Ă©crivains qui ont une conception shakespeariano-biblique de lâaventure. Câest ce que veut dire la phrase de Faulkner mise en exergue NĂ© mĂąle et cĂ©libataire dĂšs son plus jeune Ăąge. PossĂšde sa propre machine Ă Ă©crire et sait sâen servir ». *** Le Magazine littĂ©raire Femmes », comme tous les livres de Philippe Sollers, a le parfum de la provocation. Quâon se souvienne du fleuve Paradis, sans un point ni une virgule. Mais, quand Sollers lisait Paradis devant un auditoire, il y mettait naturellement la ponctuation, le ton, lâironie. Femmes regorge de points de suspension, de tirets, de dialogues. Mais quâon nâaille pas croire pour autant que Sollers sâest mis Ă Ă©crire comme Balzac, ou comme CĂ©line. Il Ă©crit comme Sollers. Comme deux Sollers mĂȘme, puisquâil se dĂ©double en un journaliste amĂ©ricain il nây a pas si longtemps que Sollers, dans Tel Quel, nous racontait sa dĂ©couverte de lâAmĂ©rique !, et en S., farfelu auteur dâavant-garde dont ce nâest pas le moindre des plaisirs que de se voir critiquĂ©, moquĂ©, dĂ©testĂ©. Le jeu consiste, dans les personnages de Femmes, Ă reconnaĂźtre des personnes, ou des personnalitĂ©s, parisiennes. Il y en a pour qui le dĂ©guisement est clair Fals/Lacan, Lutz/Althusser, Werth/Barthes. Il y a mĂȘme sur la mort de Roland Barthes, pardon, de Werth, quelques pages admirables dâĂ©motion et dâamitiĂ©. Mais, aprĂšs tout, les grands intellectuels ne font-ils pas partie de notre paysage mental, de nos bibliothĂšques, de nos vies ? A ce titre, leur prĂ©sence dans un roman Femmes est sous-titrĂ© " roman " peut ĂȘtre lĂ©gitime. Qui hĂ©sitait Ă reconnaĂźtre Sartre et Camus dans Les Mandarins, en 1954 ? Mais la grande affaire, dans Femmes, ce sont prĂ©cisĂ©ment les femmes, et ce que Sollers en dit. On peut en effet voir dans ce livre une machine de guerre contre les femmes, le matriarcat, la gynĂ©cocratie. Si lâon considĂšre que Sollers parle dans son livre des femmes, de toutes les femmes, de La Femme, alors câest vrai. Mais sâil ne parle que de certaines femmes, dâaujourdâhui, alors sa violence, son ironie mĂ©chante comme sa tendresse sont le droit lĂ©gitime du romancier. De mĂȘme quâil a le droit de penser, alors que la libertĂ© sexuelle est une banalitĂ©, que lâĂ©rotisme doit se retremper dans ce quâil estime ĂȘtre la plus grave des transgressions de notre Ă©poque, la religiositĂ©. JansĂ©nisme ? GoĂ»t rĂ©tro ? Provocation pure ? Pour ceux que la religiositĂ© laisse totalement indiffĂ©rents, la provocation fait floc. Mais, Ă en juger par les tollĂ©s que soulĂšve ce roman, on se dit quâelle devait demeurer plus rĂ©pandue quâon ne pouvait croire. Quoiquâil en soit, Femmes ne laisse pas indiffĂ©rent. Livre prophĂ©tique ou rĂ©actionnaire, lâavenir nous le dira. Individualiste forcenĂ©, anarchiste certainement. Jean-Jacques Brochier, Le Magazine littĂ©raire, mars 1983. * Lâentretien Q Femmes, pour prendre les choses au niveau le plus simple, passe pour un machine de guerre contre le fĂ©minisme. Or cela ne me semble pas vrai. Philippe Sollers Il faut sâentendre sur le sens de fĂ©minisme. Si fĂ©minisme dĂ©signe ce mouvement de fond qui sâest passĂ© depuis vingt ans dans le monde occidental et particuliĂšrement aux Etats-Unis, cette redistribution des rapports entre les sexes, non. Si en revanche on entend par fĂ©minisme les groupes instituĂ©s, la fondation de partis sur le modĂšle marxiste, la captation de ce mouvement de fond dans une optique politique, alors oui. Avec ce livre, jâai voulu en somme faire le point sur lâextraordinaire possibilitĂ© de libertĂ© technique et physique, que nous donne lâĂ©poque actuelle, et le dĂ©tournement quâopĂšre de cette libertĂ© le vieux schĂ©ma politique et idĂ©ologique. DâoĂč la prĂ©sence, dans Femmes, de personnages nĂ©gatifs et de personnages positifs. Câest un livre pour les femmes, contre ceux qui tentent de les embrigader, de les mettre en carte. Q Femmes, un livre du XVIIIe siĂšcle, avec lâavion en plus ? Ph. S Lâavion et quelques petites choses. Le XVIIIe est moderne, alors que la passion politique, le socialisme, sont du XIXe, comme cette horrible coupure quâa instaurĂ©e le puritanisme, et qui pĂšse encore sur nous. De ce point de vue, je pense que Femmes est un livre progressiste. On peut dater de 1791 lâĂ©poque oĂč le monde occidental a basculĂ© dans cette tristesse, et câest pourquoi, au coeur du roman, il y a une assez longue discussion sur la RĂ©volution française, sur la Terreur engendrant le terrorisme, sur tout ce qui pĂšse sur notre mĂ©moire, particuliĂšrement en France. Car si nous avions inventĂ© la plus grande possibilitĂ© de libertĂ©, nous avons aussi inventĂ© la pire des contre-libertĂ©s. Aujourdâhui encore, regardez les passions qui se lĂšvent dĂšs quâon touche aux mythes de la RĂ©volution française. Rien quâĂ propos du film Danton » [4], on a lâimpression que le sacrĂ© de la nation est en jeu. La figure de Sade intervient ici Ă plein. Mais si, par des travaux patients, remarquables comme ceux de Gilbert Lely, nous ne savions pas ce qui sâĂ©tait rĂ©ellement passĂ© dans ces moments lĂ , que par exemple Sade avait Ă©tĂ© condamnĂ© Ă mort par le tribunal rĂ©volutionnaire, pour modĂ©rantisme, nous ne saurions pas dĂ©celer dans lâhistoire sensuelle, sexuelle de ce pays ce qui sâest jouĂ© dans ces annĂ©es-lĂ . Q Sade Ă©tait contre la peine de mort. Ph. S Par dĂ©finition. Il nâadmettait que les passions personnelles, subjectives, jamais celles de ce monstre froid quâon appellera plus tard lâEtat. Il ne peut Ă©videmment pas accepter la terreur abstraite, qui relĂšve de la vertu et non de la passion. Robespierre, les oeuvres de Rousseau Ă la main, câest tout ce que Sade pouvait haĂŻr le la fin du XXe siĂšcle se pose toujours le mĂȘme problĂšme la Nouvelle HĂ©loĂŻse ou Juliette ? La vertu au nom dâune hĂ©roĂŻne abstraite, qui prĂ©tend incarner un modĂšle de la femme, ou bien les femmes concrĂštes, avec lesquelles on peut assouvir ses passions et qui assouvissent les leurs ? Aujourdâhui les femmes ont la possibilitĂ© non seulement de gĂ©rer leur propre corps, leur propre jouissance, mais aussi, ce qui ne sâĂ©tait jamais produit auparavant, de choisir le moment de reproduction, ce qui entraĂźne un bouleversement complet des rapports humains. Or les romanciers ne nous parlent jamais de ça, ils se cantonnent dans lâexotisme, le provincialisme le plus rĂ©trograde. Ils ne font pas leur travail. Depuis Le deuxiĂšme sexe » de Simone de Beauvoir, livre important, juste dans sa maniĂšre dâannoncer la rĂ©volution que nous vivons en critiquant les images antĂ©rieures de la femme, rien nâavait Ă©tĂ© dit. Il faut aujourdâhui dĂ©passer Simone de Beauvoir. Q A propos de Simone de Beauvoir, justement il y a dans Femmes des personnages "Ă clĂ©", tout le monde y reconnaĂźt Lacan, Althusser, Barthes et quelques autres. Nâavez-vous pas lâimpression dâavoir réécrit Les Mandarins des annĂ©es soixante dix ? Ph. S CâĂ©tait un livre important, et que jâavais beaucoup aimĂ©. Et il me semble quâĂ lâĂ©poque il avait agi dans le sens dâune certaine libertĂ©. Il me semble que notre Ă©poque est au respect, la dĂ©votion abstraite. Pourtant, un intellectuel, ce nâest pas autre chose que les passions qui lâaniment. Si on reconnaĂźt dans Femmes des personnages, câest sous lâangle des passions, des intĂ©rĂȘts forcenĂ©s qui les ont agitĂ©s, dans la lutte pour les idĂ©es, dans la thĂ©orie par exemple. Ce quâil faut dĂ©crire, câest comment, Ă travers la thĂ©orie, la volontĂ© de pouvoir relĂšve de la passion. Tout cela est inscrit dans des corps et câest ce que Femmes veut avons tout vĂ©cu, dans les vingt derniĂšres annĂ©es, un vertige de lâidentitĂ©, ce besoin dâaffiliation, dâidentitĂ© dĂ©lĂ©guĂ©e. Je crois que tout cela est fini. Il nây a pas de communautĂ©, de communautĂ© sexuelle notamment, il ne peut pas y en avoir. Il nây a que des individus. Il pourrait y avoir communautĂ© peut-ĂȘtre pour lutter contre la loi sociale si elle Ă©tait rĂ©pressive, mais comme aujourdâhui elle nous laisse en paix, de grĂące un peu de libertĂ© dans la description des comportements individuels ! Q Lâun des aspects par lesquels Femmes suscite peut-ĂȘtre le plus de scandale, câest ce parallĂšle que vous faites entre la transgression quâeffectue Sade par le sexe contre Dieu, et la transgression inverse, par Dieu contre le sexe, quâon peut faire aujourdâhui. DâoĂč ces passages sur le pape, sur la Vierge Marie, toutes choses fort anachroniques et qui ne sont belles quâen peinture. Ph. S Les transgressions changent. Il ne faudrait pas croire niaisement que la transgression est Ă©tablie une fois pour toutes. En France, Ă cause de lâextrĂȘme virulence de ce que Joseph de Maistre appelait le philosophisme, nous avons lâimpression que la dimension religieuse a Ă©tĂ© une fois pour toutes mise Ă plat, donc dĂ©passĂ©e. LâĂ©rotisme consiste Ă faire fonctionner une contradiction. Sâil nây a pas transgression dâun interdit, il nây a plus dâĂ©rotisme. Sade en tant quâĂ©crivain nâagit pas autrement. Mais avec une infinie luciditĂ© dĂšs quâil voit quâau christianisme pourrait se substituer une autre religion, de lâEtre SuprĂȘme, de la DĂ©esse Raison, sa polĂ©mique est immĂ©diate, ses quolibets fusent. Aujourdâhui, aprĂšs deux siĂšcles de positivisme, de platitude rationaliste, nous devons nous demander Ă nouveau ce que câest que lâĂ©rotisme. Je ne fais finalement que reprendre une possibilitĂ© dĂ©jĂ Ă©noncĂ©e par Bataille la mystique, lâĂ©tat religieux restant une donnĂ©e fondamentale, lâĂ©rotisme peut sây retremper. Les rĂ©volutions issues de la RĂ©volution française ont fait tomber sur le monde la chape de la vertu, de la pulsion de mort, alors quâelles auraient pu rĂ©pandre partout la plus grande libertĂ©. Il faut rĂ©flĂ©chir lĂ -dessus. Et le catholicisme, tel quâil vit encore, reste, paradoxalement, en Occident, la fonction Ă©rotique majeure. Câest ainsi que Nietzsche, aprĂšs sa nĂ©gation radicale de Dieu, se demande sâil ne devrait pas revenir Ă lâaffirmation, pour recommencer le cercle.. Et Nietzsche prĂ©cise bien, lui fils dâun pasteur protestant, quâil parle du Dieu si lâon fait des descriptions sexuelles, pornographiques, tous sont dâaccord. Mais parler de lâEglise ou de la Vierge Marie, alors les visages se convulsent, les hurlements montent, la rĂ©pression sexuelle se met en branle. Câest que jâarrive lĂ Ă une situation subversive. * * Inventaire les femmes dans Femmes PrĂ©cisons mon but jâĂ©cris une apologie des femmes, bien sĂ»r... Des unes-femmes... Des fois que ça se produit... Sorties de la chaĂźne... Pas des femmes en soi » des Ă©vĂšnements-femmes... » Femmes » Gallimard, 1983, [...] la recherche des clĂ©s de ce roman sâest portĂ©e exclusivement sur les personnages masculins. Le titre est Femmes, au pluriel et je vous assure quâil y est question de beaucoup dâEves ou de filles dâEves, notamment une Chinoise et une joueuse de clavecin. » La Divine ComĂ©die DesclĂ©e de Brouwer, 2000, Folio, p. 155 Au passage je signale quâun de mes livres, qui sâappelle Femmes, paru en 1983, a surtout dĂ©frayĂ© la chronique parce quâon y repĂ©rait des personnages masculins... Il nâa jamais Ă©tĂ© dit quâil y avait beaucoup de personnages fĂ©minins... Comme câest Ă©trange. Dans ce livre, il y a mĂȘme une relation trĂšs Ă©troite avec une Chinoise, Ysia, qui est un agent des services secrets de la Chine populaire. Tout cela est passĂ© silence, comme câest Ă©trange. Pourtant ce livre sâest beaucoup vendu. On en a beaucoup parlĂ©. Il sâappelle Femmes et on ne parle pas des femmes quâil y a dedans, et surtout pas de la Chinoise... Dans quel monde vivons-nous ? » DĂ©roulement du Dao » 3 juin 2003, LâInfini n°90, printemps 2005. Depuis le temps, quelquâun aurait pu se prĂ©occuper de faire lâinventaire des personnages fĂ©minins Ă©voquĂ©s dans mes romans sous telle ou telle forme. » LâĂ©vangile de Nietzsche » 2006, p 73, entretien avec Vincent Roy, dĂ©cembre 2004 Dans Femmes » [5] les figures fĂ©minines sont multiples. HĂ©roĂŻnes positives Cyd, Ysia, Louise..., nĂ©gatives Kate, Bernadette..., françaises, Ă©trangĂšres beaucoup dâĂ©trangĂšres, Ă©crivaines, musiciennes, personnages romanesques, bibliques, mythologiques plus de cent ! Tentative dâinventaire, croquis [6]... Picasso, deux Ătudes pour les demoiselles dâAvignon ». A gauche Ătude pour les demoiselles dâAvignon » tĂȘte de la demoiselle droite Ătude pour les demoiselles dâAvignon ».Photo A. Gauvin, 4 novembre 2014. ZOOM cliquer sur lâimage. * Il y a donc par ordre dâentrĂ©e en scĂšne KATE, française [7] Kate arrive, avec son chapeau fantaisie cow-boy. Elle se prend maintenant pour une amazone. La tĂȘte farcie dâĂ©popĂ©e femme et re-femme. Nous les femmes »... On sent quâelle y pense sans arrĂȘt, excitĂ©e, dĂ©primĂ©e, terrorisĂ©e. Maniaque. Elle souffre, mais elle doit le cacher sous une allure toujours en forme », gaie, dĂ©cidĂ©e... Surtout que personne ne se rende compte que le tissu de sa vie nâest que vertige, peur. Sans fin donner le change, mentir... » KATE ET SA FILLE Elles sont devenues amies, avec Kate... Puis Bernadette [8] sâest emparĂ©e fermement du lot... Maelstrom fĂ©ministe... Câest la pĂ©riode oĂč Kate a Ă©crit ses articles les plus poivrĂ©s... Les plus rĂ©vĂ©lateurs, aussi, de la nouvelle et trĂšs ancienne religion en marche... Je me rappelle celui oĂč elle racontait comment elle avait cĂ©lĂ©brĂ©, en famille, mais sans homme bien sĂ»r, lâarrivĂ©e des rĂšgles de sa fille... Au champagne... Pour bien montrer Ă quel point on pouvait ĂȘtre fiĂšre dâĂȘtre une femme... Comment on surmontait la vieille malĂ©diction... Elle remarquait simplement comment son jeune fils Ă©tait restĂ© rĂ©servĂ© pendant la fĂȘte... Pour conclure quâil serait rééduquĂ©, lui aussi, dans le monde radieux de demain... Un monde oĂč toutes les mĂšres et toutes les filles du monde se donneraient la main dans une ronde fleurie au-dessus du cadavre Moloch dragon patriarcal... Phallocrate... JudĂ©o-chrĂ©tien... NâĂ©tait-ce pas charmant, cette Ă©vocation des linges dĂ©licatement ensanglantĂ©s portĂ©s avec orgueil par les mĂšres sur les places publiques ? Cette levĂ©e en masses du refoulement originaire ? Les filles dĂ©sormais affranchies de la honte, dressant leurs jeunes corps Ă peine nubiles vers une vigoureuse procrĂ©ation en commun ? Ah, nobles spartiates !... On sentait passer, dans tout ça, un courant nĂ©o-classique, des frontons, des frises, des couronnes, des initiations dans la nuit... Des rites inconnus... DĂ©senfouis... Le retour, enfin, de la Grande DĂ©esse... Demeter... KorĂ©... Un frisson pur... Je ne sais pas qui a rĂ©pĂ©tĂ© Ă Kate ma remarque nĂ©gligente quâelle nâaurait jamais pensĂ© Ă fĂȘter de la mĂȘme maniĂšre la premiĂšre Ă©jaculation de son fils... Quâil y avait lĂ une forme dâinjustice, nâest-ce pas ? Le premier jet de foutre, câest tout de mĂȘme un Ă©vĂ©nement ? Elle ne mâa pas parlĂ© pendant deux ans... Elle ne me le pardonnera jamais... Femmes sans enfants.... MĂšres sans maris... Enfants sans pĂšres... Toutes Ă la recherche de maris et de pĂšres, mais en criant le contraire... Elissa aussi finissait par me demander si je croyais que Fals aurait pu lâĂ©pouser... Vers trois heures du matin... Epouser »... Le mot venait comme une hostie sur les lĂšvres... Mais, dĂšs le lendemain, câĂ©tait bien entendu les tracts, les proclamations... [9] Extrait publiĂ© dans art press n° 66, janvier 1983. CYD MAC COY Le rendez-vous, je lâai en effet, mais pas celui que jâai dit... Cyd mâouvre la porte. Toujours nette, ponctuelle, discrĂšte... Le jeu consiste Ă ne pas se parler, Ă faire directement lâamour... Elle est nue sous sa robe noire, on y va tout de suite... On ne parle quâaprĂšs... Câest tout diffĂ©rent... Une fois que la crise a eu lieu de façon physique... Le malentendu exorcisĂ©... LâincommunicabilitĂ© mimĂ©e, dĂ©chargĂ©e... Elle a compris ça, elle accepte le rythme, je ne sais rien de sa vie ou presque... VoilĂ la libertĂ© aujourdâhui... SĂ©parer, installer des cloisons Ă©tanches, se taire, ne jamais avouer, ne surtout pas se plaindre, changer de dĂ©cor... Multiplier les scĂšnes, suivre les diagonales, passer... » Cyd a beaucoup dâhumour, elle est en mĂȘme temps violente... Elle est pour la comĂ©die... Le cinĂ©ma qui fait jouir... Lâartifice efficace... La magie, le style ironique geisha an 2000... Les bas noirs, les jarretelles, lâabsence de culotte, les prĂ©liminaires chuchotĂ©s, les obscĂ©nitĂ©s entrecoupĂ©es... Tout le rĂ©tro de lâaffaire... Il faut que je fasse une thĂ©orie du chuchotement, un jour, une thĂšse, je lâenverrai Ă mes amies universitaires, je dirai lesquelles... Zones souples, lĂ©gĂšres, langage trouĂ©, gratuitĂ©... Le pourtour dĂ©modĂ©, idiot, mais qui trouble, qui finit par troubler... Nâest-ce pas, hypocrite lecteur, lucide lectrice... » Je regarde Cyd dans lâombre. Elle est nue, maintenant, avec ses souliers... Belle comme ça, blonde, brunie par son dernier sĂ©jour dans le Midi... Elle sâagenouille, me suce... Longtemps... On entre dans la mĂ©canique universelle, dans le roulement... Je sais ce qui lâintĂ©resse, lĂ , le moment mental, la domination abstraite par lâintĂ©rieur, le rite de possession muet, le yoga focal... Voir si je tiens le coup, et comment... Ăa lâexalte... Je mâallonge sur le divan... Elle continue Ă sucer... Je la rĂ©entends toujours, la premiĂšre fois oĂč elle mâa dit Salaud, tu veux que je te suce ? »... En taxi, la nuit, dans Park Avenue... Un peu de genou pendant le dĂźner, je venais de lâembrasser comme ça, presque par politesse... Et maintenant, chez elle, Ă Paris... Elle y va depuis toujours carrĂ©ment dans les mots... Une langue dâemprunt, sans importance... Les Ă©trangĂšres... Mots comme des chocs... Ondes libres... Projectiles transparents... Rapide cruditĂ© des tons... Je crois savoir ce quâelle se raconte... Une histoire de vampire, le toboggan de la mort... Le mot sucer » en remontant la voix... Pourquoi fait-elle comme ça avec moi, je veux dire sans rien demander en Ă©change ? Chaque fois, je mâattends quâelle me dise son prix... MĂȘme indirect... Une intervention ici ou lĂ , un service quelconque, une demande de resserrement dâintimitĂ©, la procĂ©dure habituelle... Mais non, rien... Tout reste lisse, enfiĂ©vrĂ©, emballĂ©, comme si lâinstant seul comptait... Peut-ĂȘtre quand mĂȘme une ou deux fois... Pour la forme... Non... Câest gratuit... Ou alors, elle pousse lâinvestissement Ă long terme... Je la laisse jouer... Elle doit sâennuyer autant que moi dans le temps... DâoĂč le cĂŽtĂ© savant des rencontres... Elle va jouir de me forcer Ă jouir... Elle monte sur moi, spasmodique, tremblĂ©e... Parcourue du frisson... Elle mâenfile... KundalinĂź, disent les trucs indiens, je sens sa corde, son serpent de nerfs, de la base lovĂ©e au sommet avec retour chromo-dynamique... La chromo-dynamique quantique, la physique dâaujourdâhui, de demain... ElasticitĂ© des soubassements, matiĂšre volatilisĂ©e, dâautant plus rĂ©sistante... Avec des catastrophes immobiles !... Des couleurs »... Des anti-couleurs ! Tout un spectre Ă vivre... Cortex, moelle Ă©piniĂšre, recherche des ondes Ă lâenvers... Le monde antimonde dans lequel on est maintenant... Et Cyd, lĂ , dansant sur le radeau en dĂ©rive... Elle redescend, prĂ©cipite sa bouche, mâarrache... VoilĂ , je pars... Je la laisse passer... Elle me mange... Lâamour... Elle me mange tout... Les Ă©lectrons, les protons, les neutrons, les photons, les leptons, les muons, les hadrons... Et mĂȘme les nouveaux venus qui assurent la cohĂ©sion des fibres les gluons... Elle secoue de part en part la substance... CriniĂšre dâatomes... Comme si elle se nourrissait direct cogito... Elle me le murmure Câest ton cerveau qui mâexcite. »... Son image recomposĂ©e invisible Ă travers mon cerveau... Elle sâinspire complĂštement, elle sâeffondre... CouchĂ©e, dormant, maintenant... Pas de conversation, aujourdâhui ? Je me lĂšve, je me rhabille en douceur... Elle a un petit mm mm mmmm gentil... Je trouve la porte dans le noir... Je suis dans lâescalier froid... » p. 18-21 FLORA, Petite, brune, rapide... Des yeux, surtout ; bleus, avec un Ă©clat un peu laiteux, incomparables... La politique en personne... ClĂ©opĂątre de lâintrigue, reine de lâembrouillamini... Espagnole, anarchiste... Et, en mĂȘme temps, introduite mystĂ©rieusement partout, parlements, journaux, philosophes... Nomenklatura... » ESTHER, Pour Esther, les gens », câest lâInstance... On ne fait pas son salut individuellement... On agit par rapport aux autres...Ce nâest pas exactement le quâen dira-t-on conformiste, non, câest plus profond, inconsciemment religieux... Il y aurait une biographie globale, un rĂ©cit ensemble »... » YSIA Je lâavais connue aux Langues Orientales... Elle travaillait dans les services culturels... Enfin... Belle... Exquise... LaquĂ©e, souple, mince... Trente ans, mariĂ©e, en manque... Le vice lĂ©ger... Tout... FlĂ»te de jade... Le rĂȘve du pavillon rouge... Jaune... Turquoise... Les contes du bord de lâeau... LâĂ©ventail du phenix... La rosĂ©e du clair de lune... Une prĂ©cision, un appĂ©tit... Corps presque enfantin, une de mes meilleures sensations du dedans, je veux dire muqueuse Ă muqueuse dans le four abstrait de la jouissance incurvĂ©e... Vous comprenez ? Non ? Tant pis... Il y a longtemps que je pense quâune vĂ©ritable cartographie des coĂŻts serait souhaitable... Une carte du tendre en action... » Donc Ysia ... Le studio une ou deux fois par semaine. Dehors on ne se connaissait pas... Et mĂȘme dedans... Comme si on ne se connaissait pas, oui, câĂ©tait ça la beautĂ©, le vertige... Quâest-ce quâelle mâaura dit, finalement ? Quelques renseignements sur le chinois, lâĂ©criture de mots suggestifs, des fragments de poĂšmes, des passages de Lao-Tseu... Le temps de fumer une cigarette ... La Voie vraiment Voie est autre quâune Voie constante. » ... Celui qui parle ne sait pas ; celui qui sait ne parle pas. » ... Le plus grand carrĂ© nâa pas dâangle. » . Jâai encore le petit recueil de poĂšmes classiques dont elle mâa fait cadeau... Lingbao... Le Joyau sacrĂ©... Ses jambes croisĂ©es, son sourire... Elle me branlait longuement debout, et câĂ©tait chaque fois merveilleux Ă cause de ses longs doigts doux, cruels, insidieux... Elle me demandait de la lĂ©cher ensuite, elle se concentrait complĂštement lĂ -dedans... Puis de lâenculer... VoilĂ ... Et puis de la prendre, de la faire jouir, dâattendre quâelle ait joui pour jouir, pour donner mon sperme dans sa petite bouche mĂ©chante, folle, sĂ©vĂšre... Et puis sourire... Et puis quelques poĂšmes... Et puis bonsoir... Jamais de politique... Le Tao... Et, un jour, au bout de deux mois, plus rien... TĂ©lĂ©phone Ă lâambassade, imprudence... Mme Ysia Li est repartie pour Shanghai, monsieur... Non, elle ne doit pas revenir pour le moment... Non, monsieur, nous nâavons pas son adresse... Câest de la part de qui ? » Je raccroche ... Quatre ans plus tard, Ă Shanghai, jâai cru la voir dix fois en me promenant seul, le matin, trĂšs tĂŽt, sur les quais... Shanghai... La Dame de Shanghai... Jonques, chaleur, lumiĂšre du fleuve, Ă©tincelante... Est-ce quâelle Ă©tait lĂ , quelque part, dans le grouillement ? Elle sâest fait coincer ? DĂ©noncer ? De toute façon VoilĂ comment jâai Ă©tĂ© un moment plutĂŽt marxiste... LĂ©niniste... Marxiste-lĂ©niniste... MaoĂŻste... Une question de peau... Vous savez tout... Jusquâen Chine... Je suis obstinĂ©... Quand jâai une sensation qui me plaĂźt vraiment, jâirais jusquâau bout du monde... Dans la lune... Disparue, Ysia... » p. 31-32. Et aussi, Ă Paris... Ă Barcelone â Mais Cyd ? Ysia ?â Exceptions qui confirment la rĂšgle !... Vous stabilisez leur image narcissique... En passant... Pour lâinstant...Une chance... Vous ĂȘtes chanceux, câest un fait. Soyez sĂ»r quâelles en font payer dâautres... Deux fois plus... » EDITH, Lâune de mes tantes, Edith,... » la "masturbation" [10] BERNADETTE et le FAM française Bernadette [11] ! Son nom venait lĂ , en bas de page, comme une confirmation se passant pour moi de tout commentaire... Je connaissais aussi lâAmĂ©ricaine Dora... Redoutable...Une milliardaire activiste... Elle mâavait testĂ© plusieurs fois Ă New York... Deux ou trois dĂźners... Ami ? Ennemi ? Ennemi. » Jâai donc Ă©tĂ© pris en chasse... Câest lĂ quâintervient Bernadette, avec sa nuĂ©e... Câest lĂ quâon a eu quelques accidents tout de mĂȘme, et que Deb a commencĂ© Ă mâennuyer... Bernadette, Kate, Flora, cela fait un filet auquel on peut ajouter dâailleurs bien dâautres mailles... De proche en proche... Soeurs du brouillard... Complices de la rĂ©habilitation sans conditions dâĂve... AffiliĂ©es contre ; sur le pour, il nâest pas question quâelles se mettent rĂ©ellement dâaccord... Toutes contre eux ; chacune pour chacune... Tout ça plein de justifications thĂ©oriques, para-politiques... Comme toujours, Ă la base, les plus pauvres ou les moins malines marchent, militent, collent des affiches, ont des opinions ou croient en avoir... Mais en haut, comme dâhabitude, ce quâon trouve, câest le simple calcul... Administration, jetons, transactions...Bernadette est un des ĂȘtres humains les plus bizarres et les plus rĂ©pugnants que jâai rencontrĂ©s... Un des plus fascinants aussi, dâune certaine maniĂšre... II est difficile de ne pas ĂȘtre aimantĂ© par la perversitĂ© parvenue Ă son point limite... A son abcĂšs de fixation... Rayon de lâirrĂ©mĂ©diable... Je la revois dans sa toujours mĂȘme robe noire... CachĂ©e lĂ -dedans avec son regard perçant, son air de malade dĂ©finitivement guĂ©rie... On dit que certains corps mentent comme ils respirent... Elle rĂ©ussissait, elle, ce prodige, ce numĂ©ro de haute voltige physiologique de respirer comme on ment... Sa prĂ©sence mĂȘme Ă©tait un mensonge... Massif... Visqueux... CongelĂ©... Imprenable... Comme Boris en homme, nous verrons ça plus loin... Comme Fals aussi, dâune certaine façon... Quelque chose de cauteleux, de prĂ©cautionneux, dâimperceptiblement grimaçant Ă longueur de temps... Une souffrance sarcastique, sans cesse en Ă©veil... II y a une mystĂ©rieuse oblique des fous adaptĂ©s, comme il y a une ligne droite des imbĂ©ciles... Une saletĂ©, par exemple, qui leur est propre... Une crasse morale ou spirituelle, pas physique... Une sorte de morve, de sĂ©crĂ©tion pĂąle, de moisi de narine ou dâĆil... Une torsion des cheveux... Mais quels sont ces serpents qui sifflent sur leurs tĂȘtes... Une aura de mĂ©duse sortie de lâanti-matiĂšre en transit... Dans le cas de Bernadette, on avait lâimpression quâun morceau de mĂ©chancetĂ© catĂ©gorique, chimiquement pur, Ă©tait tombĂ© lĂ , devant vous... Une mĂ©tĂ©orite... Elle occupait son creux, le tenait comme un nid de mitrailleuses... Une concrĂ©tion inter-galactique... Bloc de haine ici-bas chu dâun dĂ©sastre obscur... Devant elle et quelques-uns ou unes de ses semblables, dans le monde vampire dans lequel nous entrons dĂ©sormais, je suis saisi dâune sorte dâadmiration suspendue... Un personnage de Sade dit cela quelque part, devant un excĂšs de monstruositĂ© cet ĂȘtre est trop malfaisant pour que nous lui nuisions le moins du monde... Il fera le plus grand mal possible Ă lâhumanitĂ©... Et comme nous nâaimons pas lâhumanitĂ©... Tout de mĂȘme pauvre humanitĂ©, elle ne sait pas sur quoi elle sâendort... On pourrait ajouter plus noblement quâon peut avoir un certain respect pour des phĂ©nomĂšnes qui Ă©voquent, Ă leur insu, mais trĂšs visiblement inscrite au-dessus de leur tĂȘte, la loi de la vengeance divine... Sinon divine, disons logique... Lâacide traitĂ© par lui- mĂȘme... RĂ©vĂ©lant les fondations...Jâai remarquĂ© que pour ĂȘtre spontanĂ©ment Ă©lu Ă ces hautes fonctions nĂ©gatives une marque de difformitĂ© est presque exigible... Bernadette boite fortement... Boris a un oeil de verre... Poinçon nerveux, musculaire... Magique... Ăa trouble toujours. Manque, cicatrice, trace de lâenvers du dĂ©cor. Vapeurs du mythe... Fals qui est leur maĂźtre Ă tous et Ă toutes, ou du moins qui lâa Ă©tĂ© pendant longtemps, est un bĂšgue surmontĂ©... Un bĂšgue en route pour lâaphasie paraplĂ©gique... Rites, chamanismes divers... Jâai voyagĂ© par lĂ , je vous raconte un peu...Câest Bernadette qui a fondĂ© le FAM... Dans la clandestinitĂ©, dâabord. Celle des salons choisis, des boudoirs dâinfluence... Toujours le mĂȘme topo les trĂšs beaux quartiers ; les zones ; un pointillĂ© habile entre les deux... Lâappartement au bord de la Seine, les rĂ©unions de cellule en banlieue... Contrairement Ă dâautres, Bernadette ne changeait pas de tenue... Stricte et noire, blanche, tendue... Elle avait trĂšs peu de moyens... Et puis, soudain, lâafflux dâargent... AmĂ©ricain, bien sĂ»r... Câest comme ça quâil y eut brusquement un local luxueux du FAM, une publication rĂ©guliĂšre, des voyages organisĂ©s, des offres dâemploi... Lâaffaire avait Ă©tĂ© jugĂ©e jouable... Bernadette avait rĂ©ussi son examen... On nâentre pas comme ça dans le dĂ©moniaque international...Moi, je lâai connue Ă lâĂ©poque hĂ©roĂŻque, fiĂ©vreuse... On se voyait dâailleurs plutĂŽt en secret Ă cause de sa rĂ©putation dĂ©jĂ solide... Elle devait faire semblant dâĂȘtre un peu lesbienne sur les bords... LesboĂŻde... Sans quoi, pas dâavenir... Jâen sais quelque chose, moi qui ai toutes les peines du monde Ă me donner lâair sodomien... Ăa me retarde ; ça nuit Ă mes affaires ; ma cĂ©lĂ©britĂ© sâen ressent... Quel talent ne me reconnaĂźtrait-on pas si je pouvais faire mieux... Plus ambigu... AlambiquĂ©... Platonicien... Fin... HĂ©las, grossier je suis ; mauvais goĂ»t je reste... Pas Ă©ducateur pour un sou... Seul...Bernadette Ă©tait lesbienne » si on voulait. Elle Ă©tait ce quâon voulait... Câest-Ă -dire, rien. Tout ça ne lâintĂ©ressait pas. Je crois nâavoir jamais rencontrĂ© un blocage aussi fondamental, aussi net. Un libidogramme plat. Tout dans le flash intellectuel. Transfert total dans la volontĂ© de puissance. FrigiditĂ© serait trop dire. Frigiforme aussi. Rien. MĂȘme pas le plus petit commencement de soubresaut involontaire. Rien. La bouche ouverte, se laissant dĂ©vorer la bouche... Attendant la pĂ©nĂ©tration comme une sorte de formalitĂ© mĂ©dicale... Corridor... CheminĂ©e... Tunnel... Passive, entiĂšrement. Au bout de trois ou quatre fois, jâai pensĂ© que lâexpĂ©rience Ă©tait concluante. Je me suis comportĂ© aussi poliment que possible de façon Ă arrĂȘter... Mais non, il aurait fallu continuer... Elle ne se rendait pas compte... Pour elle, les choses Ă©taient comme ça une femme supportait une sorte de viol pĂ©trifiĂ© et, ensuite, pouvait sâen plaindre amĂšrement, longuement... Si je la baisais, je lui devais » forcĂ©ment quelque chose. Il fallait que je la baise pour lui devoir quelque chose... Câest lĂ , je crois, oĂč, dans une lumiĂšre glaçante de fin du monde, le contrat radical mâest enfin apparu. Le truc des trucs, le lien, le cordage... Les autres trouvent au moins en elles-mĂȘmes de quoi faire semblant inconsciemment. Elles appliquent dâinstinct la danse du leurre animal. Elles jouent sur la crĂ©dulitĂ© masculine qui est, nâen doutons pas, indĂ©finie sur ce point prĂ©cis. Câest-Ă -dire, par voie de consĂ©quence, sur tous les autres. Question de degrĂ©s, dâĂ©chelle... Mais Bernadette, elle, câĂ©tait son cĂŽtĂ© pathĂ©tique, sublime, ne pouvait pas obtenir la moindre comĂ©die de son orgueil. AllongĂ©e, noire, Ă©tincelante, accusatrice, elle Ă©tait lĂ comme au banc des tĂ©moins dâune histoire sans mĂ©moire, sans fin... Pour bien confirmer lâignoble sort fait aux femmes. Mettre en pleine lumiĂšre la torture qui Ă©tait la leur. Je voyais donc passer sur son visage des mĂšres, des grands-mĂšres, peuple emmitouflĂ© de la nuit fĂ©minine... Elle Ă©tait lĂ en avant dâelles, responsable dâelles, vivant Ă son tour la brutale passion du bourreau sacrificateur... Enfin, jâaurais dĂ» rentrer dans ce rĂŽle... Etre le nazi parfait. Et, de plus, Ă partir de lĂ , solvable... Visiblement, elle ne se demandait pas une seconde si lâacte en question me plaisait ou non dans ces conditions. JâĂ©tais censĂ© aimer ça en soi, comme un homme. Elles y croient, Ă lâhomme. Elles sont prĂȘtes au martyre pour quâil soit bien prouvĂ© quâil existe, quâil fonctionne, quâil ne pense quâà ça, quâil est dĂ©terminĂ©, inflĂ©chi, courbĂ© sous la loi de ça... Les moments de vacillation de lâespace en soi, avec les femmes, câest quand, aprĂšs avoir montrĂ© quâon peut se livrer Ă la sĂ©ance mĂ©canique, on laisse voir tout Ă coup quâon pourrait aussi bien, et sans rien regretter, ne rien faire... LĂ , elles ne comprennent plus... Câest le non-sens... La seule fois oĂč jâai vu Bernadette hors dâelle, se lever dâun bond et sortir comme un Ă©clair outragĂ© de la piĂšce, câest quand je lui ai dit doucement dans un grand silence Mais enfin, tu sais, les femmes, je peux trĂšs bien mâen passer. »... CâĂ©tait lâinjure absolue. Le blasphĂšme. Meurtre dans la cathĂ©drale. Profanation de lâhostie. Elle sâest enfuie, ce jour-lĂ , boitillante, blessĂ©e, honteuse...Tout ça me dĂ©plaisait horriblement, mais en mĂȘme temps je dois dire quâil y avait une excitation mentale... Bernadette Ă©tait trĂšs amoureuse dâun homosexuel tout Ă fait officiel et virevoltant, en renom... Elle mâen parlait constamment. CâĂ©tait son dieu. Que lui ne la dĂ©sire pas physiquement, câĂ©tait lâivresse. La confirmation. La souffrance extatique. Le socle de sa foi dans les femmes. Bizarrement ? Mais non, il faut simplement sâhabituer Ă Ă©clairer la vraie logique de lâopĂ©ra... De la tragĂ©die, si lâon veut... Un Ă©clat de rire, câest vrai, et tout se dissipe... Brumes, chĂąteaux, cimetiĂšres, apparitions, chauves-souris, ululements, souterrains, suintements, supplices... Draps de lit dans la nuit... BĂ»chers et grabats... Soupirs, malaises, balais, sabbats et goyas... Je pourrais dire que jâai flottĂ© ma vie sur cet Ă©clat de rire permanent, cachĂ©, conjuratoire... Perçu de moi seul... Je nâoserais mĂȘme pas dire Ă quel point... Insolence innĂ©e, la lumiĂšre se lĂšve...On parlait beaucoup, Bernadette et moi... On ne faisait mĂȘme que ça... Le temps passait vite, elle Ă©tait intelligente, son ambition la poussait Ă lâinvention, sa mythomanie intarissable Ă©tait pleine de trouvailles venimeuses... Elle dĂ©montait tout le monde avec une bassesse de fer... HaĂŻssant les femmes, au fond... Mais haĂŻssant encore plus les hommes de ne pas sâapercevoir Ă quel point les femmes Ă©taient haĂŻssables... Dans ces conditions, face Ă ces pauvres types assez cons pour ĂȘtre abusĂ©s par ces connes, elle jouerait les connes contre les cons, elle les entraĂźnerait dans la vengeance, ces prolĂ©taires de la nouvelle espĂ©rance, plus loin, plus consciemment... Elle Ă©tait imprudente, nâest-ce pas, de me raconter tout ça... Elle devait me considĂ©rer comme virtuellement mort... Pourquoi ? Je me suis souvent posĂ© la question, et pas quâavec elle. Jâai fini par avoir la certitude quâelles pensent que la vraie rĂ©alitĂ© des choses nâest pas rapportable. Et que, mĂȘme si elle lâĂ©tait, personne ne la croirait... Ce nâest pas si faux ; ce nâest pas si bĂȘte... Lâimmense doublure... Fleur bleue dâun cĂŽtĂ© ; dĂ©gueulasserie de lâautre... Et ainsi font, font, font... En toute innocence... Recto idĂ©al, verso caca...Ce qui me frappe le plus, en y repensant, câest quâelle ne se soit pas une seule fois prĂ©occupĂ©e de savoir si jâavais joui... Pas la moindre attention... Ejaculation ? Connaissait pas. Voulait pas savoir. DĂ©finitivement... PĂ©nis ? FantĂŽme... Jâai dit ce quâelle voulait. Quâon se sente en dette... Pour le don inouĂŻ quâelle faisait de sa personne, voyez-vous ça... Un jour, en bas dâun hĂŽtel, elle mâa pourtant dit, lâair chavirĂ©, quâelle avait oubliĂ© de prendre sa pilule... Et une fois en haut, sur le lit, dans un souffle Et maintenant, fais-moi exploser. »... Câest dans ce genre de situation quâon dĂ©couvre lâhomme bien Ă©levĂ©. Dâabord, il ne rit pas. Ensuite il sâexĂ©cute. Pas de sperme ? Celles-lĂ ne sentent pas la diffĂ©rence. Câest trĂšs frĂ©quent, banal. Flora, elle, Ă©tait plus soupçonneuse. Elle voulait absolument me voir gicler, lĂ , bien devant ses yeux ou dans sa bouche pour ĂȘtre sĂ»re... Et commencer Ă rĂ©criminer... Puisquâil Ă©tait prouvĂ© que jâavais bien participĂ©... Que je lâavais donc exploitĂ©e...Un autre dĂ©tail surprenant, essentiel, câest que Bernadette et ses amies Ă©taient toutes censĂ©es ĂȘtre en analyse »... Câest lĂ , en effet, que nous allons pĂ©nĂ©trer dans le laboratoire de pointe... Du cĂŽtĂ© de chez Fals... Dans la chambre Ă bulles psychique... Dans le nuclĂ©o-rĂ©acteur... p. 67-74 DEBORAH, bulgare, Ă©pouse du narrateur [12] Deborah, depuis longtemps dĂ©jĂ , me reproche mon manque dâintĂ©rioritĂ©... Mon absence de tact, de sensibilitĂ©, de sens du concret chaleureux, colorĂ©, savoureux... A lâen croire, lâartiste, de nous deux, câest elle... Elle a sur moi, dĂ©sormais, un jugement clinique... » Le mariage est un purgatoire variable... » ça a Ă©tĂ© une grande passion, Deb... Une splendeur... Une icĂŽne de rĂȘve... Un feu, une intelligence... La femme la plus intelligente que jâai rencontrĂ©e... » et suivantes Comment sâappelait la nourrice de RĂ©becca ? Question Ă cent francs... Deborah...Que veut dire Deborah ? Question Ă deux cent francs... Lâabeille ... » p. 375 Flannery OâCONNOR, amĂ©ricaine, Tiens, au fond, câest vrai, câest tout simple je nâaime que celles qui savent Ă©couter lâharmonie, la mĂ©lodie, la fugue dĂ©roulĂ©e du temps, la poussiĂšre du temps... Je devrais me dĂ©terminer uniquement lĂ -dessus... MĂ©fie toi, dit Shakespeare, de ceux et de celles dont le c ?ur nâest pas rempli de musique, leur Ăąme est noire comme lâenfer... Musique, câest-Ă -dire gratuitĂ©, dĂ©pense, indulgence, indiffĂ©rence nacrĂ©e... Watteau ? LĂ©ger coup de vent, les arbres remuent, le clavecin claque... » DIANE, grecque Cyd est une des meilleures que jâai eues... Avec Diane... AthĂšnes... Egine... Le bateau... Sillage violet... Le soleil dans lâeau... » Câest Diane qui sâest mise, un beau jour, Ă avoir une irrĂ©sistible attirance pour Fals... Elle a fini par entrer en analyse avec lui... Elle a mĂȘme Ă©tĂ© jusquâĂ vouloir le traduire en grec... Encore la belle Ă©poque 68, si lâon peut dire... Diane, câest un peu comme Ysia, un souvenir de baise admirable... Saveur, goĂ»t, toucher... Super abricot-pĂȘche... Un vrai coup de foudre au cours dâune soirĂ©e chez des amis... » CIRCĂ, CircĂ©, la drogueuse... La terrible CircĂ© » PĂNELOPE, SOPHIE, polonaise Ainsi pour S. qui a commis la faute impardonnable avec une polonaise... Charmante, dâailleurs... Une amie de Deborah... Sophie... Mince, blonde... ComĂ©dienne... Circonstance aggravante, dans le cas de S. qui, en lui-mĂȘme, Ă©tait dĂ©jĂ une bonne affaire pour le sens national fĂ©minin... » ARMANDE, maĂźtresse de Fals Lacan, ANNE, juive, Ă©pouse de Lutz Althusser, JUDITH, Elle sâĂ©tait mis dans la tĂȘte dâavoir un enfant de moi... ça lui paraissait normal... » FRANCESCA, Je recevais dix brochures gynĂ©cologiques par mois que mâenvoyait Francesca » EMMA BOVARY Supposons Emma Bovary de retour parmi nous. Elle a cent vingt-cinq ans. Elle aura toujours trente ans. Elle est toujours aussi belle, voluptueuse, mystĂ©rieuse. Sa poursuite de lâidĂ©al sâest peut-ĂȘtre assombrie, mais elle reste inĂ©branlable. La province tout entiĂšre est montĂ©e Ă Paris. Charles vĂ©gĂšte comme mĂ©decin de quartier, dans un dispensaire. On murmure que la petite Berthe nâest pas de lui. Il nâespĂšre plus aucune satisfaction dâEmma qui, chaque fois quâil lâapproche, fait aussitĂŽt sa migraine. Elle est froide avec lui, maussade au dĂźner, ne rit dâaucun de ses bons mots, ne manque jamais une occasion de lui rĂ©pondre par une rĂ©flexion pincĂ©e Ă propos de sa mĂšre. LâApothicaire, lui, a fait fortune. Câest un gynĂ©cologue Ă la mode, il a une clinique dans les beaux quartiers. Câest un membre influent du Parti. Qui ne connaĂźt M. Homais qui a ses entrĂ©es au gouvernement ; qui Ă©crit de temps en temps dans les hebdomadaires ; qui dĂ©fend lâavenir de la science et mĂšne sans dĂ©semparer le combat des LumiĂšres ? Certes, ses diatribes dans la presse ne sont plus dirigĂ©es contre ces messieurs de Loyola », encore quâil ne dĂ©teste pas y revenir de temps Ă autre comme Ă lâĂ©poque de son orageuse jeunesse Ă Yonville, mais contre les grands monopoles, les multinationales abusives, lâimpĂ©rialisme amĂ©ricain, la perte de lâidentitĂ© profonde de son pays. Il reste prudent, cependant. Il nây a pas lieu de nationaliser sans discernement. Il est plus que jamais pour les expĂ©riences nouvelles, la malheureuse affaire de lâopĂ©ration manquĂ©e du pied-bot est oubliĂ©e... Câest Ă la biologie quâil sâintĂ©resse maintenant. Aux gĂšnes, aux clones, aux greffes, au splendide mĂ©li-mĂ©lo des substances qui enfin, peut-ĂȘtre, va permettre de crĂ©er lâhumanitĂ© nouvelle. Câest ce quâil appelle le matĂ©rialisme enchanteur de Diderot, son auteur prĂ©fĂ©rĂ©. Nâest-elle pas exaltante, a-t-il Ă©crit dans un article retentissant, cette derniĂšre phase dâun transfert de responsabilitĂ©s en matiĂšre de procrĂ©ation, de Dieu au prĂȘtre, du prĂȘtre au prince, du lĂ©gislateur au couple, du couple Ă la femme seule ? » Sa femme, pourtant, bien que fĂ©ministe convaincue, est un peu rĂ©servĂ©e sur ce point, comme il sied Ă un mĂ©nage convenable bien quâaudacieux ; mais lui sâenflamme, disserte, sâentoure dâun halo qui sent son alchimie. Il a lu Freud, il est pour bien sĂ»r, mais savoure en cachette les oeuvres de Jung dont on pourra dire ce quâon voudra, spiritualiste ou pas, câest quand mĂȘme un grand visionnaire. Bien entendu, la PapautĂ© est toujours aussi rĂ©trograde, malgrĂ© ses efforts poussifs pour revenir dans le sens de lâhistoire vous vous rendez compte que câest Ă la fin du XXe siĂšcle quâils parlent de rĂ©habiliter GalilĂ©e ! », mais sa perte dâinfluence est totale, du moins dans les nations civilisĂ©es, je ne vous dis pas lâAfrique ou lâAmĂ©rique latine, ni ces arriĂ©rĂ©s dâEspagnols, dâIrlandais ou de Polonais... Ce dernier Pape qui vient de lâEst, si vous voulez mon avis, ne peut ĂȘtre, dâailleurs, quâun agent soviĂ©tique, ou de la CIA, comme disent nos amis de lâEst. Le curĂ© Bournisien, vieil adversaire bornĂ© dâautrefois, est battu. Il finit ses jours dans un obscur couvent de banlieue. Quoique de gauche, Homais nâest pas sectaire pour autant. Loin de lĂ . Il rĂ©prouve le Totalitarisme sous toutes ses formes, y compris le russe, qui a Ă©tĂ© longtemps un obstacle Ă la Science. Il apprĂ©cie les positions de son ennemi politique principal, lequel a au moins lâavantage dâĂȘtre rationaliste et anti-chrĂ©tien convaincu, pĂ©tri dâhumanitĂ©s, citant Marc-AurĂšle Ă tour de bras, ce qui est voyant mais, tout compte fait, civilisĂ©. Leurs idĂ©es sur les manipulations gĂ©nĂ©tiques, dâailleurs, se rejoignent, bien quâaboutissant Ă des applications opposĂ©es. Il nâen reste pas moins que, parfois, Homais se surprend Ă penser des choses horribles dont il repousse fermement en lui-mĂȘme les possibilitĂ©s. Par exemple, que les nazis, malgrĂ© tout ce quâon en a dit et quâil fallait dire, ont eu un certain toupet... Ils se sont peut-ĂȘtre seulement comportĂ©s la chose arrive en prĂ©curseurs fous... Ce sont des petites pensĂ©es furtives, des sensations de pensĂ©es plus exactement, qui lui viennent quand il est fatiguĂ© de lâincroyable timiditĂ© humaine alors que lâavenir pourrait ĂȘtre aussi largement ouvert... Je suis un positiviste heureux », aime-t-il dire. Tous les mois, il donne une consultation gratuite Ă Emma, lâexamine longuement, lui prescrit un cycle de piqĂ»res au cas oĂč elle voudrait disposer librement dâelle-mĂȘme. Ils parlent de la maladresse de Charles qui, dĂ©cidĂ©ment, nâa pas rĂ©ussi Ă percer et sâaigrit doucement, surtout depuis la mort de sa mĂšre. Un cas finalement classique de fixation oedipienne », dit Homais. Emma lâapprouve. Elle a depuis longtemps identifiĂ© la nĂ©vrose obsessionnelle de Charles, et elle parle mĂȘme, aprĂšs quatre ans dâanalyse, de son hystĂ©rie en riant... Ce qui nâempĂȘche pas les choses de continuer comme avant. LĂ©on est un jeune dĂ©putĂ© de lâopposition de centre droit, Rodolphe un critique littĂ©raire influent. On ne se donne plus rendez-vous Ă la cathĂ©drale de Rouen, mais Ă la Closerie ou chez Lipp. On fait quand mĂȘme un peu lâamour dans les voitures, le soir. Il y a quelques annĂ©es, Rodolphe Ă©tait fou dâĂ©changisme, il emmenait Emma dans des partouzes parfois exagĂ©rĂ©ment populaires. Emma sây est intĂ©ressĂ©e pour faire plaisir Ă Rodolphe, mais sâest vite ennuyĂ©e. Les affaires dâargent seront toujours, quoi quâon dise, les seules affaires. Emma a une vive admiration pour Flaubert, quâelle prĂ©fĂšre nettement aux Diderot ou aux Stendhal dâHomais, cependant ils trouvent tous deux que Sartre, dans LâIdiot de la famille quâils nâont lu ni lâun ni lâautre, a remarquablement Ă©clairĂ© la maladie de ce pauvre Gustave... Ce que Rodolphe pense Ă©galement. Le cas de Flaubert est typique. Transparent. Un peu pitoyable. Quand ils pensent au procĂšs contre le roman, ils sâesclaffent comme dâun souvenir du Moyen Age. Comme ces gens Ă©taient ridicules et conventionnels, nâest-ce pas, une telle mĂ©prise aujourdâhui est tout simplement impossible. Dâailleurs, il nây a plus de censure. Câest Ă©vident. Le procureur Ernest Pinard a Ă©tĂ© rĂ©voquĂ© depuis longtemps ; il a mĂȘme Ă©tĂ© laminĂ© aux Ă©lections dans lâOuest. Lâavocat, lui, dont on nâa pas oubliĂ© la plaidoirie, Marie-Antoine-Jules SĂ©nard, est devenu proche du garde des sceaux, ce qui nâest que justice... Avez-vous remarquĂ©, aime dire Rodolphe, qui est toujours imprĂ©visible et fin dans ses jugements, que Flaubert doit son acquittement Ă ses origines sociales ? A la rĂ©putation de son pĂšre mĂ©decin ? Si câĂ©tait aujourdâhui, peut-ĂȘtre serait-il condamnĂ© ? ĂreintĂ© dans toute la presse ? On sourit devant ce paradoxe... Emma, il est vrai, reproche un peu Ă Flaubert dâavoir dĂ©crit la naissance de son amour pour Rodolphe en parallĂšle avec la description des comices agricoles et des beuglements dâ trouve ce passage un peu lourd, dâun humour voulu. Câest son cĂŽtĂ© anarchiste de droite, remarque Rodolphe, ce quâil faut bien appeler son mauvais goĂ»t de vieux garçon impĂ©nitent. Mais Emma admire toujours autant le dĂ©part en barque avec LĂ©on, si musical ; la promenade de la berline aux rideaux tirĂ©s ; les scĂšnes de lâauberge... Autant elle trouve pĂ©rimĂ©e la description de lâĂ©glise LâĂ©glise, comme un boudoir gigantesque, se disposait autour dâelle ; les voĂ»tes sâinclinaient pour recueillir dans lâombre la confession de son amour ; les vitraux resplendissaient pour illuminer son visage, et les encensoirs allaient brĂ»ler pour quâelle apparĂ»t comme un ange, dans la fumĂ©e des parfums. » passage qui, chaque fois, fait se tordre de rire Homais qui y voit une ironie terrible, en mĂȘme temps que le symptĂŽme naĂŻf de Flaubert, son oedipe mal liquidĂ© » ; autant elle frĂ©mit encore en lisant des phrases de ce genre Elle se dĂ©shabillait brutalement, arrachant le lacet mince de son corset qui sifflait autour de ses hanches comme une couleuvre qui glisse. Elle allait sur la pointe de ses pieds nus regarder encore une fois si la porte Ă©tait fermĂ©e, puis elle faisait dâun seul geste tomber tous ses vĂȘtements ; â et, pĂąle, sans parler, sĂ©rieuse, elle sâabattait contre sa poitrine, avec un long frisson. » Emma trouve quâon nâĂ©crit plus comme ça aujourdâhui... Quâil ne faut donc pas sâĂ©tonner si le français est en rĂ©gression dans le monde entier. Quâaucun Ă©crivain contemporain nâa cette puissance Ă©vocatrice. Dites-moi seulement un nom ! Bien sĂ»r, certains Ă©lĂ©ments ont vieilli encore quâelle ait envie, pendant trois secondes, de porter un corset chaque fois quâelle relit ce passage, mais la scansion, la force tournante de ce point-virgule et de ce tiret... On sent tout, non, dans la suspension savante de ce style... Quelque chose dâextrĂȘme, de vague et de lugubre. »... Et surtout Il devenait sa maĂźtresse plutĂŽt quâelle nâĂ©tait la sienne... OĂč donc avait-elle appris cette corruption, presque immatĂ©rielle Ă force dâĂȘtre profonde et dissimulĂ©e ? » En rĂ©alitĂ©, harnachĂ©e comme elle est de toute lâĂ©mancipation moderne, Emma reste Emma... Câest la mĂȘme rumination, la mĂȘme douleur, le mĂȘme emportement, la mĂȘme dĂ©ception devant cette dĂ©couverte brutale que seule, Ă©trangement, la littĂ©rature enregistre lâabsence, en ce monde, dâhommes dignes de ce nom... Pas dâhommes ! Pas un seul ! Tous des fantoches, des lĂąches, des vantards, des veaux... Sans fin, de nouveau, dans toutes ses rĂ©incarnations successives, Emma arrive Ă cette mĂȘme et monotone conclusion dĂ©sespĂ©rante... Ils nâont aucune consistance... Sauf le temps de lâacte, oĂč leur bestialitĂ© se rĂ©vĂšle ainsi que leur inanitĂ©... Leur regard, Ă ce moment-lĂ , fait peur... Ils sont vraiment tarĂ©s Ă la base... Ce sont tous, au fond, de fausses Emmas... Des imposteurs... Des schĂ©mas... Pourquoi faut-il quâon ait besoin dâeux ? Est-ce si sĂ»r, dâailleurs ? Finalement, il nây a quâHomais de vraiment sĂ©rieux, mais il est terne, Ă©triquĂ©, vous ne me direz pas quâil est baisable, et dâailleurs son ambition lui suffit... Emma devient sensible Ă la propagande du FAM... Elle rencontre Bernadette... Elles tombent dans les bras lâune de lâautre... LâĂ©pisode lesbien a lieu... Mais ce nâest pas ça... Pas vraiment non plus... Et dâailleurs Emma soupçonne vite Bernadette de nâen vouloir quâĂ ses droits dâauteur... Tout nâest donc quâillusion sur cette terre ? Les tubes de somnifĂšre sont lĂ , donnĂ©s par Homais. Elle les avale, espĂ©rant ĂȘtre sauvĂ©e Ă temps et susciter enfin, Ă son chevet, au-dessus de son visage mourant, la demande en mariage de Rodolphe... Lequel reste de marbre... Sâobstine Ă ne pas vouloir divorcer... PrĂ©fĂšre continuer sa mesquine vie conjugale coupĂ©e dâadultĂšre plutĂŽt que de se consacrer Ă elle, rien quâĂ elle, qui lui a pourtant tellement donnĂ©, sacrifiĂ©... Qui sait, il va peut-ĂȘtre mĂȘme pousser la cruautĂ©, lâinconscience, jusquâĂ faire encore un enfant Ă sa femme... Se faire faire un enfant par elle, entendons-nous... Marie Curie, par exemple, a souffert ces affres... Ce gĂ©nie limpide... Mais sublimement passionnĂ©... Emmarie Curie, victime dâun amant mĂ©diocre... Langevin... Lâange vain... Emma ne meurt pas. Elle Ă©lĂšve ses deux filles, Berthe et Marie, dans lâesprit dâune revanche globale qui, un jour, peut- ĂȘtre... Plus tard... Une autre fois... SARAH, MARIE la Vierge, REBECCA, LOU ANDREAS-SALOMĂ, LYNN, Cyd et Lynn, ce soir... », Lynn est une idĂ©e de Cyd. Pour elle . Pour nous. Elle est grande, chĂątain, jolie, un peu anguleuse, trĂšs anglaise ; elle est prof de littĂ©rature Ă Los Angeles, de passage Ă New-York... Sur quoi travaille-t-elle en ce moment ? Faulkner. » On retourne, Lynn et moi, dans le studio de CYD... [...] Une fois tout rangĂ©, on ferme les rideaux, on sâallonge sur le lit... Et câest lĂ que Lynn se met brusquement Ă sangloter sur le lit... A se tordre... Visage dĂ©formĂ©, ravagĂ©... Arc hystĂ©rique... Le pont des soupirs devenu cri muscle... Fais-le-moi ! Fais-le-moi ! ... â Quoi ?... â Lâenfant ! »... Bien sĂ»r... La crise mĂȘme... Je lâembrasse, jâessaie de la calmer... Elle continue Ă gĂ©mir... Lâenfant... Lâenfant... The baby... The girl ! »... Elles en ont donc parlĂ© vraiment... Imaginer que câĂ©tait entre elles... Quâelles lâĂ©lĂšveraient ensemble... Little girl... Jâai sous-estimĂ© la violence de leurs relations... » MARIANA, roumaine, femme de Borg, voir Le scandale McEnroe LES DEMOISELLES DâAVIGNON, Picasso et les femmes, me voilĂ dâailleurs dans mon sujet... GERTRUDE STEIN, FERNANDE, EVA, OLGA, MARIE-THERESE, DORA, FRANCOISE, JACQUELINE... Et les autres... » Voir les extraits citĂ©s dans Picasso et les femmes MILLE ET TRE, JANE, HELEN, 165, 166 LILITH, De Kooning Câest lui qui mâa parlĂ© de Lilith Ă propos de ses Femmes... Lilith ! IsaĂźe, 34,14... » DORA, BARBARA, La fille aux yeux dâor, Balzac ; Nana, Zola ; Georges Sand, Musset ; Juliette, Sade, p. 197 HELGA, A propos de bouddhisme, je viens justement de revoir Helga... Elle rentre de Calcutta via Berlin... » SIMONE DE BEAUVOIR, p. 210 LA PRĂSIDENTE, Appelons la la PrĂ©sidente... Etrange aventure... Je dĂźne avec elle, seul, chez des amis... Elle arrive en cours de soirĂ©e... Pardon du retard... Ses fonctions... Le ministĂšre... » p. 230 La PrĂ©sidente sâest mise en tĂȘte de faire mon Ă©ducation... Jâai vu ça quand elle a commencĂ© Ă me parler musique... Câest comme ça que les choses deviennent brusquement ennuyeuses... [...] LittĂ©rature... MontĂ©e des classes moyennes... La PrĂ©sidente est issue dâun milieu modeste... Ascension fulgurante... Vague rose... Elle fait partie de la petite-bourgeoisie française Ă lâassaut de lâappareil dâEtat... Câest le vertige... Couloirs, palais, lambris, plafonds et dorures... Prise de Versailles... Que faire ? Comment maĂźtriser la situation ? PrĂ©senter » le mieux possible ? Se fabriquer une mĂ©moire ? Une gĂ©nĂ©alogie ? Une classe » ? Jâai vite constatĂ© que la baise Ă©tait simplement pour elle un appĂąt... ça ne lâintĂ©resse pas... Technique de prise de contact... Son mari a disparu dans un rĂŽle infĂ©rieur... Elle cherche un collaborateur intime... Je vais laisser tomber... Elle comprendra... DiscrĂ©tion assurĂ©e... » p. 237et aussi p. 299 et suivantes LA DURAND, Cyd me montre un passage Rien nâĂ©galait les crises voluptueuses de la Durand... » p. 240 Mlle DE LESPINASSE, p. 264 Une femme qui sâest persuadĂ©e... » p. 270 ELSA Aragon, p. 282 AMANDINE, p. 283 Mme DE GUERMANTES, ODETTE, Mlle DE VINTEUIL, p. 287 JUDITH, Vous vous souvenez...Celle qui voulait tant un enfant... Celle qui mâaimait tellement sans condition... » p. 289 ANGELA LOBSTER, romanciĂšre anglaise, p. 293 MARIE FRANCE, Je plaisais beaucoup Ă Marie-France... On sortait ensemble avec son mari, des amis... Elle, blondasse pĂąle, bourgeoise alsacienne, pointue, mangĂ©e de migraines... » p. 302 MARTINE, p. 302 DAISY, MYRTLE Fitzgerald, p. 330 ARMANDE BĂJART MoliĂšre, MILDRED une amĂ©ricaine, p. 347-348 ELISSA, p 348, MARTHE, LES GOULES, voir article SANDRA, p. 355 amie de Flora, scĂ©nariste JEANNE, p. 357-359 Les deux syllogismes de lâhystĂ©rique... Le premier Il mâaime, or je ne suis rien donc câest un con » Le deuxiĂšme, donc » Je lâaime, or je suis lui, donc il est mort. » Il y aussi ce que S. appelle la grande loi ». La voici Pour une femme, un homme est tout entier un sexe Ă©rigĂ© ou un trou, mais jamais un corps muni dâun sexe qui soit autre chose quâun trou. » p. 367 Mme du DEFFAND, Rousseau Ă©crit, Ă propos de Mme du Deffand Je finis par prĂ©fĂ©rer le flĂ©au de sa haine Ă celui de son amitiĂ©. » Bien dit... Tournons la page... » p. 368 LA MĂRE DE CYD, Câest une Ă peine vieille dame, trĂšs fine, trĂšs calme » p. 369 Cyd est ravie... Sa mĂšre mâaime... Elle le lui a chuchotĂ© dans le couloir lorquâon est partis... Tout sâest passĂ© en douceur... Du coup, Cyd me fait encore une fois lâamour... Avec tendresee... Et autoritĂ©... » p. 370 Les joyeuses commĂšres de Windsor, Macbeth Shakespeare Mrs DALLOWAYS Virginia Woolf p. 369 UNE FILLE DâUNE VINGTAINE DâANNĂE, BRUNE... p. 372, 384 JEZABEL, Affaire clĂ©... Encore une femme... Qui a tout de suite compris, mieux que tout le monde, le danger dâun personnage comme Elie... Il va nous casser le coup-la-dĂ©esse...Renverser nos idoles... » p. 373 Jâai dĂ©cidĂ© de voir un peu plus prĂšs les histoires de femmes dans cette rĂ©gion... Mais ça sort de partout ! Mais ça ne parle que de ça ! » >> SARAH, HAGAR, REBECCA, RACHEL, LEA BILHAH, etc... p. 374 LâĂ©ternelle HĂLOISE, p. 416 RACHEL, RUTH, MYRIAM, SARAH, p. 422 KITTY, p. 436 Ă JĂ©rusalem Le livre dâESTHER, p. 437 LA GRANDE MĂRE MYCENIENNE, BĂ©atrice du pĂ©trifiĂ© !... Lâanti-PietĂ ! ... La dalle !... », Isis !... Nourrice !... » p. 438 ĂLEONORE DâAQUITAINE, p. 442 [PAUSE Jâai un peu perdu mes personnages en route, dis-je... Je les retrouve... Je fais le point avec eux...â Je voulais dire ; combien de pages ?â 452...â 452 ? » p. 452] LOUISE musicienne, Tiens, mais qui vient dâentrer dans le fond, lĂ -bas ? Louise !... Vous vous souvenez ? Non... Vous ne vous souvenez jamais de rien... La pianiste... La pianiste du dĂ©but... Dâautrefois !... Elle est avec une amie... Elles cherchent une table... Je leur dis de venir... Lâamie de Louise, autrichienne, est chanteuse... Tu tâintĂ©resse toujours au piano ? dit Louise... A Scarlatti ? Haydn ?...â Mais oui, plus que jamais...â Tu sais que Haydn marche trĂšs fort maintenant ? Ce nâest pas comme quand on se voyait ? Tu te souviens ? Tu parlais toujours de lâinjustice dont Haydn Ă©tait victime... Toujours ta haine du XIXe siĂšcle ?... » » p. 454 LOUISE, LA CLAVECINISTE Allez, on oublie tout, les enfants, on est dans la musique de Venise !... On oublie tout ! Et le reste ! Et tout ! De nouveau !... On refuse le chantage au malheur... On y va ! On court ! On sâamuse !... Je les prends par la main, mes deux musiciennes, je les entraĂźne follement dans les ruelles, on bouscule un peu les promeneurs, on va sâallonger sur ma terrasse au soleil... Sonia est plutĂŽt surprise... DĂ©jĂ !... Mais elle se laisse gagner... Elle leur prĂȘte des maillots... Inge garde un foulard autour du cou... La voix... Je les regarde... Louise, brune, petite, un peu grosse... Inge blonde, mince, frĂȘle viennoise... Ne surtout pas approfondir, ne surtout pas se connaĂźtre trop, rester dans le malentendu et la mĂ©lodie... On verra... Plus tard... Le sinistre moment psychologique... LâĂ©pisode de la transaction... Tout dĂ©pend de lâordre des opĂ©rations... Ou bien on commence par la gratuitĂ© sexuelle, maintenue, affirmĂ©e... Ou bien par des nĂ©gociations psychiques... La suite de lâintrigue en dĂ©pend... Foncer dâemblĂ©e sur lâacte, et tout est dĂ©livrĂ©... Attendre, et câest lâenlisement des personnages, la glu des rĂŽles... On va mener ça Ă la baguette... Un, deux, trois... Rondo... Allegro... OĂč sont- elles descendues ? Au Luna... Elles sont libres Ă dĂźner ?... Bien sĂ»r... Je les chauffe lâune contre lâautre... Je chantonne un peu... Inge trouve aussitĂŽt que jâai une voix pas mal du tout, vraiment belle, jâaurais dĂ» la travailler, dommage... Vivan le femmine ! Viva il buon vina ! » ... Mais câest trĂšs bien ! »... Louise se durcit... Sonia, dĂ©sorientĂ©e, apporte des jus de fruit... LâaprĂšs-midi est flambant neuf, des voiliers passent devant nous, les vaporettos, les taxis sautant sur les vagues... Frisson de vent doux... Io mi vaglio divertir ! »... Pas mal ! Pas mal ! » ... Inge roucoule un peu en Zerline... Vedrai, carina, se sei buonino, che bel rimedio ti voglio dar » ... Allons, il faut quâelles aillent rĂ©pĂ©ter... Elles se rhabillent... Elles couvrent de nouveau leurs peaux blanches... Je les accompagne... Je reste avec Louise... Elle mâentraĂźne au Palazzo Grassi... Son clavecin est lĂ ... On est seuls... Je lâembrasse... Elle est dâaccord... Je retrouve sa langue dâautrefois, timide, chaude... Moins timide, plus chaude... Mais il faut quâelle travaille... Ah, oui... Elle attaque les variations... Elle se transforme immĂ©diatement, des pieds Ă la tĂȘte... Masque impĂ©ratif, dĂ©cidĂ©... Elle est trĂšs loin, tout Ă coup, Ă deux mĂštres... Quels progrĂšs elle a fait !... Plus rien dâapproximatif... Vraiment dedans, systĂšme nerveux emboĂźtĂ©... Le cercueil de bois rĂ©pond, cathĂ©drale... Nef, abside filtrĂ©e... Puissance de la voĂ»te qui se fait plumes... Elle sâarrĂȘte, elle nâest pas contente... Elle reprend... VoilĂ ... Elle ferme les yeux, elle avance... Tout est de nouveau debout devant elle... Lâespace est dressĂ©, dĂ©file, se dĂ©file, se dĂ©plie, portĂ©e par portĂ©e... Les mains, les chevilles... PlongĂ©e du cou dans les bras... Et du visage dans le cou souple... Elle change sa respiration... Elle sâarrĂȘte encore pour vĂ©rifier la spirale quâelle est devenue... Et la voilĂ repartie... Colonne vertĂ©brale dĂ©gagĂ©e, maintenant, moĂ«lle Ă©piniĂšre venant vibrer juste au bord des doigts qui agissent... Lâinstrument ne pĂšse plus, elle lâa eu, il flotte... Elle le fait monter... Table tournante... GuĂ©ridon des rĂȘves... Divan dâharmonie... Toute seule... Jâai lâimpression quâelle est avec son clavecin Ă un mĂštre au-dessus du parquet cirĂ©... Elle me donne une leçon, la petite Louise... Alla francese !... Presto !... Elle me prend... Elle mâemmĂšne avec elle... Par coeur... Elle commence Ă transpirer dans sa robe cerise Ă poids blancs... Tout Ă lâheure, dans la rue, sur la place, jâai devinĂ© Ă plusieurs reprises sa culotte blanche en transparence moulant ses fesses fermes... Tabouret de cuir... Elle enlĂšve en douceur sa sensualitĂ© lourde des bras, nĂ©cessaire Ă la sĂ»retĂ© des poignets, Ă tenir le coup sans fatigue... Il faut la graisse, et il faut les nerfs... La salle du palais dĂ©serte rĂ©sonne Goldberg... Bois, dorures. Elle sâarrĂȘte... Bruit du pĂ©dalier relevĂ©, sec, comme une machine Ă tisser... Câest la note dorsale en plus, la note-peigne, la noteâcorne claquĂ©e... Les ailes avalĂ©es, lâavion de la partition est parti tout seul dans lâinaudible... Elle garde les yeux fermĂ©s... Scarlatti ! », je chuchote... Elle fait semblant de ne pas avoir entendu... Elle respire Ă fond, redresse le buste... Je revois les Dimanches oĂč elle me tenait contre elle au piano... Elle reste lĂ en suspens... Elle me fait bien sentir quâelle dĂ©cide... Et puis elle plonge... A toute allure... Gigue... Elle mâenvoie ça en pleine figure... Le tourbillon, la joie... Mains, hĂ©lices... Becs... Passant lâune par-dessus lâautre... Tressautant... Piquant... Ăa y est, câest lâĂ©motion complĂšte... Elle le retourne par tous les bouts Ă la fois, son clavier... Elle le spectre... Elle lâexpĂ©die en flash-back. Cette fois, elle sourit... Ăa lâamuse... Bon, moi, je vais pleurer... Je pleure... Mais alors, Ă chaudes larmes, stupide, dans mon fauteuil... Elle me voit trĂšs bien... Elle mâignore... Elle insiste... Elle me viole Ă fond... Salope chĂ©rie... Elle est implacable... Je ne compte pas, elle non plus... Scarlatti non plus... Câest la pluie noire du temps, Ă vif, quâelle interprĂšte... La gifle sur les vitres, en plein soleil, en dehors de tout... La punition du magma, des miasmes... Lâorgueuilleuse fin de non-recevoir... Elle se mord les lĂšvres, elle colle Ă la diablerie. Peu Ă peu, elle est devenue transparente, mouvement de perpĂ©tuitĂ©, balancier... El ralentit par paliers... Rentre dans la procession... SâĂ©loigne sous les fenĂȘtres... Se retourne... Lance un dernier adieu... Se tait. On reste deux minutes immobiles... Je me lĂšve, je vais embrasser sa nuque trempĂ©e de sueur... Elle sent lâherbe fauchĂ©e.. Le gazon... Le soir vert... Extrait publiĂ© dans art press n° 66, janvier 1983. - Voir Ă©galement les pages 537-536 dans Mozart avec Sade. INGE, Ă Venise, Ne surtout pas approfondir, ne surtout pas se connaĂźtre trop, rester dans le malentendu et la mĂ©lodie... On verra... Plus tard... Le sinistre moment psychologique... LâĂ©pisode de la transaction... Tout dĂ©pend de lâordre des opĂ©rations... Ou bien on commence par la gratuitĂ© sexuelle, maintenue, affirmĂ©e... Ou bien par des nĂ©gociations psychiques... La suite de lâintrigue en dĂ©pend... Foncer dâemblĂ©e sur lâacte, et tout est dĂ©livrĂ©... Attendre et câest lâenlisement des personnages, la glu des rĂŽles... On va mener ça Ă la baguette... » p. 523 aussi, p. 556, 558 CLĂOPATRE, HAMLET ET SA MERE, OPHELIE, Vous pouvez imaginer lâĂ©ternel Polonius cachĂ© pour observer lâĂ©pisode sexuel quâil soupçonne entre Hamlet et sa mĂšre ?... Polonius a trop lu les Grecs... Cette obsession nâen finit dâailleurs pas de dĂ©rĂ©gler OphĂ©lie...... Shakespeare ne le dit pas... Il ne va pas du tout dans ce sens... Pas du tout... Au contraire... Ce que ne veulent pas admettre une seconde les lĂ©gions de Polonius effarouchĂ©s dissimulĂ©s dans les tentures et teintures de leur maman-reine... Ils y croient de toutes leurs forces au dĂ©sir du fils pour sa mĂšre !... Câest ce quâil leur a dit...ça expliquerait le meurtre... Mais non... Câest dâabord elle !... Bien elle !... Câest pour cela quâelle ne sait pas faire la diffĂ©rence entre deux hommes, au fond... Ah, black lady ! » p. 463 SYCORAX, Encore une affaire anti-mĂšre... Sycorax, la sorciĂšre, avait enfermĂ© Ariel dans un pin... » p. 464 JEANNE DâARC, Pourquoi les français traduisent-ils ça si mal ? Ils sauvent leur mĂšre, lis gardent la pucelle... Jeanne dâArc... » p. 465 EDWIGE, Tiens, voilĂ Edwige sur la plage... Cadre fĂ©ministe ancien... PlutĂŽt brave... Elle ne nous quitte plus... Elle rĂ©cite de temps en temps son catĂ©chisme... Vieille hypnose... Lâandrogyne... La mĂšre Ă qui lâon doit tout... SpoliĂ©e depuis toujours... », Eh bien, les cultes maternelles, dit Deb, câest clair ! Justement ce que la Bible nâarrĂȘte pas de combattre... » p. 477 KATHLEEN FERRIER et BILLIE HOLLIDAY, Bon, je veux bien que ces deux-lĂ dĂ©finissent une Ăšre nouvelle pour les femmes... Et donc pour lâhumanitĂ© entiĂšre... Kindertotenlieder... Lover man... La gorge, les poumons... Les sinus de Billie Holliday... Le jazz en avance sur toute cette Ă©poque ? Tellement net ! Passons... » p. 478 MILENA, FELICE, JULIE, DORA Kafka, p. 485 [Baudelaire La haine est le tonneau des pĂąles danaĂŻdes. » p. 491] LA MORT DE CYD, p. 495-499 Wanda LANDOWSKA, Comme HASKILL dans Mozart... Femmes dâau-delĂ ... Intervalles Sauveuses... Tout pour lâimpalpable... Cyd... Je mâĂ©teins sous leurs doigts savants... » p. 514 SONIA modĂ©liste, Ă Venise, p. 521, 532, 533 ZERLINE, p. 529 FRANCESCA, Jâentends Francesca, toute pĂąle, me dire, Ă Paris Ah non, dieu », pas question ! Non alors ! »... Je ne sais plus pourquoi... Je nâallais tout de mĂȘme pas lui rĂ©pliquer quâelle avait tort dâexhiber ainsi sa frigiditĂ©... » JULIETTE, Juliette et les prospĂ©ritĂ©s du vice, livret de Donatien Alphonse François de Sade, musique de W A Mozart... Ce qui Ă©tait impensable Ă lâĂ©poque, pourquoi ne pas le rĂ©aliser aujourdâhui ? On aurait dĂ» y penser dix fois. » p. 538 Cf. Mozart avec Sade â 11h de radio ! â et aussi Il nây a pas dâautre inconscient que lâinhibition Ă lire Sade » dans VoilĂ le Sade LA DURAND, MME DE SEVIGNE, p. 539 Les bĂ©bĂ©s Nobel »... VITTORIA, p. 543 LA COMTESSE, p. 548 SAGAN, p. 550 MYRRHA, Une fille qui a baisĂ© son pĂšre avec la complicitĂ© de sa vieille nounou, pendant que sa mĂšre cĂ©lĂ©brait le culte de CĂ©rĂšs. Les dieux, agacĂ©s, lâont changĂ©e en arbre donnant le produit de son nom... Lâodeur du mirage... Dante, sĂ©vĂšre, la met en enfer...Vous trouverez le rĂ©cit du cas dans le grand foutoir dâOvide... Ah, ces paĂŻens !... » p. 555 ATHENA, La dĂ©esse aux yeux pers... » p. 566 Et, pour finir Tiens cette Ă©lĂ©gante, lĂ , blonde, assez grande, chemisier noir, tailleur gris et yeux gris, qui me sourit... Je la connais ? Non... Ah si, on sâest vus une fois au Journal... Oui, câest vrai, anglaise... Sunday Times... CĂŽtĂ© fumeurs ? Oui... A tout de suite ? Oui... Elle est trĂšs bien... La peau... On flotte un peu... Elle feint de regarder quelque chose dans son sac... Sourit encore... Gris-lumiĂšre... Câest lâappel, maintenant... Now boarding... Clignotant rouge... Embarquement immĂ©diat... » p. 569-570. Femmes , Gallimard premier roman de Sollers publiĂ© dans la collection blanche, 1983. oOo FEMMES » ET LA CRITIQUE Le Monde Jacqueline Piatier pdf , LibĂ©ration, Le Matin, LâExpress, Le Nouvel Observateur. Des journaux classĂ©s plutĂŽt Ă gauche [13]... Il est intĂ©ressant de relire ce que de brillantes plumes Ă©crivaient au moment de la publication de Femmes ! Deux articles se distinguent par leur virulence symptomatique celui de Laurent Dispot Sollers est-il fasciste ? » Vraiment ? et celui de Dominique Fernandez Femmes est un Ă©norme pensum mou, une masse gĂ©latineuse... » [14]. Mais on sâinterroge sur lâapparente "bienveillance" dâun critique qui termine son article par ces mots Quây a-t-il dans ce livre ? Je ne sais pas. Peu dâhomos, beaucoup de mots. Et, ça mousse, ça mousse ! Bidon ! [...] Ses cinq cent soixante-dix pages sont insupportables, vraies comme la confidence dâun mourant qui veut encore parler Ă sa mĂšre et qui sâĂ©coute, Ă©mu par lui-mĂȘme, tandis quâil agonise. » Enthoven.Allez-y voir vous-mĂȘme si vous ne voulez pas me croire ! LibĂ©ration du 3 fĂ©vrier 1983 par Daniel Rondeau Sollers est revenu dans sa province lâĂ©crivain est Ă Paris. Douze livres derriĂšre, Paradis, Visions Ă New York... Trois devant. A paraĂźtre. Et un nouveau entre les dents. Femmes. Epais, fluide. Lourd comme un lingot de la banque centrale. A propos de cet Ă©vĂ©nement, on aurait pu Ă©crire A des milliers de milliers de kilomĂštres de sa propre existence exit danse et ex Vil transe, le gland dressĂ© dans sa curieuse solitude la main crispĂ©e sur sa machine Philippe Sol-Air fait le mĂ©ninge chez Gallimard remue mĂ©nage tĂȘte chercheuse dans les couloirs le malin au satan dard chez Bonin allo mademoiselle CĂ©line 32 32 ici le nouveau cadet de Gaston vous Ă©crit un roman infini la littĂ©rature câest ma vie des grandes villes mĂ©tropoles en grands buildings voyeurs vibromateurs dâhistoire de c ?urs le moteur est lâĂ©criture de ma propre histoire Lambrichs et Arland sont dans la boĂźte Ă gants de lâair au Bic la plume au vent je malaxe ma vie en destin je rentre dans la galaxie des Ă©ditions de la Nrf additif 83 premier semestre du catalogue du 31 dĂ©cembre 1967 lâĂ©toile Solaire brillera entre RenĂ© de Solier et FĂ©dor Sologoub pages fĂ©condĂ©es par Catherine ClĂ©mentine et Antoinette Soubirous mĂšres de toutes nos filles Ă droite en sortant le Bar de lâespĂ©rance le garçon mâappelle dĂ©jĂ Jimmy Ă gauche lâhĂŽtel du Pont Royal le garçon mâappelle dĂ©jĂ comprenne qui voudra qui sây connaĂźt en lignes, ça suffit ! TU VEUX QUE JE TE SUCE Femmes est lâhistoire dâun journaliste amĂ©ricain qui se promĂšne dans le grand monde comme dans son jardin. En correspondance Ă©troite avec un Ă©crivain français, il profite des loisirs dâune annĂ©e sabbatique pour faire ample moisson de visions et dâimpressions. Ecrit un roman dont le titre provisoire Femmes dĂ©sespĂšre tous ses amis. Dâune façon gĂ©nĂ©rale, lâhomme en question est plutĂŽt sympathique. Anticommuniste primaire, catholique. Admire beaucoup le pape. Il tient Ă son sujet des propos extrĂȘmement sensĂ©s. Pourtant minoritaires. Ne porte pas Arafat dans son c ?ur. Est plutĂŽt mal vu dans son journal de gauche. Comme une sorte dâinĂ©vitable provocateur de service. TrĂšs sociable, mais ne craint pas ses solitudes. Jâaime sentir le temps passer pour rien, nâimporte oĂč, dĂ©penser le temps, me sentir le temps lui-mĂȘme courant Ă sa perte. » â SĂ©ducteur, il va vite en amour. Droit au but, sa diligence Ă©vite bien des complications. Il prĂ©fĂšre les jeux des corps aux tortures du coeur. Grand voyageur, il court dâun aĂ©roport Ă lâautre. Jâaime mâendormir en pensant aux fuseaux des heures, le jour dans la nuit sur lâĂ©chiquier des ocĂ©ans. » Amateur de femmes, il se sent parfois isolĂ© sur une planĂšte peuplĂ©e de pĂ©dĂ©s. Leur seul rĂȘve est dâĂȘtre comme des femmes Ă queue lâun avec lâautre. » Les femmes, il les enjambe Ă hue et Ă dia. Elles ne demandent dâailleurs que cela. moi aussi jâen veux, ndlc. Tu veux que je te suce mon salaud ». Cosi. Le roman sâavance fougueusement sous nos yeux. Ce qui est intĂ©ressant dans la vie, câest quand elle se met Ă ressembler au roman quâon est en train dâĂ©crire. » La vie de lâauteur, donc, comme un catalogue. Des villes Paris, Rome, Londres, New York, Venise. Des livres Finnegans Wake, la Bible, Les MĂ©moires de Da Ponte, Juliette de Sade, Women de Bukowski. Des peintures Bill de Kooning. Tiepolo. Rembrandt. Le cavalier polonais. Des musiques Mozart. Paul Desmond. Scarlatti. Les Sonates par Wanda Landowska. Des femmes Cyd, Ysia, Diana, Deb, Flora... Portraits plus vrais que nature. Le narrateur serait plutĂŽt douĂ© pour une sorte de bonheur furtif. Mais il sait regarder les fatalitĂ©s sâaccumuler sans sourciller. Sans craindre les failles des rituels qui rythment cette vie vagabonde. Chacun est seul Ă jamais, dans son canal entre deux Ă©cluses, deux cataractes insensĂ©es. » Chaque conquĂȘte est aussi une dĂ©faite. Et dans lâodeur des femmes le parfum dâun deuil. Le monde appartient aux femmes. Câest-Ă -dire Ă la mort. LĂ - dessus tout le monde ment. Autant annoncer la couleur en face. » lire la suite * par Laurent Dispot Dans Femmes Gallimard dont il parlera ce soir Ă Apostrophes, Philippe Sollers met dans la tĂȘte de son narrateur, qui, sans ĂȘtre lui-mĂȘme, est nommĂ© quand mĂȘme S », des phrases ahurissantes de violence hallucinĂ©e sur les homosexuels. Et il fait un rĂ©cit vaguement apitoyĂ© et dĂ©goĂ»tĂ© des derniĂšres annĂ©es dâun certain Werth, grand professeur » â on reconnaĂźt Roland Barthes â glissant jusquâĂ la mort dans des complications de garçons » obsessionnelles, honteuses. Dans lâhebdomadaire Gai Pied, le jeune Ă©crivain Renaud Camus auteur de Notes achriennes, Hachette, 1982 compare cette attitude Ă celle des nazis et Ă lâantisĂ©mitisme. A noter que dans le numĂ©ro de Gai Pied Ă paraĂźtre demain, Renaud Camus sâen prend pour les mĂȘmes raisons au dernier livre de Marguerite Duras, la Maladie de la mort Minuit. Pour lui, pas de doute on assiste Ă un tir groupĂ© » contre lâhomosexualitĂ©, venu du cĂŽtĂ© dâoĂč on lâattendait le moins, les intellectuels dits dâavant-garde ». Une affaire grave, trĂšs grave, vient dâĂ©clater dans le milieu littĂ©raire parisien, une de celles qui dĂ©marrent comme un bruit Ă©touffĂ© dans un cercle restreint, mais deviennent formidables au fil du temps, et dont on parle encore des annĂ©es et des annĂ©es plus tard lorsquâon mesure quelle importance elles avaient eue comme signe annonciateur. Câest le premier craquement, la fissure et câest toute la pĂ©riode de lâ avant-garde », parisienne des annĂ©es structuralistes et telqueliennes qui continue sa dĂ©cadence et son effondrement, avec les consĂ©quences pathogĂšnes, les effets-pervers, de tous les bas-empires... Un appel Ă la haine sexuelle Les intellectuels engagĂ©s » des annĂ©es cinquante, suivis des intellectuels de gauche » des annĂ©es soixante, suivis des structuralo-sĂ©miotiques et du grand retrempage de Mai-68 qui leur donna de la relance jusquâaux rivages des annĂ©es quatre-vingt, avaient pour eux une chose qui ne leur fut jamais contestĂ©e et qui leur gagnait lâassentiment de bien de leurs adversaires de batailler contre la censure, contre lâordre moral, dâaider Ă lâĂ©mergence dâune plus grande libertĂ© des sexualitĂ©s. LâEglise et la Science, la foi et le positivisme, ces ennemis dont la lutte secoue le XIXe siĂšcle, sâentendaient parfaitement sur un point la persĂ©cution des homosexuels â sodomites » statues de sel de Sodome pour les uns, malades relevant de lâasile et de la castration pour les autres. Nos intellectuels, dont Sollers, firent de leur dĂ©fense une question de principe. Certaines figures de proue, comme Roland Barthes Ă©ditĂ© par Sollers, se mirent Ă affirmer plus authentiquement, dans leur vie mĂȘme, par une certaine coloration et une chaleur de leur enseignement, cette libertĂ© ; au profit de tous, homosexuels ou pas on se rappelle le trĂšs grand succĂšs public des Fragments dâun discours amoureux de Barthes, entiĂšrement baignĂ©s dans celle lumiĂšre dâun bonheur sexuel â bien sĂ»r complexe â sans- justification ni sanction. LâĂ©volution des moeurs et des lois a accompagnĂ© ce mouvement. Or voici ce quâĂ©crit Sollers dans Femmes en 1983, quelques annĂ©es aprĂšs la mort de Barthes surnommĂ© Werth. Les phrases sont arrangĂ©es comme une rĂ©flexion » du narrateur, S ». Elles ne sont pas contredites. Et sans cesse dans le roman », le narrateur est de toute Ă©vidence le porte-parole de Sollers Tous les homosexuels mâont donnĂ©, Ă un moment ou Ă un autre, la mĂȘme impression Ă©trange, celle dâĂȘtre comme mangĂ©s de lâintĂ©rieur, comme si une improbable force corticale, vertĂ©brale, les amenait peu Ă peu Ă lâĂ©tat de fantĂŽmes prĂ©maturĂ©s... Dâapparitions contorsionnĂ©es, obliques... DâassĂšchement pĂ©trificateur... Statues de sel en cours... CâĂ©tait sensible chez Werth dans les derniers temps... Quelque chose de plus en plus friable, diaphane, gris-blanc... Dâexsangue... Une sorte de fureur rentrĂ©e, sourde ; de fausse gaietĂ©... Envie, jalousie... Feu lourd, hĂ©patique... » [15] Sodome », feu » les bĂ»chers. Corticale », hĂ©patique », exsangue » la mĂ©dicalisation. LâEglise et la Science rĂ©unies comme aux plus beaux jours de la haine sexuelle... Laurent Dispot, Le Matin, 4 fĂ©vrier 1983. * Le duel Philippe Sollers/Laurent DispotLa crĂ©ation de la revue LâInfini BoĂźte aux lettres », une Ă©mission de JĂ©rĂŽme Garcin, 20 fĂ©vrier 1983. Suite Ă lâarticle de Laurent Dispot, Sollers est-il fasciste ?, un duel Ă fleurets mouchetĂ©s de 6 minutes oppose les deux dans un second temps, Philippe Sollers est interviewĂ© dans son bureau de lâInfini. Il vient de quitter les Ă©ditions du Seuil pour Gallimard. LâĂ©crivain Ă©voque la tradition des Ă©ditions Gallimard, la naissance de la nouvelle revue Lâinfini, publiĂ©e jusquâen dĂ©cembre 1986 chez DenoĂ«l, et la signification quâil donne Ă ce titre. Il Ă©voque ensuite Joyce et Freud. DĂ©solĂ©, votre navigateur ne supporte pas la balise vidĂ©o HTML5 en format MP4/H264 LIRE AUSSI Entretien de Sollers avec Laurent Dispot, Play boy, mars 1983 pdf du Gai Pied Ă Play boy, la tension est retombĂ©e. Laurent Dispot, dont Sollers avait dĂ©fendu La machine Ă terreur Ă la fin des annĂ©es 70, publie dâailleurs, dĂšs mars 1983, un long article â Trois FĂŒhrers pour Hitler â dans le numĂ©ro 1 de la revue LâInfini. * Des milliers de petits points par Dominique Fernandez Saviez-vous la nouvelle ? Philippe Sollers, le fameux rĂ©volutionnaire, le paladin de nos avant-gardes, la locomotive de Tel Quel, qui avait renoncĂ© Ă la ponctuation sous prĂ©texte quâelle exerce une fonction rĂ©pressive, allait revenir Ă une syntaxe articulĂ©e, Ă une prose plus lisible. Quel bonheur pour tous ceux que laissa pantois le cas de cet Ă©crivain si visiblement douĂ©, mais non moins obstinĂ© Ă dĂ©concerter ses lecteurs par ses grimoires rĂ©servĂ©s Ă la fine fleur de lâintelligentsia parisienne. Voici donc le miracle presque 600 pages extrĂȘmement faciles Ă lire, en effet, puisque les phrases y ont rarement plus de deux lignes, et le plus souvent deux ou trois mots Ă peine. Que voulez-vous ! Ce qui est devenu impossible, simplement, câest la phrase trop subordonnĂ©e, propriĂ©taire, la photo fixĂ©e... Il nous faut lâincertitude dĂ©sormais la lĂ©gĂšre certitude de lâincertitude ; lâapproximation diffĂ©rĂ©e ; la dĂ©fense oblique... » Guerre Ă la subordonnĂ©e que vous aviez le tort de croire la beautĂ© et la gloire de la langue française ! Notre grand linguiste nourri au lait de Jakobson et de Chomsky en est arrivĂ© lĂ laissons courir la plume toute seule, grisons nous dâun automatisme Ă peine contrĂŽlĂ©. Plus la peine dâĂ©crire, en somme. Le signe de ponctuation prĂ©fĂ©rĂ© jusquâĂ lâivresse, jusquâĂ la tyrannie, sera les trois petits points, jetĂ©s dâun geste entre les mots. Des milliers de petits points parsĂšment les lambeaux Ă©pars de Femmes ». Tant mieux, dâailleurs, car lorsque lâauteur se lance dans une construction plus complexe, nul ne lâĂ©galerait dans lâamphigouri ampoulĂ© Ce quâil faudrait, câest la notation exacte de lâaventurier sur les sensations internes de son bout dâorgane Ă la rencontre de la dĂ©robade comprĂ©hensive de la chair pĂ©nĂ©trĂ©e. »Trissotin nâaurait pas trouvĂ© tournures plus galantes pour dĂ©crire ses expĂ©riences Ă©rotiques. Femmes » est un Ă©norme pensum mou, une masse gĂ©latineuse, abusivement prĂ©sentĂ©e comme un roman, alors quâil ne sâagit que dâune chronique pour les intellectuels parisiens, dont le plus brillant, notre auteur, dissimulĂ© sous lâinitiale de S, raconte complaisamment ses palinodies politiques et ses Ă©lans amoureux. Avec cette profonde philosophie Ă la clef rien nâa dâimportance, sauf la baise ! Marx, LĂ©nine, Mao, quâon a adorĂ©s tour Ă tour ? Voyez plutĂŽt Kate, Cyd, Flora, Ysia et les autres. Sollers note le plus prĂ©cisĂ©ment possible les sensations internes de son bout dâorgane au fond de la chair de ces dames. Cela amusera sĂ»rement le cercle de ses amis, peut-ĂȘtre moins le lecteur qui attend dâun livre autre chose que des souvenirs de passages pourraient sauver du naufrage cette grosse mĂ©duse amorphe, mais Ă deux conditions 1. que le public connaisse les clefs qui seules permettent de goĂ»ter pleinement les Ă©vĂ©nements racontĂ©s. 2. que, les connaissant, il ne soit pas choquĂ© de la lĂ©gĂšretĂ© du rĂ©cit Ă propos de faits plutĂŽt graves. Un des nombreux agrĂ©ments de Femmes », en effet, câest que les personnages nây ont aucune consistance, aucune Ă©paisseur romanesque. Nâexistant pas en eux-mĂȘmes, ils ne retiennent lâintĂ©rĂȘt quâindirectement, si on reconnaĂźt le modĂšle cachĂ© derriĂšre la pirouette allusive. Comme jeu de sociĂ©tĂ©, vous pouvez tenter le coup. Ainsi, dans ce philosophe marxiste qui Ă©trangle sa femme parce que celle-ci est devenue le bruit insupportable dâun ronflement dâun robinet, dâune goutte dâeau », on identifie facilement le hĂ©ros dâun rĂ©cent fait divers tragique, mais la question est de savoir si la sĂ©quence brillante qui brode sur ce crime est Ă la hauteur du sujet. Plus Ă©mouvantes seraient les pages sur le nommĂ© Werth, dont la mort Ă la suite dâun accident de la rue rappellera Ă plus dâun ce cĂ©lĂšbre essayiste renversĂ© par une voiture devant le CollĂšge de France, si, lĂ encore, lâĂ©vocation de personnage nâĂ©tait gĂȘnĂ©e par des considĂ©rations douteuses sur un problĂšme qui manifestement dĂ©passe la compĂ©tence de leur sâen veut de se montrer si sĂ©vĂšre, sur un Ă©crivain dont le talent principal a toujours Ă©tĂ© de tourner Ă son profit les Ă©reintements que chacune de ses oeuvres lui attire. Contribuons donc Ă sa gloire, en prĂ©venant le lecteur de Femmes quâil pataugera dans un flasque fatras de redondances et de complaisances. Lâauteur sâest trompĂ© de calcul en se dĂ©pouillant de son manteau dâobscuritĂ© et de mystĂšre. La clartĂ© Ă©tale lâindigence, la lisibilitĂ© rĂ©vĂšle lâimposture. Si vous vous vous intĂ©ressez aux femmes, relisez plutĂŽt De lâamour dâun Ă©crivain vraiment jeune et dont on parle beaucoup en ce moment, bien quâil soit ĂągĂ© de 200 ans Stendhal [16]. Dominique Fernandez, LâExpress du 4 fĂ©vrier 1983. * par Jean-Paul Enthoven Roman ? Romensonge ? Casa romentale ? Romentir-vrai ? Comment savoir, puisquâil sâagit dâun mĂ©tĂ©ore en provenance du systĂšme-Sollers, nĂ©buleuse en expansion et propice Ă la confusion des genres. Des mauvais genres en la circonstance, car ces Femmes », couchĂ©es sur prose classĂ©e X, sâagitent dans le hard. Le velin Ă©nĂȘrĂšfe accueillit-il jamais autant de baise, de foutre, de pornosexe ? Disons-le les vicelards en panne qui, depuis le Con dâIrĂšne », nâavaient plus rien Ă se mettre sous la main vont redĂ©marrer ! Sollers, lui, juchĂ© sur lâInfini, guette le scandale, extatique. II sait que son dernier livre va perturber le ronron coĂŻtal du rĂ©seau. II lâa Ă©crit pour ça, pour le ça. Acheteurs, gogos, cĂ©lino-joyciens, snobs, ultramontains new look, travelos, travelotes, dĂ©tachez vos ceintures ; on dĂ©colle... Le sujet ? Mais tout le monde sait quâil nây a plus de sujet depuis Freud. Alors, au choix fable sur la mort, philosophie dans le boudoir, tralalas en Bataille, scĂšnes de chasse Ă Gomorrhe. Tout, oui tout, branchĂ© sur un style en acier style steel, avec virgules, point Ă la ligne, personnages, intrigues, marquises Ă cinq heures. Du classique. Sollers, qui devait ĂȘtre las dâĂ©crire, depuis sa curieuse solitude, des livres non lus, de se gĂącher la plume dans des cambrures sado-maoĂŻstes, a dĂ©cidĂ© de ratisser large dâoĂč, de chic, ces gammes sur le dos des femmes. Oui, femmes, mĂšres, amantes, putes, Sollers vous hait avec une touchante dĂ©mesure ! Misogynie ontologique ! ExĂ©cration mystique ! Pensez il croit que le monde vous appartient quâĂ travers vous il appartient Ă la mort, et ça le dĂ©coiffe ! Son livre nâexplore que les dessous de cette vieille affaire cosmique. La copulation astrale que Fourier rendait responsable des aurores borĂ©ales nâest, en comparaison que chaste flirt. Lui, il fonce vers le nĂ©ant, chargĂ© Ă la drogue Weininger, et il dit tout, tout ce que les romanciers ne disent pas quand Mathilde rejoint Julien au grenier, quand Odette fait Catleya avec Swann. Ăa trucule, Ă©norme, explosif ! Une montagne pour quelques souris. Une gigantesque balade dans les ventres de Paris. La ComĂ©die fĂ©minine Ă©crite en KĂŽmmProust ». Câest beau. DĂšs le gĂ©nĂ©rique, les premiers profils Cyd, Flora, Deborah..., on devinĂ© que Sollers dispose dâun systĂšme nerveux inĂ©dit dans nos lettres. Est-ce un mutant ? Possible. Son excuse il sait. Quoi ? Que la clitocratie est lĂ , susurrante, fatale, aspirante. Que toutes les religions, toutes les rationalitĂ©s, â sauf lâart â sâabolissent comme la voix dans la bouche dâombre. De la piazza Navona Ă la CinquiĂšme Avenue, le narrateur un AmĂ©ricain catholique en fait ici les frais, complice dâun certain S » qui, Ă Paris, se dĂ©bat dans les mĂȘmes eaux. OrphĂ©e aux enfers, Eurydice au Politburo, chez Baader, partout ! De party en parti, elles le rendent fou, il va craquer overdose, ovairedose. Et que faire face au triomphe du matriciel ? Tenter le gynocide ? Trop risquĂ©. Ecrire un roman, longue plongĂ©e dans lâeffet-mĂšre ? Tiens, câest une idĂ©e appelons ça Femmes », et mettons-y tout ce qui tombe des tĂ©lex judĂ©o-chrĂ©tiens la Vierge, Bovary, le TĂ©tragramme, IsaĂŻe, la vox populi, Walesa, la psy, les abeilles bulgares, Begin, le Filioque... Ce livre voudrait ĂȘtre un entonnoir, sublime, la poubelle dâun siĂšcle dĂ©bordĂ© par Thanatos, le grand rĂ©ceptacle de nos ratages â et ça fonctionne. HystĂ©rie en vitesse de croisiĂšre. Eloge de la vulgaritĂ©. Du grand art, en somme. StratĂ©gie de voyeur Du grand art truquĂ©, bien sĂ»r, puisque, Sollers est nĂ© truqueur-chef. Sa façon racoleuse, par exemple, de sĂ©duire par clichĂ©s, de mixer Dante avec, Androgynopov, Baugon avec Aravor ; de planer, lâair de rien, sur les m ?urs de quelques capitales, de quelques contemporains ou pĂ©chĂ©s capitaux... Sa stratĂ©gie de voyeur, son cĂŽtĂ© curĂ© Sollers connaĂźt par c ?ur le nom de tous les successeurs de Pierre Lin, ClĂ©ment, Anaclet, Ăvariste, Sixte, TĂ©lesphore, Hygin, Pie, etc.... Sa manie dâĂ©crire-comme la fin dâ Ulysse » Ă lâĂ©poque de Paradis », Rigodon » maintenant... Mais enfin, quelle habiletĂ© ! Quel doigtĂ©, lĂ , entre le bruit et la fureur, pour moduler une vision de JĂ©rusalem, le suicide altruiste » dâAlthusser, le regard de Lacan sur les jambes dâune de ses Ă©lĂšves, un moment dâItalie, la politesse de Barthes, symboles perdus dans un ocĂ©an de vomi dâoĂč Ă©merge la seule question qui vaille Jean-Paul II va-t-il bĂ©atifier Flaubert ? Quây a-t-il dans ce livre ? Je ne sais pas. Peu dâhomos, beaucoup de mots. Et, ça mousse, ça mousse ! Bidon ! Faux ? Soit. Mais si le faux est devenu la valeur Ă©talon de ce temps de dĂ©tresse, le faux suprĂȘme en dira 1a vĂ©ritĂ©. Et Femmes » y prĂ©tend grĂące Ă sa mĂ©galomanie convaincante. Comment pourrait-on, ne pas dĂ©vorer ce livre ? Ne pas sây jeter, fĂ»t-ce dâun seul oeil, dâune seule oreille, dâune seule main ? Ses cinq cent soixante-dix pages sont insupportables, vraies comme la confidence dâun mourant qui veut encore parler Ă sa mĂšre et qui sâĂ©coute, Ă©mu par lui-mĂȘme, tandis quâil agonise. Jean-Paul ENTHOVEN, Le Nouvel Observateur du 11 fĂ©vrier 1983. * Philippe Sollers rĂ©pond aux critiques dans Le Nouvel Observateur du 15 avril 1983. Le mauvais genre par Philippe Sollers Pourquoi lit-on des romans ? Assez dâhypocrisie pour se renseigner sur les situations sexuelles. Câest toujours avec un lĂ©ger serrement de gorge quâon va droit aux scĂšnes troubles, aux sensations dĂ©rapantes, aux atmosphĂšres prĂȘtes Ă basculer, voire aux moments ouvertement Ă©rotiques. LâĂ©tat dâune littĂ©rature, sa qualitĂ©, au-delĂ de toutes les discussions idĂ©ologiques ou formelles, se jugent lĂ . Un auteur doit finalement sa rĂ©putation Ă ce quâil aura transformĂ©, gĂȘnĂ©, dĂ©rangĂ© dans cette dimension. Le public le sait dâinstinct. On aura beau lui parler dâautre chose, lui proposer des commentaires, des visions du monde, des justifications philosophiques ou techniques, il conservera, butĂ©, sa curiositĂ© enfantine, insatiable, sauvage. Rappelez-vous comment et pourquoi vous avez dĂ©couvert certains rĂ©cits. Allons, câest en sommes-nous aujourdâhui ? HĂ©las, il faut bien reconnaĂźtre que cette vieille affaire toujours nouvelle se traĂźne plutĂŽt. Nous savons tout ; nous ne disons plus rien, ou presque. Nous pouvons avoir accĂšs, quand nous le voulons, Ă toute la panoplie des gadgets pornographiques ; mais la littĂ©rature, elle, reste curieusement rĂ©servĂ©e. Du moins sur un sujet trĂšs prĂ©cis les femmes. Il y a eu, il y aura encore une grande littĂ©rature homosexuelle masculine Genet, Burroughs. Il y a eu, il y aura encore mais moins un dĂ©ferlement dâ Ă©criture fĂ©minine ». Cette derniĂšre, comme on pouvait sây attendre, est un monde de substance, dâeffusion, de poĂ©tisation matĂ©rielle et maternelle oui, mais elle nâest sĂ»rement pas sexuelle. Tant et si bien quâau moment historique oĂč tout est enfin possible avec les femmes, on dirait que lâinterdit dâexpression nâa jamais Ă©tĂ© plus grand. On devrait quand mĂȘme finir par se demander pourquoi. Un baroque inouĂŻ Je fais un premier tri des rĂ©actions Ă mon dernier roman. A part quelques convulsions prĂ©visibles, venant du clergĂ© fĂ©ministe ou homosexuel clergĂ© qui a parfaitement compris mes intentions, et qui, sâil en avait eu les moyens, aurait eu recours Ă la censure la plus classique, les opinions, surtout de la part des femmes, ont Ă©tĂ© plutĂŽt favorables. Les hommes, en gĂ©nĂ©ral, ont Ă©tĂ© plus pincĂ©s, plus pudiques. Vaguement jaloux, dirait-on. Mais les femmes ont Ă©tĂ©, semble-t-il, directement et personnellement alertĂ©es, intĂ©ressĂ©es. Avec humour, naturel. Et cela mâa confirmĂ© dans mon expĂ©rience câest cette distance, cette ironie et cette fantaisie des femmes qui, aujourdâhui, existent partout et qui ne sâĂ©crivent presque suis persuadĂ© que la question des questions de notre temps est lĂ . Mais alors, pourquoi ce silence ? Quels sont les intĂ©rĂȘts en jeu ? Quelle est la raison profonde. de ce retard, du romanesque sur la façon de vivre ? Pourquoi cette rĂ©ticence de la littĂ©rature par rapport Ă ce qui sâĂ©tale partout ? Pourquoi cette fuite dans le mythe, le rĂ©troactif, lâexotique, le provincialisme dix-neuviĂ©miste, le psychologisme poussif ? DâoĂč vient cette inhibition Ă dire de face ce qui se passe Ă chaque instant ? Rien ne fait plus peur, sans doute, que les possibilitĂ©s dâautonomie individuelle des femmes. Câest la raison pour laquelle on voudrait tellement les parquer en genre ». Ce quâelles commencent dâailleurs Ă refuser, ayant instinctivement compris le piĂšge qui leur Ă©tait tendu. Or de leur libertĂ© individuelle dĂ©pend, bien entendu, la mienne. Câest ce que jâai essayĂ© dâĂ©crire dans Femmes » les scĂšnes, les mots, les gestes, les comportements de la nouvelle tragi-comĂ©die ambiante. Les peurs, les archaĂŻsmes, les fanatismes dĂ©fensifs quâelle suscite mais aussi le baroque inouĂŻ qui sây rĂ©vĂšle, la rapiditĂ© et la mobilitĂ© qui sây font jour. Nous sommes Ă un tournant merveilleux et vertigineux des milliers dâannĂ©es en crise ; lâimprovisation devant nous. La froideur, ou lâĂ©troitesse frileuse, de la plupart des littĂ©rateurs me stupĂ©fie. CommĂ©morons Stendhal, soit, mais Ă©vitons de nous demander ce quâil penserait de notre invraisemblable timiditĂ© actuelle. Lâimpasse sexuelle Je viens de relire lâAge de raison », de Sartre, et les Mandarins », de Simone de Beauvoir. Deux grands livres, trop mĂ©connus. Tout le roman de Sartre tourne autour dâun avortement difficile Ă rĂ©aliser manque de possibilitĂ©s mĂ©dicales ; manque dâargent. Lâavortement avait fait son entrĂ©e dramatique en littĂ©rature avec les Palmiers sauvages », de Faulkner. Mais toute la couleur » mĂ©taphysique du livre de Sartre est lĂ , le reste sâensuit, y compris lâextraordinaire scĂšne de mutilation rĂ©ciproque au couteau entre le personnage principal, Mathieu, et la jeune fille qui ne lâaime pas, Ivich. Toute lâimpasse sexuelle de la guerre et de lâaprĂšs-guerre est ainsi fortement prĂ©sente dans la narration. Câest en lisant les romans de Sartre quâon comprend pourquoi la politique a pu apparaĂźtre et peut encore apparaĂźtre comme une solution au cauchemar physiologique. A cĂŽtĂ© de ce dĂ©sastre, Les Mandarins » offre une lueur vite Ă©teinte Chicago, lâaventure dâAnne et de Lewis. Qui sait ce que serait devenue Beauvoir si son amĂ©ricain avait Ă©tĂ© moins simpliste ? Câest aussi une des questions que je me suis posĂ©es en Ă©crivant Il mâa prise sur le tapis ; il mâa reprise sur le lit et longtemps je suis restĂ©e couchĂ©e prĂšs de son aisselle. » De tout ce quâa Ă©crit Beauvoir, rien nâest plus rĂ©vĂ©lateur que ce quâelle raconte Ă propos de Lewis et de Sriassine est-ce un hasard sâil sâagit de deux Ă©trangers ?. En rĂ©alitĂ©, lâĂ©valuation de la littĂ©rature, depuis trente ans, devrait ĂȘtre faite selon ces critĂšres. On irait de surprise en surprise. On commencerait Ă dresser un tableau exact de la coulisse essentielle de la vĂ©ritĂ©. Il faudrait reprendre toute la critique sur ce plan, le Saint Genet », de Sartre, la rĂ©ponse de Georges Bataille, le puritanisme farouche de Beckett, les dĂ©robades vaguement perverses du Nouveau Roman. Jusquâau paysage dâaujourdâhui, dont le moins quâon puisse dire est quâil est particuliĂšrement morose. Il fallait quelquâun pour oser le dire ? VoilĂ . Philippe Sollers, Le Nouvel Observateur du 15-04-83. * Chronique de notre temps dont on sâamusera dâabord Ă relever les anathĂšmes, Ă dĂ©chiffrer les devinettes, Femmes nous transporte aussi Ă travers les siĂšcles, dans les chefs-dâoeuvre de la littĂ©rature, de la peinture, de la musique », Ă©crivait Jacqueline Piatier, dans Le Monde, en fĂ©vrier 1983. Sept ans plus tard, en 1990, Josyane Savigneau remettait les choses en perspective, allant mĂȘme jusquâĂ rapprocher Philippe Sollers et Simone de Beauvoir dans une mĂȘme quĂȘte du bonheur. Pour en finir avec les annĂ©es de plomb » par Josyane Savigneau Femmes, pourra, certes, ĂȘtre lu et relu comme un roman symptomatique des annĂ©es 80, mais aussi, le temps passant, comme un livre qui dit bien autre chose que lâĂ©cume dâune Ă©poque. Car son auteur, Philippe Sollers, nâest pas un Ă©crivain des annĂ©es 80. Sa place dans la littĂ©rature est certainement tout autre, mais peut-ĂȘtre faudra-t-il attendre les annĂ©es 90 pour quâon le dise â pour quâon le lise. Ce qui est insupportable Ă beaucoup, ce nâest pas vraiment â contrairement Ă ce quâils prĂ©tendent â sa maniĂšre de faire " lâĂ©patant ", le malin, de se vouloir le plus cultivĂ©, le plus intelligent et le meilleur joueur, câest, profondĂ©ment, la nature de son geste crĂ©ateur le refus de faire ce quâil sait faire â le mĂȘme livre. La volontĂ©, Ă chaque fois, dâinventer, de trouver. On lâimagine bien reprenant Ă son compte lâ" intolĂ©rable " phrase de Picasso Je ne cherche pas, je trouve. » Câest ainsi quâon a vu arriver dans les librairies, au dĂ©but de 1983, Femmes, un gros livre qui inaugurait une nouvelle "pĂ©riode" de Sollers â dont il est aujourdâhui dĂ©jĂ loin. DĂšs la premiĂšre page on peut y lire Le monde appartient aux femmes. Câest-Ă -dire Ă la mort. LĂ -dessus tout le monde ment. Lecteur, accroche-toi, ce livre est abrupt. Tu ne devrais pas tâennuyer en chemin, remarque. Il y aura des dĂ©tails, des couleurs, des scĂšnes rapprochĂ©es, du mĂ©li-mĂ©lo, de lâhypnose, de la psychologie, des orgies. JâĂ©cris les MĂ©moires dâun navigateur sans prĂ©cĂ©dent, le rĂ©vĂ©lateur des Ă©poques. » Un roman qui commence par une telle dĂ©claration de guerre ne pouvait que susciter polĂ©miques... et intĂ©rĂȘt. TrĂšs vite, il fut â et pour de nombreuses semaines â deuxiĂšme de la liste des meilleures ventes, tandis quâon lisait les critiques les plus contradictoires. On dĂ©crivait une "hĂ©naurme" machine de guerre contre la femme », on cĂ©lĂ©brait un trĂšs grand livre, peut-ĂȘtre dĂ©cisif pour le combat spirituel Ă cette heure trĂšs sĂ©vĂšre », on condamnait un Ă©norme pensum mou, une masse gĂ©latineuse, abusivement prĂ©sentĂ©e comme un roman alors quâil ne sâagit que dâune chronique sur les intellectuels parisiens » [17]. A cause du cĂŽtĂ© " roman Ă clefs dâun milieu intellectuel ", on Ă©voquait Simone de Beauvoir et les Mandarins. Quelques tĂ©mĂ©raires, Ă commencer par Sollers lui-mĂȘme dans certaines interviews, se rĂ©fĂ©raient plutĂŽt au DeuxiĂšme Sexe. Comment oser comparer le livre majeur de la rĂ©flexion sur la condition fĂ©minine et cette radicale accusation des femmes ? Mais qui dâautre, depuis Simone de Beauvoir, avait vraiment parlĂ© aux femmes de leurs rapports avec les hommes, de leur acceptation des conventions, de leur maniĂšre de ne pas rĂ©sister Ă la soumission subie par leur sexe mais de la transformer en dĂ©sir de possession et de mort, de leurs dĂ©lires sur la maternitĂ© ? Les femmes, Ă lâĂ©poque, auraient Ă©tĂ© bien avisĂ©es de se regarder un peu dans Femmes, et de se dire, comme lâaffirmera Philippe Sollers plus tard Le malentendu entre les hommes et les femmes est Ă son comble. Partons de ces constatations et voyons comment il pourrait se passer quelque chose dâamusant. » Relu sept ans aprĂšs sa sortie, Femmes nâest pas un roman qui rĂšgle les comptes dâun homme, dâun " baiseur ", avec les femmes. Câest un livre qui rĂšgle leur compte aux annĂ©es 70, ces " annĂ©es de plomb " oĂč la tentation terroriste et ses revers â la rĂ©pression, la dĂ©lation, â ont tout envahi. Câest un livre qui a voulu, avec une violence inouĂŻe et Ă peine supportable, dĂ©masquer et casser le reproche, lâamertume, lâaigreur qui finissent, la plupart du temps, et plus que jamais aujourdâhui, par tisser la misĂ©rable continuitĂ© des rapports entre hommes et femmes. » Au-delĂ des Ă©poques respectives, ce que dit Femmes, dans lâabsolue provocation, rejoint ce que disent, avec une sorte dâinnocence, les lettres de Simone de Beauvoir rĂ©cemment rendues publiques et qui choquent pareillement â les femmes surtout, â attisant aussi la haine contre leur auteur quâon peut tout vivre, tout inventer â et que ceux qui entrent dans le jeu en acceptent les risques, â quâil nâest pas besoin de possĂ©der, de dĂ©vorer, dâannexer pour aimer, quâil est sot de croire que lâamour câest " tout ou rien ". Quelle incongruitĂ©, nâest-ce pas, quel scandale, de rapprocher Simone de Beauvoir et Philippe Sollers ? Dâautant que Femmes comporte une page dure, nette, sur la CĂ©rĂ©monie des adieux dont on peut Ă©videmment soutenir quâelle conforte ce rapprochement. Et pourtant... Simone de Beauvoir a toujours affirmĂ© quâelle nâavait rencontrĂ© personne qui fĂ»t aussi douĂ© quâelle pour le bonheur. Philippe Sollers dit et redit son incurable gaietĂ© Je veux tout garder... Je veux tout... Lâenfance... La gloutonnerie, les grandes vacances permanentes... La fĂȘte... La vie endiablĂ©e... Je suis comme ça depuis toujours, je serai toujours comme ça. » Ce qui continue de dĂ©ranger, chez lâune comme chez lâautre, câest, constamment rĂ©pĂ©tĂ©s, lâamour de la vie et la haine de lâennui. Et cela, ce nâest pas dĂ©rangeant pour la dĂ©cennie ni mĂȘme pour le siĂšcle. Câest dĂ©rangeant depuis toujours et pour lâĂ©ternitĂ©. Josyane Savigneau, Le Monde du ******
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